29 mars, 2008
À propos de pub et… de Hamid Grine
On croyait savoir que Djezzy était l’ami de la presse. Du moins, c’est le sentiment que procure toute rencontre avec son premier patron Hassan Kabbani. Un homme affable dégageant une sincérité naturelle, parfois même naïve. Malheureusement, chez Djezzy, ces qualités font gravement défaut dans l’entourage du directeur général. Tout le monde ne déteste pas la presse mais, il s’en trouve d’aucuns qui nourrissent à l’égard des médias des sentiments hostiles, fruit d’une rancœur ancienne née d’une non réussite professionnelle.
Sinon comment expliquer les tentatives de «marocanisation» dont se rend responsable quasi quotidiennement le chargé des médias d’OTA, confondant entre un partenariat commercial et un larbinisme éhonté, au point de faire carrément dans le chantage en brandissant le spectre de la publicité ? Nous avons, au moins, le droit de publier les communiqués de la concurrence dans le cadre de notre mission de service public, non ! C’est bien que Hamid Grine défende les intérêts de Djezzy face à la concurrence et qu’il cherche à faire le vide autour de lui pour plaire à son employeur. C’est bien aussi que Hamid Grine se rapproche davantage de la presse, c’est de bonne guerre. En ce qui nous concerne, nous trouvons mesquin que Hamid Grine personnalise un peu trop les relations entre Djezzy et certains journaux au point de se faire incontournable dans ce partenariat.
Pour les grands tirages, la question ne se pose même plus, depuis la réaction d’un rédacteur en chef d’El Khabar qui a déversé un chapelet de noms d’oiseaux à son interlocuteur inquisiteur. Tant pis, s’il est encore des titres de la presse nationale qui se plaisent à faire les courtisans. Le schéma est pourtant clair : d’un côté, une compagnie OTA avec un patron Hassan Kabbani, responsable du pire comme du meilleur de son entreprise, et de l’autre, des patrons de presse soucieux du devenir de leurs journaux.
On y voit mal la place du zèle dont fait preuve Hamid Grine. A fortiori quand les relations entre les deux entités se voient envenimées pour des considérations d’amour-propre. Que Hamid Grine comprenne définitivement que nous, Le Courrier d’Algérie et Nass Bladi, ne serons jamais à la solde de qui que soit. Notre fierté d’Algériens vaut beaucoup mieux que quelques pages de publicité dont il use et abuse pour attenter à la liberté d’expression et par-delà, nuire à l’image de marque de son employeur.
Dommage, Djezzy mériterait mieux. Il fallait que quelqu’un le dise. Maintenant, c’est fait !
Ahmed Toumiat