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Archive pour le 22 mars, 2008

FFS : En quête d’une alternative au système

Malgré un environnement national hostile, où les espaces démocratiques «sont de moins en moins ouverts», le FFS poursuit sa stratégie de ressourcement interne et externe, sa quête inlassable vers la création d’une alternative au système.

Chérif Bennaceur – Alger (Le Soir)- Le siège national du Front des forces socialistes (FFS) à Alger a abrité durant le week-end écoulé des activités culturelles et artistiques, voulues en hommage à la femme algérienne. Des expositions de tableaux de Serge Endrieu et d’étudiants des Beaux-Arts, une projection de photos, un monologue ainsi qu’une conférence-débat, le tout sous une ambiance musicale, ont marqué ces deux journées. Celles-ci devaient se tenir la semaine précédente, à l’occasion de la Journée internationale de la Femme, le 8 mars, mais ont dû être reportées en raison des mauvaises conditions météorologiques prévalant alors. Militants, acteurs du mouvement associatif féminin et autres représentants de la société civile, ont assisté à ces activités. Ces dernières qui s’inscrivent, selon le premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou, dans le sillage de la démarche de proximité impulsée avec le mouvement associatif, culturel, juvénile, tendant à partager des valeurs communes avec le parti du leader historique Hocine Aït- Ahmed. Dans un contexte national où, selon Karim Tabbou, rencontré en marge des ces activités, «les espaces sont de moins en moins ouverts» pour l’action militante libre, où il y a recul sur le plan des valeurs politiques et absence d’acteurs politiques dignes de ce nom. Et où les règles constitutionnelles et institutionnelles sont bafouées et le pouvoir s’exerce en dehors de la Constitution, le cercle de l’archaïsme et les comportements maffieux et claniques dominant. Nonobstant cet «environnement très hostile», le FFS poursuit sa stratégie de ressourcement, à l’interne mais aussi à l’externe, sa quête vers la création d’une alternative au système. Et c’est dans ce sens que s’inscrit l’initiative politique lancée, l’année dernière, par le président du FFS, Hocine Aït- Ahmed, l’ancien premier ministre, Mouloud Hamrouche et l’ancien secrétaire général du FLN, Abdelhamid Mehri. Une initiative qui a, selon Karim Tabbou, reçu un écho, beaucoup d’écoute dans la société, certains demandant qu’elle soit clarifiée davantage dans son contenu. Et une initiative encore en maturation, en enrichissement, avec des rencontres de concertation régulières entre ces trois personnalités. Cela même s’il n’est pas fait état d’un calendrier précis, le FFS voulant agir selon sa propre géographie politique.
C. B. 

Evénements de Ghardia: Le FFS dénonce la « complicité » des services de sécurité

Extraits de la déclaration de la fédération du FFS de Ghardaia au lendemain des douloureux événements survenus à Berriane:

«L’intervention très tardive des forces de l’ordre pourtant interpellées à temps par les services de la commune a fait que des forces occultes ont saisi cette opportunité pour envenimer la situation qui a effectivement tourné au drame puisqu’il y a eu un mort, des blessés et beaucoup de dégâts matériels », a souligné le FFS par la voie de son représentant à Ghardaïa.

La fédération du FFS dénonce l’inefficacité et le manque de sérieux et d’appréciation de la part des forces de l’ordre dont le siège est situé non loin du lieu de l’incident. Donc ce qui n’était qu’un chahut de gamins s’est transformé en un grave conflit opposant les arouchs du quartier dit mixte de Kef Hammouda, qui abrite les communautés mozabite et chaâmbie.

Une intervention à temps et une prise en charge réelle du problème auraient pu maintenir l’ordre public et éviter la dégénérescence du conflit. Face à cette situation, le FFS se pose les questions suivantes, notamment sur le rôle du wali. Premier garant de la sécurité dans la région et seul responsable de la mise en place d’un plan de sécurité pour la protection des vies humaines et de leurs biens ainsi que sur les missions attribuées aux forces de l’ordre et plus particulièrement la police, la gendarmerie, les forces d’intervention rapide et les services secrets. « De tels événements peuvent surgir n’importe où, mais l’importance est de savoir agir avec sagesse et efficacité. A Ghardaïa, la gestion du conflit était catastrophique à tous les niveaux », a regretté le FFS qui demande l’ouverture d’une enquête en haut lieu pour déterminer les responsabilités de chacun.

