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Archive pour le 11 novembre, 2007

Docteur Salah-Eddine Sidhoum: « Ce qui se passe actuellement à la LADDH est lamentable et désolant »

sidhoum.jpgJ’écrivais le 8 octobre 2007 comme commentaire sur ce blog et suite à l’article : LADDH : la guerre des clans :

« C’est triste de voir des militants des droits de l’Homme théoriquement unis pour défendre la Dignité Humaine s’entre-déchirer sous les yeux amusés des criminels contre l’Humanité qui ont mis le pays à feu et à sang.
J’en appelle à la sagesse de tous les protagonistes de ce conflit d’un autre âge.
L’Algérie meurtrie a besoin aujourd’hui du rassemblement de tous ses enfants sincères pour venir à bout de ce régime criminel. »

La seule ligue des droits de l’Homme autonome qui est née au milieu des années 80 dans la douleur est en train, à Dieu ne Plaise, d’imploser. Tout cela est le fruit de sérieux dysfonctionnements qui ne datent pas d’aujourd’hui. Des militantes et militants de valeur dont mon ami le regretté Mahmoud Khelili, Rahimahou Allah, avaient depuis plusieurs années quitté cette structure en raison justement de ces dysfonctionnements. Je sais que de nombreux militants sincères sont outrés par ce qui se passe. L’un d’eux, membre du bureau directeur me disait dernièrement : « qu’on laisse les militants de base travailler. Qu’ils ne nous paralysent pas l’activité de la ligue. Leur conflit de za’ama (leadership) ne nous intéresse pas ».

Personnellement je n’ai jamais été membre de la ligue. J’ai toujours été un militant libre et indépendant. Tout comme je suis allergique au clanisme ravageur qui a fait tant de mal au pays. Donc je m’interdis de soutenir, un quelconque «clan». Ce n’est pas ma nature de soutenir des Algériens contre d’autres Algériens. Nous avons toujours tenté humblement de rassembler mais jamais de diviser. Abdenour Ali Yahia et Hocine Zahouane sont des amis pour lesquels j’ai beaucoup d’estime et de respect, mais je ne cache pas ma colère et ma révolte de les voir, à leur âge dans cette situation de lutte fratricide. J’en appelle encore une fois et avec insistance à la sagesse de tous les protagonistes afin de se réunir autour d’une table et de mettre à plat tous leurs problèmes pour permettre à la ligue, débarrassée des luttes intestines et des conflits de personnes, de redémarrer sur des bases saines au service des Droits de l’Homme. » In Libre débat ffs1963

Malika Matoub :«Matoub est un sujet qui fait peur»*

malika.jpgAnnoncé pour aujourd’hui puis reporté, le procès de l’affaire de l’assassinat de Matoub Lounès aura-t-il lieu ? En attendant d’être édifié sur ce que tout le monde appelle une affaire politique, ici en Kabylie, la sœur du Rebelle revient encore avec d’autres vérités et met à nu des contradictions qui montrent et démontrent que cette affaire est plus que compliquée.

Quelle lecture faites-vous des dernières manipulations médiatiques au sujet du procès de l’assassinat de votre frère ?

