1 mai, 2008
La Famille Benalycherif met les choses au point……
L’Azib, Chellata (Akbou)
Nous référant à trois articles parus récemment dans le quotidien El Watan écrits respectivement :
- le 27 février 2008 sous la signature de Monsieur H. Aït El Djoudi intitulé « Akbou (Béjaïa) : Les habitants d’Ighil Oumced ferment la RN 26 »
- le 03 avril 2008 sous la signature de Monsieur Hamed Medjoub portant le titre « L’ONM, la grande muette »
- le 03 avril 2088 sous la signature de Monsieur Takerabt Mokrane sous le titre « La Zaouïa de Chellata entre en lice »
Nous prions la rédaction du quotidien El Watan, au nom de la famille Benalycherif que nous représentons en la circonstance, de bien vouloir publier la mise au point suivante :
Depuis quelques temps, on assiste à des événements locaux qui prennent pour cible l’honneur et les intérêts des membres de notre famille. Les actes de déstabilisation, les manœuvres d’intimidation ainsi que les propos calomnieux dont nous faisons l’objet, relayés depuis peu par le président de l’Assemblée Populaire de la Wilaya de Béjaïa visent à remettre en cause notre droit de propriété concernant des terres situées sur le territoire de la Daïra d’Akbou en dénonçant notamment la légitimité de l’acte étatique de restitution de ces terres.
Ces événements, s’ils avaient été circonscrits à de simples litiges fonciers comme ils en existent tout le temps et partout, n’auraient pas donné lieu de notre part à une quelconque publicité sous quelque forme que ce soit. En réalité, cette agitation et cette provocation usent de la diffamation et du mensonge et constituent une scandaleuse négation du droit, de la justice et de la vérité. Il est ainsi de notre devoir de rétablir l’exactitude des faits que d’aucuns s’acharnent à occulter. Ces faits qui sont résumés ci-après sont de notoriété publique et matérialisés par des documents authentiques.
Monsieur Hamed Medjdoub, auteur de l’article du 03 avril 2008 sous le titre : L’OMM, la grande muette, écrit très justement : « L’ordonnance 26/95 du 25 septembre 1995 portant orientation foncière a expliqué que la restitution ne bénéficie pas aux propriétaires dont la conduite a été contraire aux intérêts de la guerre de libération. C’est cet article qu’élus et villageois veulent faire respecter pour arriver à faire annuler l’arrêté de restitution ».
Monsieur H. Aït El Djoudi, signataire de l’article du 27 février 2008 dont il est fait également mention plus haut écrit à peu près la même chose que Monsieur Medjdoub : il rapporte que des manifestants ont revendiqué l’annulation de la décision de restitution des terres aux héritiers Benalycherif promulguée par l’ordonnance 26/95 du 25 septembre 1995.
La réponse à ceux qui remettent en cause le bien fondé de la restitution de nos biens se trouve dans les faits marquants qui caractérisent la conduite des Benalycherif durant la période de lutte de libération nationale que nous résumons ci-après :
Au commencement de la lutte de libération nationale, les biens des Benalycherif sont constitués d’une maison familiale et de terres à vocation agricole que la famille a mises a la disposition de l’ALN avant de décider de rejoindre la Tunisie en 1956.
Notre armée de libération avait, antérieurement à cette décision, reçu le soutien et l’aide effective des représentants de la famille dès le début de ses opérations dans la région. Cet engagement aux côtés de la lutte armée a fait l’objet de témoignages écrits en notre possession.
Faut-il rappeler que la Tunisie était alors un des principaux sanctuaires du mouvement de libération nationale. Aussi, l’implication des Benalycherif dans l’organisation révolutionnaire tant dans notre région, qu’en Tunisie, a constitué un acte clair d’hostilité déclarée à la France occupante. Les représentants de celle-ci n’ont pas tardé à réagir en fustigeant la position des Benalycherif déclarés officiellement adversaires de la France, en confisquant leurs avoirs et en faisant occuper manu militari leur maison et leurs terres, immédiatement après leur départ en Tunisie.