Le meurtre de Lounès Matoub toujours sans coupable

CHRISTOPHE AYAD Libération: samedi 22 mars 2008 

Cela fera bientôt dix ans que Lounès Matoub, le célèbre chanteur kabyle, a été assassiné dans un attentat sur une petite route de Kabylie, le 25 juin 1998. A l’époque, les autorités algériennes avaient attribué sans l’ombre d’un doute l’assassinat aux GIA, un groupe terroriste très infiltré par les services de renseignements. Une version aussitôt contestée en Kabylie même, où le public avait attribué au pouvoir le meurtre d’un symbole de la culture et des revendications berbères. 

Aucun procès. Quelle que soit la vérité et aussi étonnant que cela puisse paraître, aucun procès n’a eu lieu. Aujourd’hui, excédée par cette attente interminable, la famille du chanteur, comme celle du principal présumé assassin, demande que justice puisse enfin se faire. 

Début février, Nadia Matoub, la veuve du chanteur, a fait le voyage à Tizi-Ouzou pour faire le point sur le dossier. Le 3 février, elle a rencontré les représentants du parquet au tribunal de Tizi-Ouzou avec son avocat, Me Salah Hannoun. «Ils m’ont confirmé que le dossier était clos et la procédure terminée. Mais lorsque je leur ai demandé quand aurait lieu le procès, ils m’ont dit qu’aucune date n’était prévue. Et lorsque j’ai demandé pourquoi, ils m’ont dit: "C’est un dossier sensible, il faut une décision politique. «Pour moi, c’est clair. Il y a une volonté de ne rien faire par rapport au dossier de Lounès Matoub.» 

Le pouvoir, échaudé par les émeutes de 2001 en Kabylie, a donc choisi la stratégie de l’autruche. 

Sur les conseils de son avocat, Nadia Matoub a porté plainte et s’est constitué partie civile pour tentative d’assassinat sur elle et ses sœurs, Farida et Warda. Elles avaient en effet été blessées dans l’attentat. Le 19 février, le parquet a répondu sous la forme d’une ordonnance rejetant sa plainte au motif qu’on ne peut se constituer partie civile deux fois pour la même affaire. L’argument est spécieux car Nadia et ses sœurs ne sont citées que comme témoins dans l’instruction sur la mort du chanteur. Nadia Matoub a aussitôt fait appel et une nouvelle décision de justice doit être rendue dans les prochaines semaines. 

Dès le début, l’enquête s’est révélée quasi-impossible. Le juge n’a jamais auditionné Nadia et ses sœurs. L’une des sœurs de Nadia Matoub a beau avoir identifié l’un des agresseurs, il ne fait pas partie de la liste des dix présumés assassins rendue publique en décembre 2000. Le premier d’entre eux, Malek Medjnoun, 37 ans, est détenu sans jugement depuis maintenant huit ans. Enlevé en septembre 1999, détenu au secret pendant huit mois et torturé selon ses dires, ce dernier n’a été présenté au juge d’instruction de Tizi-Ouzou qu’en mai 2000. Son oncle, qui vit en France, dénonce un «déni de justice flagrant» et le présente comme un «bouc émissaire idéal». Toute l’accusation contre Malek Medjnoun repose sur le témoignage d’un terroriste islamiste repenti, Abdelkrim Chenoui, lui-même emprisonné : ce dernier s’est rétracté, assurant avoir passé des aveux sous la torture, puis a réitéré ses accusations… avant de disparaître opportunément de la liste des suspects. Présenté par les autorités comme un ancien terroriste, Medjnoun, qui a purgé trois ans en prison de 1993 à 1996, assure avoir passé la journée du 25 juin 1998, chez un commerçant, alors que l’attentat a été commis à 13 h 30. Sa famille et ses avocats affirment faire l’objet de menaces et de pressions de la part des services de sécurité pour qu’il avoue sa culpabilité.  Sans effet. Alors que la loi algérienne limite à quarante-quatre mois la détention préventive, le cas de  Medjnoun a déjà valu à Alger une condamnation du Comité des droits de l’homme des Nations unies en 2006. 

Sans effet. Nadia Matoub, sans se prononcer sur la culpabilité ou pas de Malik Medjnoun, dit avoir «confiance dans la justice pour faire éclater la vérité». Quant à Malika Matoub, la sœur du chanteur, elle dénonce une instruction «cousue de fil blanc» destinée à protéger les vrais coupables.

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