Malika Matoub : Cette question me fait sourire. Y a-t-il autre chose que des manipulations médiatiques dans notre pays à partir du moment où le pouvoir a la mainmise sur toute forme de communication, notamment l’audiovisuel et la presse écrite. Celle dont vous voulez certainement parler, c’est celle des quotidiens qui ont annoncé la tenue du procès des présumés assassins de Lounès, pour le 11 novembre. Il y a certainement manipulation, mais je ne saurai dire si elle vient des quotidiens ou d’ailleurs. Dans le premier cas, ces quotidiens ont donné une information erronée qui n’est toujours pas officielle auprès de la cour de Tizi-Ouzou, dans ce cas-là, aujourd’hui, il n’y aura pas de procès sur cette affaire. Dans le deuxième cas, le procès se tiendra et j’y serai, actuellement, c’est la raison de ma présence en Algérie. Ces quotidiens auraient dit vrai et donc détiendraient des sources «sûres». Certainement pour des raisons occultes, «ils» veulent ou pas alerter l’opinion sur la teneur de ce procès. Soit par peur du ridicule en rendant publique une mascarade qui n’a pas de sens, soit parcequ’ «ils» auront des «garanties» pour se débarrasser d’une affaire aussi embarrassante, en sacrifiant deux innocents qui avaient été désignés par celui qui devrait répondre devant la justice pour ses propos et ses actes dans cette affaire. Rappelons que ces deux présumés «assassins», Medjnoun et Chenoui, auraient été d’après leurs dires, tous les deux désignés et livrés par l’actuel vice-président de l’Assemblée populaire nationale (APN).
De plus en plus, on qualifie l’affaire Matoub Lounès de politique, il ne s’agit plus de la tenue d’un procès d’une affaire d’assassinat ?
Vous avez tout à fait raison, cette affaire a été subtilisée à la justice pour être gérée politiquement, et ce, dès les premiers jours qui ont suivi l’assassinat. C’est ce qui fait la difficulté de cette affaire mais c’est aussi ce qui confirme que cet assassinat ne peut être attribué à un banale groupuscule de terroristes islamistes comme l’ont tellement rabâché certains «démocrates» de service. S’ils avaient raison, il aurait été si simple de répondre aux revendications de ma famille en procédant à une reconstitution du crime, à une enquête balistique, à une audition approfondie des témoins, à une instruction depuis bientôt dix ans avec tous les éléments que nous avons mis à la disposition de la justice. Il est évident aujourd’hui, que tout cela ne peut avoir lieu sans une volonté politique.
Quelle lecture faites-vous du retard inédit de la tenue de ce procès, presque dix ans après l’assassinat, le procès n’a toujours pas lieu ?
Pour aboutir à un procès, il faut passer par l’étape d’une enquête sérieuse sur le pourquoi et le comment. Le mobile du crime déterminera les pistes à suivre et les personnes suspectes. Si nous en arrivons là, nous aurons fait un grand pas en avant. Il est évident que si la justice met sept années pour juger deux présumés assassins qui présentent tous les deux un alibi, il faudra encore de nombreuses années avant de juger les véritables assassins qui courent toujours dans la nature. Effectivement, presque dix ans après l’assassinat, le procès n’a toujours pas lieu et ce, grâce à un choix dès le départ, de ne pas aboutir. Si un jour, le procès des assassins de Matoub devait avoir lieu en Algérie, je suis sûre qu’il sera la locomotive de beaucoup de procès d’assassinats politiques, (BOUDIAF, Mekbel, Djaout, Boucebci…) et fera la lumière sur la crise politico identitaire dans notre pays. Pour ma part, au terme de ces dix longues années, devant l’inertie de l’institution judiciaire dans mon pays, bâillonnée par des forces occultes ou autres, je me donnerai le droit de juger l’incompétence de cette justice et de faire recours aux institutions internationales pour que justice soit rendue.
Plusieurs irrégularités et anomalies sont relevées dans cette affaire, pouvez-vous nous en parler brièvement ?
En plus des irrégularités et anomalies constatées dans ce dossier, se rajoutent anathèmes et dérives de certains responsables politiques qui ont avancé des conclusions prématurées sur les auteurs de ce crime. Ils ont même été jusqu’à en faire un livre dans lequel ils relatent «des échanges téléphoniques» qui auraient été interceptés le lendemain de l’assassinat, sans que les auteurs de ce livre ne soient entendus par le juge chargé du dossier. Dans ce même livre, rappelons que le 2 juillet 1998, au siège du RCD d’Alger, « des centaines de personnes se regrouperont…La sono perchée sur les balcons faisait vibrer le quartier au rythme de Kassaman, version Matoub ». Rappelons que la seule copie de cet enregistrement, en dehors du Master mis à l’abri et en sécurité, se trouvait dans le véhicule de Lounès, copie subtilisée par les auteurs de l’assassinat selon le témoignage de ma belle-sœur. Beaucoup d’anomalies sont à constater dans cette affaire, comme par exemple, le rapport de la gendarmerie que j’ai rendu public en juin dernier par le biais de votre journal. Ce rapport est précis sur l’identité des personnes se trouvant en compagnie de Lounès ce jour-là. Avec un tel rebondissement, aucune réaction n’est à constater, ni de la part de la justice, ni de la part de la personne concernée, la sœur aînée de Nadia ma belle-sœur. Les pressions qu’ont subies Nadia et ses petites sœurs, avant et après l’assassinat, doivent faire l’objet d’une enquête approfondie (des lettres prouvant ces pressions ont été retrouvées au domicile de Lounès et ont été mises à la disposition du juge d’instruction. Nous jugeons aujourd’hui, utile de rendre public ces lettres qui sont suffisamment troublantes.
Est-ce que la famille de Matoub est soutenue par des partis ou des organisations dans sa quête de vérité ?…
Hormis les mercenaires de l’intox et de la désinformation qui se sont dévoyés eux-mêmes, tous les partis, organisations et personnalités éprises de justice et de réparation nous portent leur soutien dans cette quête de vérité. La plupart sont eux-mêmes victimes du système qui verrouille toute libre expression et qui a érigé l’impunité en mode de gouvernance. Les cas sont nombreux : les disparus, les victimes du terrorisme, Arezki Aït-Larbi, Mohamed Benchicou, le Matin et la tragédie du Printemps noir… Même si ces organisations n’expriment pas aujourd’hui leur soutien de manière apparente, l’apparence est le contraire de l’évidence. Tout le monde aime Matoub pour son authenticité, son courage, sa justesse, sa bravoure, toutes ces qualités qui lui sont reconnues, mais comme nous en avons parlé précédemment, Matoub est un sujet qui fait peur, il dérange nos dirigeants qui ont des comptes à rendre sur sa disparition. Beaucoup d’erreurs ont été commises de la part des responsables politiques, il est grand temps d’y remédier. Tous les responsables politiques qui ont occupé une fonction durant cette décennie, auront des comptes à rendre devant l’Histoire. L’impunité ne pourra jamais effacer les crimes commis. Malgré toutes les tentatives, les multiples facettes du pouvoir ne peuvent pas vous empêcher d’aimer Matoub et de soutenir la quête de vérité sur son assassinat, mais il se doit de vous interdire de l’aider parce que si vous l’aidiez, vous contribueriez à la chute du «système » qui les protège. Système pour lequel Lounès a durant toute sa vie, combattu. Je pense qu’il y a, encore des hommes et des femmes qui refusent la soumission et la compromission et je reste optimiste quant aux jours meilleurs que connaîtra notre pays. Comme l’a écrit Lounès dans un de ses textes inédits, « Quand l’Etat trahit, le peuple doit monter au créneau. »
Entretien réalisé par La Dépêche de Kabylie

