Avant de juger Habiba, jugeons notre propre faillite
Que l’on soit clair pour éviter tout à priori dans ce qui va suivre !
Je suis musulman convaincu et pratiquant ! (Mille excuses de l’étaler ainsi!)
Habiba puisque c’est d’elle qu’il s’agit !
Habiba! (Un prénom arabe magnifique ! étymologie du verbe ahaba (aima) d’où le prénom Habiba (
la Chérie, l’amie, l’alliée, la confidente, la chère, l’inestimable…etc ), la langue arabe étant à ce point nuancée qu’il est impossible de transcrire ou de traduire ce prénom sans en altérer la force et la portée sentimentale !
Tous les poètes du Maghreb du 11ème siècle désignent la Ka3ba par le prénom Habiba !
Dans ce drame vaudevillesque digne de l’inquisition chrétienne du Moyen-Âge, la portée du procès Habiba n’est pas encore perçue à sa juste valeur !
L’Algérie de 2008 n’est pas belle à voir. Ses enfants cherchent à la fuir par tous les moyens possibles.
Le refus massif et unanime de cette Algérie en faillite couleur clan Oujda se manifeste par plusieurs formes de résistance passive de la part des jeunes et des moins jeunes.
Agressivité vestimentaire; consommation excessive de paraboles; progression dans la consommation des drogues; suicide ; Harga et enfin reconversion à d’autres religions…
Est-il concevable que tout musulman sensé comprenne que ces reconversions ne sont pas apostasie (Kofr) mais des dénis et des aversions jusqu’au haut le coeur de cet Islam intolérant intégriste, étrange et étranger à notre culture ?!!
Habiba n’est pas une apostate! (Kafra) elle ne renie pas l’unicité d’un Dieu unique. Habiba quand elle était musulmane aimait Dieu à la manière de nos parents et de nos grands-parents et de nos arrières grands-parents. Jusqu’au jour où une bande de Malfrats décide que Ali Chentir ou Abderrahmane Djillali n’y savaient que dale, jusqu’au jour où une bande de malfrats décide que Ibn Badis ou Bachir Ibrahimi étaient des ignares et que Amr Khaled serait l’idole.
Habiba aimait Dieu comme Ibn Badis, jusqu’au jour ou des tôliers sont devenus des exegètes et des notoriétés en droit coranique !
Ces même tôliers qui lançaient des fetwas pour tuer ! Haïr! brûler! Tout démolir!
Habiba, dans le coeur est simplicité et amour, ne pouvait rentrer dans ce moule horrible et avilissant ! Alors elle décida d’aimer Dieu d’une autre manière.
Combien sont-ils ces Habbibates???
Combien sont-ils ces Habbibe ????
Nul ne le sait; mais au lieu de les traquer de les Juger, commençons par dresser les vrais constats d’échec de ce Grand ministère du culte plus occupé dans les affaires que dans la défense réelle du culte!
Faisons un tour dans les milles et une mosquées d’Algérie; où les Imams sont dans leurs grande majorité, de piètres orateurs, obscurantistes ; moyenâgeux et sans aucune culture ni ancrage avec notre siècle !
Regardons avec réalité et objectivité notre société complètement dissoute.
Dans les grandes artères d’Alger, il est impossible de dire dans quel pays nous sommes tant les modes vestimentaires sont hétéroclites agressifs et aux antipodes les unes des autres!
Alors avant de juger Habiba ou les Habibates! Jugeons nos consciences et notre propre faillite.
Par Loubia, visiteur du blog
N.B: Le contenu de l’article n’exprime pas l’opinion du modérateur
Bonjour Loubia,
Je ne sais pas si on peut parler de faillite spécifiquement pour l’Algérie. Ce que vous dites du désordre des apparences dans les rues d’Alger est vrai partout dans le monde. S’il y a faillite, c’est celle des régimes dits « socialistes » qui n’ont de socialistes que le nom. Quant aux imams de… mauvaise qualité, bon, les enseignants sont-ils de meilleur facture, les agents de l’ordre, les parents (les pères en particulier), les conditions de travail, les partis politiques … Il est possible que le problème de la société humaine provienne de ce que cette société n’est pas gérée dans la globalité de ses manifestations et qu’elle est éclatée en catégories de problèmes alors que tous sont associés, à la fois cause et conséquence de tout un développement.
