13 août, 2007
La succession d’Aït Ahmed n’est pas à l’ordre du jour
«Parler de la succession d’Aït Ahmed aujourd’hui, c’est faire preuve d’une grande violence envers les militants du Front des forces socialistes (FFS).» C’est ce qu’a affirmé M. Karim Tabbou, premier secrétaire du vieux parti d’opposition. M. Tabbou expliquera que la question de succession d’Aït Ahmed ne se pose même pas au sein du parti. «C’est un débat que nous n’avons pas abordé», précise le premier secrétaire du FFS, avant d’ajouter : «L’évaluation des capacités d’une personne à gérer une formation politique n’est pas tributaire de sa date de naissance mais plutôt de ses capacités d’analyse, de sa maturité politique, de son bon sens et de son habilité à gérer et à mobiliser autour de lui.» L’occasion pour M. Tabbou de rappeler que «M. Hocine Aït Ahmed recèle un potentiel inépuisable et une expérience politique inégalable. C’est une des rares personnalités politiques qui continue à faire des interventions régulières. La dernière en date ne remonte pas à plus loin que 15 jours, lors dune réunion de l’Internationale socialiste». Quant aux rumeurs concernant l’élection d’un nouveau président du parti lors du prochain congrès, tout en conservant à M. Aït Ahmed la présidence d’honneur, M. Tabbou sera formel : «Nos préoccupations sont très loin de tout cela. Le débat ne s’est jamais posé en ces termes à l’intérieur du parti», déclare-t-il, avant de préciser : «Je crois même que si, aujourd’hui, Aït Ahmed souhaite être déchargé de ses responsabilités, il se heurtera à une forte volonté des militants qui souhaitent le voir toujours à la tête du FFS.» Quant aux allusions de certains journaux à de probables successeurs à leur dirigeant, M. Tabbou dira que la relation qu’entretient le FFS avec certaines personnalités «est d’ordre politique et non organique». Il expliquera, dans ce sillage, que le FFS a toujours été allergique aux associations des sigles et aux alliances d’appareil.
«En accompagnant la société dans ses choix, le FFS est toujours convaincu que l’alternative démocratique se construit autour d’objectifs et d’idéaux communs à un certain nombre d’acteurs politiques crédibles». Le FFS, qui se considère comme l’«héritier des valeurs du congrès de la Soummam», choisira toujours ses partenaires parmi ceux qui «restent fidèles au congrès d’Ifri Ouzellaguen». Le FFS organisera, d’ailleurs comme chaque année, son rassemblement sur les lieux du congrès le 20 août prochain.
Un rassemblement auquel ne prendra pas part M. Aït Ahmed, informe M. Tabbou. Les responsables du parti visiteront, comme d’habitude, le musée du congrès et se recueilleront, avec tous ceux qui assisteront à son rassemblement, à la mémoire des martyrs de la révolution.
Un dernier test de la capacité de mobilisation de la direction du parti avant son congrès. Un congrès auquel prendra part M. Aït Ahmed et qui se déroulera les 4, 5 et 6 septembre prochain. Le lieu du congrès n’a pas encore été arrêté par sa commission préparatoire. Elisant son prédisent, la commission préparatoire du 4ème congrès du FFS est sur le point de finaliser son rapport. Un rapport qui permettra au parti de ficeler les préparatifs du congrès.
G. H.