 

Le roi d’Espagne à Hugo Chavez : «Pourquoi tu ne te tais pas ?»


Le roi d'Espagne à Hugo Chavez : «Pourquoi tu ne te tais pas ?» dans Monde tbcs63 Visiblement furieux, le roi d’Espagne, Juan Carlos, a lancé publiquement, hier, samedi, au président vénézuélien Hugo Chavez : «Pourquoi tu ne te tais pas ?», juste avant la clôture du sommet ibéro-américain qui s’est déroulé à Santiago (capitale du Chili). Chavez, qui avait traité l’ancien président du gouvernement espagnol Jose Maria Aznar de «fasciste», s’en est pris à l’actuel chef du gouvernement espagnol Jose Luis Rodriguez Zapatero, qui exigeait du «respect» pour un Espagnol. Le bouillant président vénézuélien a ensuite réaffirmé que, selon lui, M. Aznar n’était qu’un «fasciste» qui avait approuvé un coup d’Etat contre lui. «Il peut être Espagnol (…) mais c’est un fasciste», a insisté M. Chavez. Le roi Juan Carlos, nerveux, a tenté d’intervenir, a-t-on pu voir à la télévision de la salle de presse, en lançant visiblement furieux à l’adresse du président vénézuélien : «Pourquoi tu ne te tais pas ?» En fin de session, Chavez, qui avait délaissé le costume et la cravate de la veille pour une chemise bleue foncée, a demandé la parole et commencé à attaquer les Etats-Unis pour avoir renversé l’ancien président Salvador Allende en 1973 au Chili. Ensuite, il a fustigé Washington et l’Union européenne pour avoir approuvé un coup d’Etat contre lui en avril 2002. Enfin, après avoir attaqué les multinationales ainsi que l’oligarchie, l’église vénézuélienne et le pape, Hugo Chavez est revenu à la charge contre Jose Maria Aznar.


Université de Tizi Ouzou: Le siège de la Douh saccagé

foto13.jpgPar D. Madjda

La situation qui prévaut au sein de l’université de Tizi Ouzou depuis la décision de transformer la cité ex-Habitat en résidence pour filles, a atteint, hier, le point de non-retour. En effet, des étudiants, résidents de l’ex-Habitat qui refusent d’être transférés vers d’autres résidences, ont organisé un rassemblement devant le siège de la Direction des œuvres universitaires Hasnaoua (Douh) à Bastos.

Vers 2h du matin, un violent affrontement a opposé les agents de sécurité aux manifestants qui ont saccagé le siège de la Douh. Ce matin, la tension demeurait vive. Près de 1 200 étudiants observent un rassemblement et comptent improviser une marche vers le siège de la wilaya. Affaire à suivre.

