26 novembre, 2007
Mourad Aït Hamadouche:“Nous avons réussi à décrisper la situation”
Nous avons profité de la cérémonie de clôture, organisée par le FFs de Aït Yahia, au village de Taqa, pour nous rapprocher de la tête de liste de cette formation. Avec son amabilité habituelle, Mourad Aït Hamadouche a bien voulu répondre à nos question.
La Dépêche de Kabylie : Qui est Mourad Aït Hamadouche
Mourad Aït Hamadouche : Je suis, avant tout, militant du FFS depuis 1989. J’exerce la fonction de directeur de CEM à Azzefoun. Au plan politique, j’ai occupé la fonction de secrétaire de section à Aït Yahia avant d’être porté à la tête de l’APC de 1997 à 1999. Entre-temps, j’ai assumé des fonctions syndicales au sein du FFS tout comme j’ai activé au sein d’associations telles Tagmats “Si Mohand Oumhend” et le C-RA.
Depuis 1999, vous avez pris du recul. Peut-on savoir ce qui a motivé votre retour aux affaires de la commune ?
Politiquement, je n’ai jamais été absent. Je suis au fait de tout ce qui ce passe au FFS et dans la commune d’Aït Yahia. Pour en revenir à la deuxième partie de votre question, je vous répondrai que c’est la direction nationale qui m’a sollicité pour postuler au poste de P/APC. Vu la situation dont laquelle se débattait la section locale, le parti risquait de perdre une commune stratégique en ce sens qu’elle a toujours été le fief du FFS, d’autant plus qu’elle est aussi la région natale de Hocine Aït Ahmed.
Quinze jours, durant, vous avez sillonné les villages pour une campagne de proximité, quels thèmes avez-vous développé pour convaincre les électeurs ?
L’axe fondamental autour duquel nous avons bâti notre argumentation est la participation de la population au développement de la commune.
Comment voyez-vous cette participation ?
Nous allons œuvrer à la création de plusieurs conseils communaux qui prendront en charge les problèmes de nos concitoyens. Le premier conseil que j’appelle “Thajmaâth” sera constitué de comités de villages qui, en collaboration avec l’APC, se chargeront du volet “préoccupations des villages”. Celui de la jeunesse sera consacré à aider les jeunes à se structurer en associations et combattre par là, les fléaux qui menacent cette frange de la société.
Quel bilan faites-vous, des sorties de proximité au niveau des villages ?
Nous avons eu, au départ, à gérer une situation catastrophique que nous avons, heureusement, réussi, par la suite, à dégeler. Les gens sont venus à nous spontanément après nous avoir observés. Nous avons fait de ces sorties des fêtes auxquelles la population a adhéré, comme en témoignent les cortèges de plus de cinquante véhicules qui nous accompagne, quotidiennement. J’ajouterai que certains ont tout fait, allant jusqu’à user de violence, pour nous empêcher de faire campagne. Ce que je regrette, tout comme je regrette que les autres partis en lice n’aient pas répondu favorablement à notre invitation pour une dénonciation commune de la violence.
Quel message souhaitez-vous adresser à la population d’Aït Yahia, deux jours avant les élections ?
Je souhaite que les citoyens de notre commune retrouvent la confiance et la dignité. J’aimerais que les militants qui nous ont rejoints, continuent à être solidaires du projet participatif que nous leur proposons. Je leur dirai, aussi, qu’au cas où je serais élu, je serai le maire de tous, sans exclusive.
Nacer B.