Suspension de syndicalistes et privatisation des entreprises
L’UGTA se mobilise à Bejaia
Le monde du travail est en effervescence à Bejaia où l’Union de wilaya, UGTA, était hier au rendez-vous avec l’action contestataire à travers un double rassemblement de protestation.
Le premier a eu lieu devant l’entrée de l’entreprise COGB où les travailleurs protestaient depuis quelques jours contre la suspension de trois délégués syndicaux. Le deuxième rassemblement s’est tenu devant l’unité ‘grues’ de l’ENMTP, dont la cession à un privé a été approuvée par le Conseil de participation de l’Etat.
La COGB-La Belle de Bejaïa a tiré la sonnette d’alarme sur les «dépassements subis par les travailleurs et leurs représentants syndicaux». Après un débrayage de deux heures, observé lundi dernier, qui a été suivi par la «suspension arbitraire» de trois syndicalistes de cette société par l’employeur, les travailleurs sont passés mercredi dernier à la vitesse supérieure, entrant en grève illimitée voulue «jusqu’à la réintégration des syndicalistes suspendus et la reconnaissance de la section syndicale comme partenaire social par l’actuel patron». En tout cas, toutes les autorités ont été sollicitées par les travailleurs pour intervenir et solutionner ce différend, en commençant par l’Inspection du travail jusqu’aux unions locale et de wilaya de l’UGTA, en passant par le président de l’APW qui s’était déplacé sur les lieux jeudi passé. Même certains partis politiques ont apporté leur soutien aux revendications des travailleurs, à l’image du PST qui a fustigé «les patrons qui veulent remettre en cause les acquis sociaux des travailleurs et priver ces derniers de leurs moyens de défense». En effet, pour les travailleurs du complexe COGB-La Belle de Bejaia, non seulement ils se sont vu refuser le droit de renouveler la composante de leur comité de participation, «mais des caméras de surveillance ont été installées dans les ateliers», ce qu’ils considèrent comme «une mesure intimidante». Pour ce qui est des travailleurs de l’unité ‘grues’, leur colère s’explique par la cession de leur unité qui fait partie de l’entreprise ENMTP à un particulier, ex sous-traitant. Selon des syndicalistes, «les travailleurs des unités d’Alger, Annaba et Constantine entrent en lice demain pour protester au niveau de leurs entreprises, en signe de solidarité».
pour la cogb la comission electorale pour instaler le comite de participation est retardé par son president qui est membre de
direction.
des négociations sont en court syndicat_délégation du groupe concernant des points de la plate-forme de revendication.