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Archive pour le 23 juin, 2007

Une conférence d’audit sans tabou

cherifi1.jpg«Le fait de reconnaître ses faiblesses est une force et le fait de tenir une telle conférence est une victoire.»

 

Le FFS innove. Sort de sa coquille. Il prépare son retour en force sur la scène politique en organisant un audit du parti. Une première en Algérie. En un mot, le FFS veut se replacer sur l’échiquier politique national qu’il a déserté depuis des années. L’audit en question vise à évaluer les mandats des élus, les objectifs politiques du parti, les moyens mis en oeuvre, le fonctionnement interne…soit un diagnostic précis du parti et de son personnel, comme a tenu à le signaler d’entrée la direction du FFS. Pendant deux jours, jeudi et vendredi, les militants et les membres de la direction nationale, élus à la base ont procédé à une véritable autopsie du plus ancien parti politique d’opposition en Algérie. Le FFS surprend aussi en ouvrant le débat et en abordant en public un sujet «tabou»: la défection de bon nombre de ses cadres et militants. Le professeur Mohand-Amokrane

Chérifi, expert à l’ONU, chargé de plusieurs audits de partis politiques à travers le monde, est l’artisan de cette opération inédite dans notre pays. Il considère que «le fait de reconnaître ses faiblesses est une force et le fait de tenir une telle conférence est une victoire.» C’est lui qui a piloté l’opération de bout en bout. C’est lui, aussi, qui a osé poser cette lourde interrogation: «Pourquoi la machine du FFS produit des frustrés?» Cet ancien militant engagé et respecté dans la famille du FFS a crevé l’abcès en abordant, du haut de la tribune qui lui était offerte, les démissions successives de cadres et de

 

responsables politiques brillants formés par le FFS. «Comment, s’interroge-t-il, que des gars comme le défunt El Hachemi Naït Djoudi en soient arrivés à quitter le FFS?» L’ancien premier secrétaire national n’est pas le seul à être cité. Il pose le même grand point d’interrogation au sujet de «Saïd Sadi, Ferhat Meheni» et tous ceux parmi les élus et les membres de la direction ou des simples militants de base qui ont fait de même «après le premier, le second et le troisième congrès organisés par le FFS». Un langage franc annonciateur d’événements décisifs pouvant survenir à brève échéance? C’est en tous les cas, l’impression qui s’est dégagée de cette ambiance et du ton d’un discours de celui qui aura ravi la vedette en ce jour d’ouverture des travaux de l’audit du parti.

Lorsque l’on sait la relation de confiance qu’entretient l’homme avec le président du FFS, Hocine Aït Ahmed, on ne peut qu’interpréter ce discours comme une intention de rassembler les enfants du FFS à l’occasion du prochain congrès prévu au mois de septembre prochain. D’autant plus que certaines sources au sein du FFS font état de surprises attendues lors du prochain congrès. Pour ceux qui ne le savent pas, le Pr Chérifi est installé en Suisse où il travaille comme expert à l’ONU. Il se pourrait même qu’il ait été mandaté par Aït Ahmed en personne, pour apporter son message. On imagine alors la qualité des relations qu’il entretient avec la figure charismatique du FFS. Revenant sur la

dernière démission annoncée, récemment, par un autre cadre du FFS, Mustapha Bouhadef, après son retrait, sans bruit, de longue date, il révélera qu’«il était présent lors de son installation comme premier secrétaire du FFS» et dément les propos du démissionnaire qui avait déclaré qu’on lui a imposé des membres au conseil national. «J’étais témoin, Bouhadef est un ami que je connais depuis 1959, et je peux vous dire que c’est lui qui a tort!» En homme politique averti, il veut donner à l’opération d’audit du FFS un cadre de débat franc pour exorciser les vieux démons qui hantent le FFS. Pour ce faire, il aura cette réplique qui réconforte l’assistance: «C’est le parti qui fait les hommes.

