Comment les entreprises chinoises exploitent des ouvriers algériens
Des chauffeurs de porte chars travaillant pour le compte de l’entreprise chinoise Sinopec International Petroleum Service Corporation (SIPSC), qui assure le transport de pipes vers le projet d’alimentation en eau potable de Tamanrasset à partir de In Salah, ont entamé un mouvement de grève. Les grévistes ont dénoncé les conditions de travail déplorables, voire inhumaines qu’ils endurent puisque, ont-ils confié au quotidien El Watan, « on n’est même pas déclaré à la sécurité sociale et on ne bénéficie ni de fiche de paie, ni de primes liées au poste, et encore moins de l’indemnité de zone géographique ». « L’on nous exploite sans relâche les vendredis et les jours fériés sur la base de contrats de travail douteux et prêtant à équivoque », ont martelé les contestataires. Selon leurs dires, ils n’auraient pas perçu leur paie depuis près de trois mois, si ce n’est des avances sur frais de mission. D’après leurs explications, l’employeur leur exige quatre rotations par mois, soit 1600 km pour rallier In Salah et 2100 km Tamanrasset, à raison de 6000 DA la première rotation et 7000 DA à partir de la deuxième. Cela en dépit du fait que sur les contrats de travail exhibés, il est spécifié à l’article 2 que le travailleur percevra un salaire de base (SB) de 14 000 DA.
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