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Archive pour le 16 octobre, 2007

Rabah Aissat ou la mort d’un juste*

aissat.jpgIl est 22h en ce jeudi 12 octobre, l’hôpital de Draâ El-Mizan grouille de monde. Le parking affiche complet.

Des dizaines de personnes occupent la cour de l’hôpital. Trois Land-Rover de la gendarmerie nationale et deux fourgons de police sont stationnés à l’intérieur. La présence des jeunes est remarquée.
Da Rabah est dans le bloc opératoire. Son frère aîné, la mine abattue, garde toujours espoir… de le revoir vivant. Youcef, la quarantaine était sur le lieu du drame. Il n’arrive pas à réaliser ce qui vient de se passer «On aurait dit un film. Nous étions attablés, comme d’habitude, à la terrasse d’un café, situé en face de la mairie et de la garde communale de Aïn Zaouïa. On s’adonnait à une partie de dominos. Brusquement, un jeune vêtu d’un gilet de police, arrive Kalachnickov en main. Il tape fort sur la table. Il lance un cri : « habbes » (arrête!). On s’est mis par terre. Le jeune armé tire sur Da Rabah, blessant en même temps d’autres personnes. Da Rabah s’écroule. Il a reçu trois balles», témoigne Youcef qui espère revoir son ami… La nouvelle a fait le tour de la région en cette nuit de ramadan. La victime transportée à bord d’une voiture Express a perdu beaucoup de sang en route (7 km). Les médecins demandent du sang B+. Les citoyens arrivent de partout pour en donner. Même les djounoud ont fait acte de solidarité. Les chefs de daïras de Boghni et de Draâ El-Mizan étaient présents. Celui de Draâ El- Mizan, tout en gardant espoir, nous a déclaré qu’il a contacté le maximum de personnes pour donner du sang. «Nous comptons sur la solidarité citoyenne. Nous avons mobilisé tous les moyens pour organiser la solidarité avec la victime», a souligné le chef de daïra. Finalement, ni la solidarité ni les 40 flacons de sang n’ont réussi à sauver la vie de Da Rabah qui rendra l’âme vers 5h. Le défunt, connu pour son combat contre la mafia du foncier et du sable, avait-il eu une prémonition de son destin tragique ? «Si la légitimité populaire est effectivement de retour dans notre wilaya, il n’en demeure pas moins que la population est inquiète au plus haut point face au climat d’anarchie et d’insécurité qu’elle vit au quotidien» avait-il déclaré en sa qualité de président de l’APW de Tizi Ouzou, le 16 mars passé, à l’occasion de l’installation de Hocine Mazouz au poste de nouveau wali. Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Zerhouni avait rétorqué : «Je peux vous assurer que de gros efforts seront consentis par l’État pour lutter contre ce terrible fléau de l’insécurité et de la criminalité qui menace la région». Aissat ne vivra pas assez longtemps pour voir le fruit de ses efforts.
Par C.B.

* Cet article a été publié par le quotidien Infosoir dans son édition du 13 octobre 2006.

NB: Le 12 octobre 2006, je me retrouve, par hasard, à 7 Kms du lieu de l’assassinat de Rabah Aissat. Je me déplace à l’hôpital de Draa El Mizane où est évacué, en urgence, le corps du défunt… Le 6 septembre 2007, au moment de la tenue du 4ème Congrès du FFS, je me rends à Ain Zaouia…au cimetière où a été enterré Da Rabah…Reposes en paix! Tu es toujours dans nos coeurs.

Aïn Zaouia:Hommage à Rabah Aïssat

 

 

aissat2.jpgUn hommage a été rendu au défunt Rabah Aïssat, ancien président de I’APW de Tizi Ouzou, assassiné par un groupe terroriste le 12 octobre 2006 à Aïn Zaouïa alors qu’il se trouvait sur la terrasse d’un café. Pour commémorer la mémoire du défunt, une exposition de photos ainsi que des coupures de presse retraçant l’itinéraire de Rabah Aïssat a eu lieu dans une salle de la localité. Plusieurs de ses amis ont pris la parole pour apporter des témoignages sur son parcours professionnel en tant qu’enseignant, militant du FFS, mais aussi sur ses qualités en tant que P/APC de Aïn Zaouïa, puis P/APW de Tizi Ouzou. Une cérémonie de recueillement a eu lieu au cimetière du village où il repose. H.H.

FFS: démission collective à Aït Aïssa Mimoun ? Et après?

Le quotidien Le Courrier d’Algérie a rapporté dans son édition de mardi 16 octobre qu’un crise aiguë a secoué la section communale du Front des forces socialistes (FFS) à Aït Aïssa Mimoun. Le quotidien a rapporté que « des frondeurs du FFS ont carrément rejoint le parti d’Ahmed Ouyahia (…) Les désormais ex-militants du plus vieux parti d’opposition ont réussi le pari de présenter une liste aux prochaines élections municipales sous les couleurs du RND, une liste qui sera conduite d’ailleurs par un ancien président d’APC du vieux Ouaguenoun durant les années 1970 et qui est également un transfuge du FFS. »
Commentaire: le lecteur comprendra que ces « militants » n’ont aucune conviction, sinon comment expliquer leur départ au RND ?

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