Le FFS parraine une liste APW atypique à Alger
Atypique. C’est le moins que l’on puisse dire de la composante des candidats pour l’Assemblée populaire de la wilaya d’Alger (APW) du Front des forces socialistes (FFS). Et pour cause ! Les candidats les plus éligibles à la future APW ne sont pas militants du parti. Mieux. La tête de liste du FFS est conduite par une figure de proue du mouvement associatif qui n’a aucun rapport organique avec le plus vieux parti d’opposition.
Il s’agit en l’occurrence de Hakim Addad, secrétaire général du RAJ. Les six candidats qui le suivent dans le classement sur la liste font tous partie, soit de syndicats autonomes, soit du mouvement associatif, ou encore de simples citoyens connus pour leur militantisme pour la démocratie et les libertés d’opinion. Si pour Karim Tabbou, premier secrétaire du parti, ce choix s’inscrit dans le cadre de l’ouverture du parti sur la société, le meneur de la liste FFS à l’APW de la capitale explique de son côté sa candidature sous le parrainage du parti de Hocine Aït Ahmed par le fait que c’est la formation politique avec laquelle il a «le plus d’accointances politiques et idéologiques». C’est également, ajoute-t-il, le parti avec lequel «le RAJ a le plus d’entente quant aux objectifs et plus que tout, son approche concernant le règlement de la crise algérienne». C’est pourquoi, tient-il à préciser : «Il me paraît évident de figurer sur la liste d’un parti déjà existant. Le FFS est, à tout point de vue le plus idoine, surtout après la mise en application sérieuse de l’une des orientations principale du 4e congrès, notamment l’ouverture du parti sur la société et vraisemblablement de façon durable.» Les candidats «non encartés du FFS», saluent tous «l’opportunité offerte aux membres des associations ou aux syndicats autonomes ou à de simples citoyens de figurer sur ses listes pour le prochain scrutin local». M. Addad souligne qu’il s’agit de candidats «qui ont des idées politiques proches des siennes, qui peuvent s’exprimer et agir avec le parti ou d’autres partenaires politiques, afin de pouvoir entamer la constitution d’alternatives crédibles qui manquent jusqu’à ce jour pour aller vers le changement nécessaire du régime». Le FFS n’était-il pas contraint de recourir aux candidatures «extérieures» compte tenu de ses problèmes internes ? M. Addad balaie cette éventualité en affirmant qu’«il aurait été plutôt plus aisé pour lui de boycotter le scrutin. Il s’agit surtout d’un choix politique important et courageux de la part de ce parti qui assume ses orientations politiques car, reconnaissons-le, ce n’est pas facile pour un parti, de surcroît comme le FFS, de ‘’léser ses militants’’ et certainement les responsables qui auraient pu prétendre légitimement à être sur ses listes avec un classement éligible car, entendons-nous bien, il ne s’agit pas que de la liste d’Alger».
Le FFS, ajoute-t-il, a fait «le choix de parrainer des militants non kabyles. Un choix qui démentit si besoin est les allégations de ses adversaires et prouve, une fois de plus, que ce parti n’est ni régionaliste ni ségrégatif, se préoccupant exclusivement d’une région précise de l’Algérie». Quant aux motivations personnelles de sa candidature, le secrétaire général du RAJ l’inscrira dans le cadre de «la réflexion et de la mise en action de cette fameuse construction de l’alternative visible au travers de la réunion des trois responsables, à savoir Mehri, Aït Ahmed et Hamrouche. Ma participation au scrutin du 29 novembre s’inscrit dans la construction ou le renforcement, comme participe à le faire le RAJ depuis tant d’années, d’un Etat de droit et d’une justice sociale».
Quant au spectre de l’abstention qui plane sur le scrutin du 29 novembre et sa régularité mise en doute par de nombreuses formations politiques, le tête de liste de la wilaya d’Alger dira : «Nous ne lisons pas dans le marc de café et si nous nous engageons dans une bataille électorale, c’est pour arriver parmi les premiers sinon les premiers. Quant au taux d’abstention, il n’est pas certain qu’il sera plus important que celui des législatives du 17 mai, nous osons croire et nous ferons tout ce qui nous est possible pour faire adhérer les citoyens à notre démarche», dit-il, tout en ajoutant que «les élections locales intéressent plus les citoyens que les élections nationales». M Addad relèvera, toutefois, que «les mauvaises habitudes ont la peau dure et que la fraude le jour du scrutin aura lieu puisqu’elle a commencé non pas pendant la campagne électorale mais au dépôt des listes de candidatures par la répression qui a été réservée
M Addad relèvera, toutefois, que «les mauvaises habitudes ont la peau dure et que la fraude le jour du scrutin aura lieu puisqu’elle a commencé non pas pendant la campagne électorale mais au dépôt des listes de candidatures par la répression qui a été réservée aux listes d’ouverture du FFS […] mais nous devons faire barrage aux charognards de la politique business qui veulent s’emparer totalement des assemblées locales». Quant à l’éventuel apport des candidats de la liste FFS à Alger, il dira : «Nous sommes conscients que nous ne révolutionnerons pas le fonctionnement de ces assemblées car, pour cela, il faut d’abord changer les codes communal et de wilaya, notre objectif sera donc de faire participer plus directement les citoyens à la gestion des assemblées locales via leur présence et leurs propositions et la mise en exergue de leurs projets prioritaires. Ceci est un gage de démocratie et de transparence. Nous ferons en sorte d’imposer cette pratique.» Hakim Addad, qui fait partie de la génération née après l’indépendance, soutient qu’il est important pour lui et pour le parti qui lui a offert sa liste de «se battre contre cette conception vile de la politique. Celle du “business et du tbalaait”», pour arriver à des fins personnelles. Et de conclure : «La politique est une éthique et un comportement au quotidien. Nous nous imposons le défi de garder cette même éthique une fois élus. Il n’est pas inopportun de relever que ce n’est pas là la moindre des tâches mais probablement la plus importante pour la réhabilitation de la politique, car rien ne peut se faire sans et en dehors de cette dernière.»
G. H.
Chers amis du FFS,
Avec cette fin de campagne catastrophique, nous atteignons le fond. Des années durand, nous avons creusé. Il est temps au lendemain de cette mascarade électorale de mettre à plat les problèmes du parti. Sans sectarisme, sans exclusions, il nous faut réapprendre à parler et débattre afin de remettre le FFS sur rail. Revenons au politique dans le cadre des valeurs qui ont présidé à la fondation du parti dans lequel nous nous sommes engagés corps et âmes….
a arezki. Je suis entierement d’accord avec toi, cependant il me semble que tu sous estime l’hetacombe que provoquent l’appareil et tabou depuis l’assainissement democratique et les cpe jusquà la confection des listes des locales. moi je suis certain que la participation du ffs à ces élections ne sont qu’une preparation d’un bon liévre du ffs pour les futures presidentielles. Le pouvoir veut donner plus de credibilité aux futures presidentielles avec la participation du seul parti d’opposition. Il nous faut donc s’atteler à reconstruire notre parti a partir d’un appel a tous les miltants qui veulent bien reintegrer le ffs et il ne peut y avoir de selection ni de deux poids deux mesures.