D. M

Photo: site Tamazgha

Tu seras un grand journaliste, mon fils!

Chez les Arabes, le chiffre 7 a toujours eu une consonance mystérieuse. Magique. Divine. Quasi mystique. Allez savoir pourquoi. L’équipe de L’Expression, qui compte un effectif de près d’une centaine de personnes déjà, se refuse à céder au conservatisme. Journalistes, techniciens, cadres et employés ne veulent pas souffler les bougies des anniversaires qui se terminent par 0 ou par 5. Alors, brisons les tabous. Ce sont des garçons et des filles de vingt ans qui font votre journal. Ils sont accompagnés dans leur aventure par de «vieux schnocks» de la presse qui se comptent déjà, les années filant, sur les doigts d’une main. Les vieilles recettes de l’école El Moudjahid font toujours fortune pour cette génération à laquelle l’invention de l’Internet reste le meilleur gage de réussite et de conquête. Finies donc les tracasseries habituelles de recherche d’une documentation ficelée dans de vieilles chemises en carton que le temps a jaunies ou qui ont fini par rendre l’âme à force de manipulation. Internet, c’est rapide. Efficace. Concis. Rassurez-vous, ce n’est pas du fast-food journalistique. Il y a encore de la saveur dans le menu quotidien de L’Expression. On y mange encore bio. Les recettes de grand-mère font toujours fureur dans les salles de rédaction, même si l’odeur de l’encre et le stylo à plume Mont Blanc pour les artistes de ce «fichu» métier ont cédé la place à l’impression à froid de la PAO. Le prêt-à-porter journalistique existe aussi chez nous. C’est une maladie envahissante. Les colonnes des journaux algériens en exhalent de forts relents. Le talent ne se conjugue pas toujours avec les diplômes. C’est François Mitterrand, le président français, qui disait: «Les génies courent les rues. Mais c’est la persévérance qui fait réussir dans la vie.»

La presse algérienne sombre doucement dans sa décrépitude. Elle est phagocytée par les maquignons et l’arrivisme. L’attrait de l’argent enterre de plus en plus les consciences.
Hélas, la presse nationale d’aujourd’hui n’est pas la piste aux étoiles. Ce n’est pas avec des mots que l’on fait de grands journaux. Je n’ai pas une vocation de nécrologue, mais j’avoue humblement mon scepticisme sur l’essor d’une presse vouée déjà aux gémonies parce que tout simplement le courage d’exister, celui de s’assumer, quitte à subir les foudres des puissants, lui manquent.
Dieu! comme elle est belle cette sentence du grand journaliste français, Philippe Alexandre: «J’espère m’être fait beaucoup d’ennemis. Dans ce métier, il ne faut pas être aimé.»
J’ai créé deux journaux: Liberté et L’Expression. J’ai été suspendu de parution par deux fois pour le premier et une fois pour le second et pourtant, j’avais déjà roulé ma bosse durant 23 ans à El Moudjahid, ce grand journal mythique de la Révolution. Et si la presse d’aujourd’hui manque réellement d’épaisseur, avouons-le, c’est certainement à cause de nos petites lâchetés. Pourtant, nous avons subi tous les viols, nous avons connu tous les acharnements comme ceux qui relèvent du fait du prince ou de la Justice, toutes les transgressions morales et physiques, à commencer par celles des tueurs du GIA qui ont emporté à jamais près de 70 de nos confrères. Sans compter ceux ayant choisi d’emprunter le dur chemin de l’exil. Hélas! ce courage d’exister, ce courage de subir aussi, l’avons-nous perdu aujourd’hui?
L’honnêteté intellectuelle, elle aussi, a fini par nous fausser compagnie. L’avènement de la presse indépendante a-t-il été un leurre? Un miroir aux alouettes? Que sont donc devenus nos rêves d’asseoir une Algérie nouvelle? Juste, tolérante et digne des promesses de la proclamation de Novembre? Avons-nous biaisé notre serment au point, comme le dit Lampedusa dans Le Guépard, de «tout changer pour que tout reste pareil»?
Il doit bien y avoir une faillite quelque part, sinon comment expliquer le simple fait que près de vingt ans depuis que cette presse libre existe, nous n’avons pas encore jugé utile et capital, pour son avenir, de créer un grand syndicat des journalistes et une puissante fédération des éditeurs? Que sommes-nous donc devenus?
C’est de cette vérité que je tenais à vous faire part pour ce septième anniversaire de L’Expression. Je vous disais bien que le chiffre 7 était magique…

 

Ahmed FATTANI, directeur de publication de l’Expression

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