Dans un parti politique, explique-t-il, un élément tient sa force du groupe» et d’user d’une parabole pour appuyer ses dires: «Dans un parti on pratique un jeu collectif». Les militants sont soulagés quand ils entendent le conférencier dire devant tout le monde que «le plus dangereux dans un parti, c’est quand il perd ses principes et son âme. Ce n’est pas le cas du FFS!»
Applaudissements nourris dans la salle. «Nombreux, dit-il, sont ceux qui pensent que si Aït Ahmed était présent en Algérie, le parti aurait mieux fonctionné. Il s’agit là d’une critique à peine voilée portée à la direction du FFS», et de se demander si le système de

rotation au poste de premier secrétaire national n’a pas failli. «Faut-il revoir les statuts dans ce sens?» questionne-t-il. Pour mettre fin au marasme qui règne au sein du parti, le Pr Chérifi préconise la mise sur pied d’une commission autonome, instance en mesure d’arbitrer les conflits, qui peut être saisie directement par les militants sans passer par le secrétaire national. Parmi les huit ateliers mis sur pied durant les travaux de l’audit est celui des élections est celui qui colle le plus à l’actualité. Le FFS a annoncé, depuis longtemps, qu’il prendra part aux locales prévues au mois de novembre.

 

Des partis politiques interpellent le chef de l’Etat sur la loi électorale

photoboukrouh.jpgLes partis concernés par les amendements de la loi électorale estiment qu’aucune partie ne peut se prononcer à la place du peuple. Par la voix du PRA, ils proposent un débat qui sortira avec des propositions qui seront adressées au président de la République.

 

Les amendements de la loi électorale sont jugés réducteurs de la démocratie et plusieurs partis politiques veulent rencontrer le président de la République pour lui faire part de leurs craintes quant à l’avenir de la démocratie. Les partis politiques, à l’origine de la montée au créneau, protestant contre le projet de révision de la loi électorale, se réunissent aujourd’hui.

 

A l’ordre du jour, l’offensive à entreprendre pour contrecarrer le projet du gouvernement «visant à réduire la démocratie». C’est ce qu’a indiqué jeudi Kamel Belkacem, le secrétaire général du PRA, lors de la réunion du bureau national. Pour le PRA, «il s’agit d’un projet qui n’est pas dans l’intérêt de l’Algérie, ni de la démocratie, encore moins du multipartisme». «C’est un projet initié par un parti politique qui vise à maintenir sa suprématie à jouer les principaux rôles. La démocratie exige qu’il y ait des grands partis, mais aussi des petits partis qui expriment l’opinion d’une partie de la population», a dit Kamel Belkacem. Tout en rejetant le projet en question, «qui constitue une véritable menace pour le multipartisme, qui exclut des entités entières ayant participé à la lutte contre le terrorisme, qui ont soutenu le programme du président de la République, notamment la réconciliation nationale», il appellera à un débat général sur cette question. «Nous lançons un appel pour entamer un débat à ce sujet. Nous allons organiser samedi prochain (aujourd’hui, ndlr) une rencontre élargie aux partis politiques qui se sentent concernés par cet amendement afin de sortir avec d’autres amendements à même d’enrichir le débat. Nous allons adresser nos propositions au président de la République. L’Algérie a encore besoin de tous ses enfants, l’Algérie doit continuer sur son chemin vers la démocratie totale», clamera encore le secrétaire général du parti. Pour lui, personne n’a le droit de décider à la place du citoyen. «Laissons au peuple le choix de décider de réduire ou pas ces partis. En ce qui me concerne, je pense que le PRA, qui est crédité de quatre sièges à l’APN, a fortement contribué lors de la campagne pour atteindre les 35% de taux de participation aux législatives de mai dernier», conclura-t-il.

Un député: combien ça coûte?

