26 avril, 2008
Lettre de Abdelhamid Mehri au président Abdelaziz Bouteflika
Abdelhamid Mehri, Alger le 15 avril 2008
A son excellence, monsieur le président de la République, le frère Abdelaziz Bouteflika
Monsieur le président
Salutations à la hauteur de votre statut et de votre militantisme.
J’ai participé, depuis deux mois ou plus, avec les frères Abdelmadjid Chikhi, Directeur Général du Centre National des Archives et le Docteur Amine Zaouï, Directeur de la Bibliothèque Nationale, à la préparation d’un colloque historique à caractère scientifique se rapportant au cinquantenaire de la Conférence de Tanger qui a regroupé, en Avril 1958, les Partis qui ont conduit la bataille des indépendances en Tunisie et au Maroc et le Front de Libération Nationale algérien.
Le frère Abdelmadjid Chikhi a été chargé de prendre les contacts nécessaires et d’assurer la coordination avec les structures officielles qui, comme il est d’usage, s’occupent de ce genre de manifestations. Je pense qu’il a accompli cette mission.
J’ai été informé hier, 14 avril 2008, que des instructions fermes, dont je ne connais pas la source, ont été signifiées aux deux Institutions citées plus haut afin d’interrompre l’ensemble des dispositions et préparatifs de ce colloque et à renoncer définitivement à sa tenue.
Je pense, Monsieur le président, que vous imaginez bien l’ampleur de la surprise, du choc et de l’embarras provoqués par cette décision et la gravité des interrogations qu’elle suscite. Il n’est guère besoin d’un surcroît d’explications, vous êtes, par votre passé et par votre position, suffisamment instruit pour percevoir toutes les dimensions de ces questions.
Avec mes sincères salutations et respects fraternels
Abdelhamid Mehri