Ainsi, durant la période qui a suivi et jusqu’à 1962, la famille Benalycherif n’a pas quitté la Tunisie, accomplissant son devoir envers la Révolution. Durant cette même période, les militaires français installaient leur commandement de région dans la maison familiale à l’Azib. Ils procédaient en outre au regroupement d’habitants de douars environnants, dans des centres érigés sur la propriété familiale en leur offrant la libre jouissance des terres et ce pour servir une politique de division des habitants de la région et de tentative de neutralisation de l’aide aux combattants de l’ALN.
D’autres éléments factuels qui démontrent sans aucune ambiguïté le comportement honorable et irréprochable de la famille Benalycherif durant cette période existent. Nous en ferons état si les circonstances l’exigent.
Nous avons d’ailleurs toujours eu quelque pudeur à évoquer la réalité de notre solidarité agissante envers la lutte de libération nationale, s’agissant d’un devoir normal qui s’imposait à n’importe quel citoyen. Nous dérogeons aujourd’hui à cette règle pour répondre à une provocation insupportable qui veut assombrir notre passé, trahir nos convictions et travestir un aspect de l’histoire de notre région.
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S’agissant de l’article du 03 avril 2008 signé de Monsieur Takerabet Mokrane intitulé
« Restitution des terres aux héritiers Benali Cherif (Akbou) – La Zaouïa de Chellata entre en lice » il appelle les commentaires suivants :
Il est surprenant et regrettable que Monsieur Takerabet Mokrane n’ait pu joindre les héritiers Benalycherif pour avoir leur version des faits comme il l’écrit, tant il est parfaitement connu que nous avons une base de vie permanente à Béjaïa et que nous n’avons à aucun moment reçu la moindre sollicitation de quiconque sur les faits rapportés dans cet article. Dire que plusieurs des héritiers se sont établis en Tunisie – ce qui n’est pas en soi un acte répréhensible ou condamnable – est cependant inexact. Présentation donc quelque peu tendancieuse mais sans importance pour le commentaire qui va suivre.
En premier lieu, on notera que Monsieur Rachid Chennit revendique le titre de président de l’association de la Zaouïa de Chellata ; nous considérons pour notre part, n’être pas informé de cette décision qui ne peut être prise que par le consentement de notre famille et celui des habitants du village de Chellata.
Sur le fond de sa déclaration, dans l’article visé ci-dessus, Monsieur Rachid Chennit, mû par des intérêts sordides et un esprit malveillant et ingrat, tient des propos infamants à notre endroit et prétend vouloir engager une procédure qui ne repose sur aucune base sérieuse et crédible. Que Monsieur Rachid Chennit entreprenne des démarches auprès de qui il voudra pour faire valoir que nous devons être déchus de nos droits de propriété, ne peut pas nous tromper sur ses véritables motivations. Son objectif inavoué est de rétablir à son profit les fruits d’un privilège qui lui a été consenti en toute confiance par le membre le plus âgé de la famille Benalycherif et dont il a abondamment profité durant plusieurs années.
En effet, Monsieur Rachid Chennit a offert ses services à Monsieur Ahmed Benalycherif pour représenter ses intérêts sur les terres agricoles concernées. Un mandat en bonne et due forme lui a été donné à cet effet. Il a exercé ce mandat en toute liberté bénéficiant en la circonstance d’une large délégation dont il a usé et abusé, voire qu’il a détourné à des fins personnelles, se faisant durant toute cette période le défenseur zélé de l’honorabilité de Monsieur Ahmed Benalycherif et de la légitimité de ses biens et intérêts locaux.
L’usage peu orthodoxe que Monsieur Rachid Chennit a fait de son mandat sur le terrain a provoqué des troubles et des divisions parmi les personnes vivant sur les lieux. Son comportement déplorable a finalement entraîné la perte de confiance mal placée en lui. La procuration qui lui avait été précédemment donnée est annulée et avec elle les avantages qu’il tirait personnellement de cette situation. On comprend aisément la suite et notamment les vrais motifs qui inspirent cette campagne de dénigrement, de provocation, d’agitation que Monsieur Rachid Chennit cherche à étendre en se proclamant président de l’association de la Zaouïa de Chellata, haut lieu de recueillement, de paix, de sagesse et de piété depuis plusieurs siècles.