dilem80135f.jpgUn salaire de base de 97.000DA, une prime de logement de 54.000 et une prime de restauration de 20.000DA par mois sans compter les divers privilèges, de quoi donner le tournis au contribuable. L’entretien des députés revient cher au Trésor public.
Des députés de différents groupes parlementaires, notamment de l’Alliance présidentielle, ont signé une pétition demandant le paiement de la prime de logement, évaluée à 66.000 dinars, selon certaines indiscrétions. Cette prime est accordée aux députés qui viennent des wilayas de l’intérieur du pays. Ceux qui résident Alger se trouvent lésés et qualifient la formule de «discriminatoire». Ils exigent de la présidence de l’APN de faire profiter tout le monde de ces «largesses».
Sauf que parmi les signataires, on retrouve beaucoup de députés qui habitent Alger depuis très longtemps, avec, en sus, des maisons de campagne. Ce sont, pour la plupart, les têtes de liste qui ont eu, antérieurement, des mandats ou des postes de responsabilité et qui veulent bénéficier des primes de logement.
Aux dernières nouvelles, on apprend que cette prime a été versée à tous les députés, sans exception, le week-end dernier et qu’elle serait de l’ordre de 54.000 dinars. L’APN a fait ce choix parce que les factures des hôtels revenaient beaucoup plus chères que la formule envisagée. Rappelons que lors de la dernière législature, l’APN avait décidé d’octroyer une prime de restauration pour tous les députés de près de 20.000 dinars, même si, parfois, on rencontre des députés se restaurer dans les gargotes de la rue Tanger. D’autres primes, autant mirifiques sont accordées aux élus du peuple. Les présidents de commissions et vice-présidents ont des privilèges mirobolants qui font rêver plus d’un et qui expliquent la guéguerre qui a eu lieu récemment entre les pontes du FLN. Les députés bénéficient, également de crédits- logement et des crédits-véhicule sans intérêts ainsi que des billets d’avion pour ceux qui viennent des circonscriptions de l’intérieur.
Le crédit-véhicule est octroyé par le ministère des Transports et est remboursable dans un délai de 10 ans. Le salaire de base d’un député est de 97.000 dinars. Lorsqu’on y ajoute toutes sortes de primes, il dépasse le cap des 20 millions de centimes pour un député moyen qui n’a pas de responsabilité à l’Assemblée. Quand au salaire d’un président de commission, il est de l’ordre de 106.700 dinars. Soit 10% de plus que le salaire de base d’un simple député. Pour rappel, il existe 12 commissions au niveau de l’APN. De son côté, le vice-président de l’APN a un bonus de 20% sur le salaire de base. Soit une mensualité de 116.400 dinars. Tandis que le président d’un groupe parlementaire a droit à 15%, soit 111.550 dinars par mois.
A cette mensualité, il faudra ajouter la prime de restauration. Et comme si cela ne suffisait pas, l’«élu du peuple» percevra une indemnité équivalente à son salaire pendant cinq ans à la fin de sa mandature. Et ce n’est pas fini, ces «élus du peuple» bénéficient de moult avantages allant de prêts sans intérêts pour l’acquisition de véhicules à la construction de villas en plus des voitures de service et des micro-portables et téléphones mobiles. Ainsi, il apparaît qu’un «élu du peuple» est rémunéré 171.000 DA par mois.
Le statut de député avait, rappelle-t-on, suscité un débat médiatique des plus acharnés, lors de l’avant-dernière législature. Le Conseil de la nation, dirigé alors par Bachir Boumaza, avait saisi le Conseil constitutionnel qui avait rejeté la loi, objet de polémique. Mais, depuis, on n’en a plus parlé. La présidence de l’APN a décidé de régler le contentieux loin des feux de la rampe, en octroyant des primes et des prêts sans attirer l’attention des médias. Le taux d’abstention -historique- des législatives de mai dernier est justifié en partie par les salaires mirobolants que perçoivent les membres du Parlement (sénateurs et députés). Les citoyens, écrasés par la misère, la précarité et la cherté de la vie, voient d’un mauvais oeil les luttes auxquelles se livrent les candidats pour figurer en têtes de liste. Les «élus du peuple» quand ils ne se distinguent pas par leur absence à l’hémicycle, ne se sont, le plus souvent, intéressés qu’à leur confort et privilèges. Ils ne voient que l’aspect financier de la chose. Le débat autour des salaires des parlementaires mérite d’être posé.
Certaines personnalités politiques, au fait des intrigues de coulisses, proposent aux autorités politiques de supprimer les salaires accordés aux représentants du peuple. Qu’ils leur laissent les avantages et les commodités pour leur faciliter le travail mais qu’ils gardent les salaires qu’ils percevaient avant leur élection, indique-t-on.
Les avantages sociaux et les dérogations de tous genres sont les principales motivations de cette gent qui se rue sur les listes de candidature parce que la députation est devenue source de richesses.
Le meilleur amendement à apporter aux lois, en cette période de canicule, est celui qu’on pourrait administrer au statut de député. Les électeurs ne feront qu’applaudir l’initiative quand ils sauront que les représentants qu’ils ont choisis militeront pour leurs intérêts.
A ce moment là, les députés au lieu de signer des pétitions pour gonfler leurs salaires, doivent faire de même pour régler les problèmes de ceux qui les ont mandatés. Mais ce n’est que chimère quand on sait que des hommes et des femmes sont prêts à tout pour bénéficier de ces avantages.

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