Notre problème spécifique est que nous avons bradé nos qualités d’origine pour une prétendue « modernité » de façade et que nous ne parvenons pas à briser la fatalité du déficit engendré par le semblant pour réapprendre à être nous-mêmes en toutes circonstances.
Taper sur les imams n’aura pas plus de résultats que de taper sur les nouveaux convertis. Par contre, il faut être conscients que la campagne d’évangélisation actuelle en Algérie n’a rien à voir avec une quelconque liberté de culte. C’est un moyen déloyal que de profiter de la désespérance des personnes pour les attirer à soi ; autrement, on ne paierait pas les conversions. Chacun est libre de sa conscience tant que personne n’agit insidieusement sur les consciences.
Cher Wi Yilène
Je vous remercie d’avoir lu avec attention ma modeste contribution…
Outre ce fait Les vôtres sont tout aussi pertinente.Je pense que votre réponse reprend au premier degré le contenu de mon article!
la définition non exhaustive du terme faillite,signifie à mon avis un délabrement généralisé et à tous les paliers du corps d’une société!
J’ai cité les Imams (a dessein) vous citez pèle-mêle:
Les parents,les agents de l’ordre,l’école…Forcement cela est vrais et confirme la thèse de la faillite généralisée.
Quand à la faillite des régimes dit socialistes,cette libéralisation sauvage est-elle meilleure?
Vous dites judicieusement:
« …Notre problème spécifique est que nous avons bradé nos qualités d’origine pour une prétendue “modernité” de façade et que nous ne parvenons pas à briser la fatalité du déficit engendré par le semblant pour réapprendre à être nous-mêmes en toutes circonstances… »
Rélisez ce que j’ai écrit mais au second degré
« …Habiba aimait Dieu comme Ibn Badis, jusqu’au jour ou des tôliers sont devenus des exégètes et des notoriétés en droit coranique !… »
Le personnage de Ibn Badis ne sert ici que de socle,pour exprimer l’idée qu’il existe un Islam ancestral ici en Algérie,fait de tolérance d’amour et simplicité ,bien loin du salafisme ambiant de nos jour!
D’ailleurs très peu de personnes savent que les thèses de Hassan El Benna,l’ancêtre spirituel des actuels « Frères Musulmans devenus entre temps:Hamas,Salafistes,Hidjra oua takfir! »…Avait reçus une farrouche opposition de la part de l’UDMA qui inventa El DjaZZ -Arra,(L’Algérinisme) une doctrine musulmane qui bien que réactionnaire préconisait un Islam spécifique aux contingences Algérienne!
Cette même doctrine sera détournée 50 ans plus tard par qui l’on sait pour devenir un terreau sanguinaire!
Aujourd’hui,l’imam est à remettre en cause,en premier lieu,car c’est lui,en premier qui a renié l’héritage de Ibn Badis.
C’est de lui qu’est partie cette modernité de façade que vous citez.
Dans les mosquées d’Algérie,Amr Khaled,El Botti El Qaradhaoui sont cité en modèles à idolâtrer;alors que ces mêmes Imams;ignares et barbares;ignorent que l’exégète de la mecque est d’origine Algérienne en l’occurrence « Abou Bakr El DjazaIri »!
Il ignorent tout aussi que les cadres de l’UDMA étaient des autorités en droit coraniques en leurs temps! La preuve:Bachir Ibrahimi a longtemps enseigné eu Hedjazz!
Cet Islam en jeans serré et foulard sur la tête;aux antipodes de la vraie religion musulmane qui se préoccupe si peu des apparences importés des chaines satélitaires extrémiste; empoisonne l’ambiance sociale déjà morose.
Il faut voir nos compatriotes s’éclater en chaque année en été en Tunisie,au motif que nos voisins savent encore vivre,ils y retrouvent ce petites parcelles de l’Algérie ouverte et moderne des années 70!
Je rejoint votre point de vue,cependant quand vous dites que l’évangélisation de l’Algérie a une porté politique et mercantile.
Mais que pouvons nous y faire? Un corps malade en Faillite ne peut lutter longtemps contre le plus faible des virus !
Il faudra aussi s’attendre a des reconversions boudhistes,Naturiste etc…
Tant que l’Algérie de la plate forme de la Soumam n’aura pas vu le jour ou plûtôt n’aura pas été libérée de son joug!
Amicalement