Audit du FFS: Déclaration de synthèse
Les militantes et les militants du FFS ont tenu leur Conférence nationale d’Audit, les 21 et 22 juin 2007 à Zéralda.
Ils remercient l’ensemble des invités présents à cette rencontre, ou qui ont participé aux travaux de ces assises.
Les militantes et les militants se félicitent de la sérénité, de la ferveur, de la sincérité, de la richesse et du sérieux des débats. Ce climat de cohésion et de confiance retrouvées, cette nouvelle dynamique de mobilisation militante et de décantation positive démontre le sérieux de la préparation de cet Audit
Cela fait espérer que l’agenda politique interne du parti sera respecté et que le Congrès prochain sera hautement politique.
Nos partenaires sociaux ont été des acteurs à part entière de l’Audit. Il s’agit de l’aboutissement de nos efforts communs pour ébaucher un compromis démocratique et construire une alternative politique.
Dans cet esprit, des initiatives similaires ont été menées antérieurement avec des personnalités politiques, des représentants du champ syndical et associatif.
Ces actions politiques ont été conformes à la résolution stratégique du 3e Congrès du FFS.
Les participants à l’Audit, lors de leur évaluation politique, n’ont pu que constater le faible degré d’ouverture du parti sur lui-même et sur la société.
Paradoxalement, cette situation est souvent due à des causes internes et ce n’est pas sans raison que le Président du parti dans son message à l’Audit a souhaité que celui-ci revienne sur les responsabilités du Congrès précédent comme source des dérives d’apparatchiks et des insuffisances qui parasiteront une gestion démocratique des structures. Cela a forcément des répercussions politiques.
La cohérence entre les buts politiques et les modes d’organisation est donc d’une importance fondamentale.
Il faut relever aussi que l’encadrement du parti n’a pas, dans bien des cas, assimilé
l’esprit et la portée de cette résolution. Il était accaparé par les tâches quotidiennes et distrait par les luttes de positionnement dans l’appareil.
La fermeture du champ politique et l’évolution dans un environnement hostile ont été cependant, la cause fondamentale de la non concrétisation de la résolution d’ouverture. Comment fonctionner « normal » dans un pays qui n’est pas normal.
Notre ambition et nos espoirs paraissent rétrospectivement démesurés compte tenu des moyens du parti et de la situation dramatique dans le pays.
L’ouverture c’est aussi un devoir de responsabilité, individuel et collectif en tant que parti, de dire la vérité à nous même et à la société.
L’esprit d’ouverture c’est aussi des actes et un comportement conformes au discours.
C’est un problème moral et éthique.
La situation actuelle du pays est marquée par un nouveau spasme autoritaire. Il n’y a pas d’espoir d’une sortie de crise concertée, la seule façon pour les forces démocratiques de rééquilibrer le rapport des forces est d’élaborer une stratégie politique de défense active à l’intérieur du pays et offensive à l’extérieur, notamment par une diplomatie militante.
C’est pourquoi l’Audit recommande de garder le cap politique de l’ouverture et souligne que la résolution d’ouverture garde toute sa pertinence.
L’exigence d’une adaptation organisationnelle à ce but politique stratégique constitue la recommandation fondamentale de l’Audit.
Toute potentialité d’ancrer cette résolution sur le terrain électoral doit être exploitée de manière efficiente pour étendre l’implantation politique du parti, pour gagner des élections et renforcer la légitimité du parti et de nos partenaires politiques et sociaux.
A cet égard, l’Audit souligne particulièrement la nécessité de mettre en place à l’étranger l
es conditions matérielles et humaines pour améliorer la visibilité du parti et de ses positions politiques et dénoncer le caractère autoritaire du système politique algérien.
Sur le plan de l’adaptation statutaire, l’Audit, en raison de l’environnement de plus en plus hostile dans lequel évolue le parti, recommande une souplesse dans la structuration et dans le dispositif statutaire.
Cette recommandation permettrait au parti de prendre les mesures statutaires salvatrices en cas de menace grave sur son existence, ses biens ou sa ligne politique.
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