30 octobre, 2007
Zerhouni accuse le RCD
Selon le ministère de l’Intérieur, le non -respect des règles est surtout lié à la présentation par les instances locales du RCD, de postulants ayant des « antécédents judiciaires ». Ces postulants ont fait l’objet de condamnation par les tribunaux » à des peines d’emprisonnement pour divers délits », dont certains sont des plus graves, comme ces histoires d’homicides, d’atteinte aux moeurs, notamment sur mineurs, et de vols qualifiés. Le ministère fait ainsi état de rejet de six candidats condamnés pour atteinte aux moeurs, de 21 cas pour coups et blessures volontaires, de trois autres pour homicide et de six candidats pour vol qualifié. En outre, il est précisé que six postulants n’ont pas été acceptés pour avoir été condamnés pour abus de confiance, huit autres pour faux et usage de faux, neuf pour agression et dix pour atteinte à l’ordre public. Il est par ailleurs affirmé que le parti a présenté des dossiers pour des personnes emprisonnées ou en liberté provisoire, et même d’une autre aujourd’hui décédée. D’autres rejets ont été motivés par le fait que le parti a engagé des postulants figurant sur des listes d’autres partis ( FLN et MSP) et d’autres ayant milité dans les rangs de l’ex-FIS dissous. Enfin, des noms de fonctionnaires d’assemblées locales figurant dans des listes ont été écartés pour inéligibilité. Quant aux retards dans le dépôt des listes, le ministère signale que dans la wilaya de Chlef, le représentant du RCD a reconnu cela devant l’huissier » au même titre que les représentants de deux autres partis politiques « . Il fait part également du cas d’un autre représentant de ce parti, » présent sur les lieux, porteur de quelques formulaires « , qui » a été prié par l’huissier de justice de compléter les dossiers tel que la loi l’exige, chose qu’il n’a pu faire même en renseignant et signant lui-même, en lieu et place des candidats « . Le ministère qui a fait le décompte final annonce que » le nombre de listes RCD de candidats retenus par l’administration est de 469 concernant l’élection des membres des APC pour 6.899 candidats et de 21 listes concernant l’élection des membres des APW pour 1299 candidats ».

Le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a affirmé que le Rassemblement pour le culture et la démocratie (RCD) a présenté, sur ses listes électorales, un candidat décédé, un autre emprisonné et un autre ancien militant du Front islamique du salut (FIS) !!!
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Le tribunal d’appel de Relizane a prononcé, au début de la semaine, une peine de deux mois de prison ferme à l’encontre de Hadj Smaïn, président du bureau de Relizane de la Ligue de défense des droits de l’homme (LADDH). Par ce verdict, la justice maintient la condamnation prononcée au terme du procès de première instance. A souligner que M. Smaïn a été condamné une première fois à deux mois de prison ferme avant de faire appel. Cette peine a été alourdie puisqu’il a été condamné à une année de prison ferme, au terme d’un procès en appel. Après un deuxième appel, et sur décision de la Cour suprême, un autre procès a eu lieu la semaine dernière et un verdict a été prononcé avant-hier maintenant la peine de deux mois de prison ferme. Ce procès a été, rappelle-t-on, intenté par sept patriotes de la wilaya de Relizane à l’encontre de Hadj Smaïn après que celui-ci eut accusé leurs camarades d’avoir assassiné, en 1990, des citoyens dont les corps ont été retrouvés dans un charnier qui venait d’être découvert dans cette wilaya.
Objet de nombreuses rumeurs, le départ de Abdelaziz Belkhadem de la tête du gouvernement n’est, semble-t-il, pas à l’ordre du jour.
Entretien réalisé par Madjid Laribi sur www.lemaghrebin.com
Depuis le coup d’Etat organisé par Zehouane au niveau de la LADDH, Redouane Osmane secrétaire général du CLA se retouve membre du Conseil national de la Ligue. En effet, par son coup d’Etat, Zehouane vise à exclure tous les partisans de « l’internationalisation » de la crise algérienne et mettre la LADDH en résidence surveillée.
Tenir une assemblée générale qui se transforme en congrès extraordinaire dans la clandestinité et l’opacité la plus complète, dans une confusion que certains pêcheurs en eau trouble ont pu avoir intérêt à susciter et à entretenir, c’est confondre l’art de diriger avec celui de tricher, de manipuler avec une dose excessive de cynisme et de machiavélisme. Tous les coups bas, tous les coups de force sont permis avec une détermination perverse. Cette assemblée générale est une erreur et une faute, une atteinte grave aux droits de l’homme, à la loi, à la justice, aux statuts de la LADDH, une dérive qui programme le déclin de la ligue pour cause de non-fiabilité, un acte arbitraire qui offense le droit.


