Tenir une assemblée générale qui se transforme en congrès extraordinaire dans la clandestinité et l’opacité la plus complète, dans une confusion que certains pêcheurs en eau trouble ont pu avoir intérêt à susciter et à entretenir, c’est confondre l’art de diriger avec celui de tricher, de manipuler avec une dose excessive de cynisme et de machiavélisme. Tous les coups bas, tous les coups de force sont permis avec une détermination perverse. Cette assemblée générale est une erreur et une faute, une atteinte grave aux droits de l’homme, à la loi, à la justice, aux statuts de la LADDH, une dérive qui programme le déclin de la ligue pour cause de non-fiabilité, un acte arbitraire qui offense le droit.
Elle est sortie de la légalité, a dépassé le seuil psychologique de l’intolérance qui ne peut être tolérée, de l’insoutenable qui ne peut être soutenu, de l’inacceptable qui ne peut être accepté. Mécontente du conseil national élu par le congrès des 22 et 23 septembre 2005 qui lui est hostile, elle dissout le conseil national.
La ligne jaune, celle de la légalité qui sait que tout pouvoir au sein de la LADDH entre deux congrès est fondée sur la délégation nationale, garante du fonctionnement de ses organes, a été franchie. Chaque organe de la LADDH (congrès, conseil national, comité directeur) doit limiter ses prérogatives à celles prévues par ses statuts, remplir strictement son rôle et s’y maintenir de manière constante.
Il n’y a d’influence et d’autorité dans la ligue que celles prévues dans ses statuts qui sont la loi de ses militants. Toute déviation doit être sanctionnée. L’assemblée générale et le congrès extraordinaire sont antistatuaires, donc nuls et de nul effet.
Il y a une opération de déstabilisation et de récupération de la LADDH orchestrée de manière grossière par un quarteron de militants d’un petit parti, représentant le modèle de société bureaucratique, hiéarchisée, qui manie le sectarisme, l’intolérance et l’exclusion.
L’indépendance de la ligue par rapport aux institutions de l’Etat et aux partis politiques est le gage de sa liberté. Le conseil national, qui ne s’est pas réuni depuis dix-huit mois, alors que les statuts de la ligue prévoient une réunion tous les six mois, doit apporter dans les brefs délais une réponse pour mettre fin à cette grave dérive.
S’il (le conseil national) se mobilise, et chacun doit faire en sorte qu’il se mobilise, la LADDH sortira bien vite de cette situation grotesque.