Son stratagème est clair : totalement discrédité par son comportement de fauteur de troubles, auprès de la population vivant autour de l’Azib, notre village natal et siège principal de nos biens, Monsieur Rachid Chennit découvre brusquement que la Zaouïa de Chellata, fondée par un Saint homme célèbre dans notre région et au-delà même, nommé Benalycherif, est éligible à un droit de propriété sur les terres appartenant à la famille de ce Sage. Il ne reste plus qu’à se faire désigner en qualité de « Président de l’association de la Zaouia de Chellata » et de ce fait arrivé à ses fins.
On en dira pas davantage sur cet épisode pitoyable et absurde inspiré et animé par Monsieur Rachid Chennit. S’il est une phrase, cependant, qui peut être ajoutée à ce propos, nous l’emprunterons à Al Mutannabi qui a écrit : « Si un homme de rien vous dit du mal de moi, c’est une preuve certaine que je suis un homme de bien »
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Pour mieux comprendre la situation qui prévaut autour de notre patrimoine situé à l’Azib et dans ses environs, il faut savoir que depuis la restitution légitime de nos biens, nous avons été empêchés de les mettre en valeur par quelques citoyens en marge de la loi qui n’ont pas hésité à employer l’intimidation et la menace physique à notre endroit et à celui des employés recrutés par nous ainsi que le sabotage de toutes nos tentatives de travail sur les terrains. Nous avons relevé ces faits à maintes reprises par constat d’huissier sans pour autant obtenir que les provocateurs cessent leurs provocations et leurs manœuvres. La maison familiale où nous sommes nés et avons vécu est toujours occupée et son accès nous est par conséquent interdit.
Autre événement particulièrement affligeant et révoltant : quelques uns des provocateurs sont allés jusqu’à la profanation à plusieurs reprises de la tombe de notre père et oncle Allaoua Benalycherif enterré à l’Azib en 1976.
Ainsi, ceux qui veulent à tout prix salir notre réputation, nous intimider et nous évincer de notre région ne sont animés que par la volonté de faire main basse sur des biens par des méthodes non seulement illégales mais souvent immorales et répugnantes.
Il ne fait aucun doute que cette affaire est manifestement orchestrée et téléguidée. Ses instigateurs s’efforcent d’influencer quelques groupes de personnes en diffusant parmi elle de fausses informations et de fausses promesses, n’hésitant pas au passage à user de l’insulte et de la calomnie pour atteindre leurs coupables desseins. Ils vont même jusqu’à diriger leurs attaques indistinctement contre l’Etat, contre l’autorité administrative, contre des organisations de masse. Ils utilisent à cet effet la presse, Internet, l’affichage de tracts dans des lieux publics de notre région…..
Les limites de la décence ont été franchis. Cette campagne de dénigrement et de provocation doit cesser. Il faut qu’elle cesse au nom même de quelques principes de la loi suprême de la nation à savoir la Constitution.
Disons à tous ceux qui usent de procédés hautement condamnables à des fins personnelles et totalement illégitimes qu’ils mènent une action contraire à la loi.
Rappelons, enfin, à ceux qui ont un mandat électif et qui participent à cette entreprise de lynchage moral dirigée contre des citoyens paisibles et dignes, qu’ils ont le devoir de donner l’exemple du respect du droit et de la loi.
Aussi, avant de jeter l’opprobre sur autrui et de vouloir briser son honneur au prix de manœuvres abjectes et viles, qu’ils daignent relire la Constitution de notre pays en son:
Titre premier : Des principes généraux régissant la société algérienne
Chapitre IV : Des droits et des libertés
Chapitre V : Des devoirs
Et notamment les articles suivants :
Art 34 – L’Etat garantit l’inviolabilité de la personne humaine. Toute forme de violence physique ou morale ou d’atteinte à la dignité est proscrite.
Art 35 – Les infractions commises à l’encontre des droits et des libertés, ainsi que les atteintes physiques ou morales à l’intégrité de l’être humain sont réprimées par la loi.
Art 52 – La propriété privée est garantie. Le droit d’héritage est garanti……
Art 60 – Nul n’est censé ignorer la loi. Toute personne est tenue de respecter la Constitution et de se conformer aux lois de la République.
Art 66 – Tout citoyen a le devoir de respecter la propriété d’autru.