«On nous a proposé d’acheter des listes toutes faites. Chose que nous avons refusé mais nous sommes certains de voir ces listes au nom de certains partis. Il est malheureux de constater à quel point les élections sont affectées de pratiques maffieuses. Une contamination totale par la corruption et les arrangements maffieux doublés d’influences des archaïsmes sectaires tribaux et d’intérêts», a déclaré le premier secrétaire du FFS au quotidien La Tribune (9 octobre 2007).
A propos du choix des candidatures par le FFS, Karim Tabbou a souligné que c’est la commission nationale d’arbitrage qui planche sur les différentes candidatures avant de les soumettre au premier secrétaire, Karim Tabbou. «Il ne faut pas que le FFS soit éclaboussé par n’importe quelle candidature qui puisse entacher son image», affirme-t-il. «La confection des listes a été soumise à la démocratie de base», explique Karim Tabbou, en soulignant que les communes ont été classées en quatre catégories, à savoir celles qui disposent de structures du parti, celles qui n’en disposent pas, celles qui ont enregistré des dysfonctionnements ou les communes stratégiques, notamment celles d’importance politique ou économique. «Les listes confectionnées au niveau de la base ont été soumises soit à un vote par liste ou par candidature. Une fois approuvées, elles ont été transmises au siège national où l’on planche sur chaque nom.»
Si le FFS compte plus de 1 200 listes de candidature aux communales, il n’en retiendra que près de 700 pour les communes et de 35 à 40 pour les wilayas. Une question de choix politique. «Nous ne validons que les listes qui servent les principes du parti», nous explique-t-on. On apprendra auprès de M. Tabbou que sur les 700 listes, on n’a enregistré que 72 recours à l’échelle nationale. «Des recours individuels de candidats non contents de leurs classements sur les listes», précise-t-il, avant d’ajouter que «les engagements signés par les candidats stipulent que ces derniers ne doivent aucunement contester les choix du parti. Mais, ajoute-t-il, ne prenons pas la peine d’examiner la recevabilité des arguments politiques avancés par nos candidats». Au plus vieux parti d’opposition algérienne, on ne manquera pas de relever les entraves administratives, les lenteurs bureaucratiques qui affectent les militants du parti. Tabbou signalera, à cet effet, un problème de coordination entre le ministère chargé de chapeauter l’opération électorale et ses ramifications au niveau local, l’imprécision des procédures de retrait et de dépôt des dossiers, le nombre exagéré de pièces à fournir par chaque candidat mais également les entraves que subissent ces derniers pour retirer les différents documents exigés au niveau de l’administration, notamment le certificat de résidence et le casier judiciaire n°2. «Il a fallu l’intervention de la direction nationale du parti à chaque fois avant de régler les problèmes. Un règlement coûteux à deux niveaux, à savoir le temps et la mobilisation des militants».
D’après Ghada Hamrouche/ Synthèse ffs1963
* Le titre du ffs1963