Pour la mémoire…
Ils étaient prés de 600 000 personnes, à défiler dans les principales artères d’Alger, jeudi 31 mai 2001, contre la répression en Kabylie. « Pouvoir assassin ! » Ulac Smah ! », « A bas la répression ! », « Algérois, soulevez-vous ! » ou encore « Si vous voulez la guerre, on a pas peur » et « Bouteflika dehors ! », scandaient les protestataires. Les manifestants, réunis à l’appel du Front des forces socialistes (FFS), avaient déployé des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « On en a marre des généraux », « Liberté de la presse », « pour une commission d’enquête internationale » ou encore « Aït Ahmed ONG sauvez-nous des Pinochets ». Défilant sous une forte chaleur, ils sont partis de la place du 1er-mai, à l’est de la capitale, et se sont dirigés vers la place des Martyrs, à l’ouest, au pied de la Casbah, près du port.
La mainfestation tournée à l’affrontement
A l’issue du défilé, qui s’est déroulé dans le calme, des jeunes manipulés par les services de sécurité se sont affrontés à des jeunes participant au cortège, à l’aide de projectiles divers ramassés sur la place des Martyrs. Un jeune manifestant, Hanniche Hamid, 19 ans, lycéen originaire de Frikat, près de Draâ El Mizan (Tizi-Ouzou), grièvement blessé d’une balle dans la tête par un militaire, en faction devant l’Amirauté d’Alger, à la fin de la manifestation pacifique du 31 mai 2001, (alors que la victime se trouvait dans un camion s’apprêtant à rejoindre son village) succombe à sa blessure le 5 juin à l’hôpital Mustapha.
Il convient de rappeler que le FFS a appelé à la marche pour exiger :
1. L’arrêt immédiat de la répression et des provocations.
2. La levée immédiate et inconditionnelle des dispositifs policiers.
3. Une solution concertée concernant les examens.
4. L’arrestation et le jugement des commanditaires et des auteurs des assassinats.
5. La reconnaissance d’un satut politique pour les victimes de la repression sanglante.
6. Le retrait immédiat du texte portant modification du code pénal.
7. L’arrêt immédiat du bradage et du pillage du patrimoine national.
Ali Kerboua était premier secrétaire du FFS.
Commentaire: j’ai participé à la manifestation. J’ai également pris part à l’enterrement du jeune Hanniche Hamid. Depuis, je ne sais plus si l’enquête sur son assassinat a abouti à un quelconque résultat !
Je me rappelle trop bien de cette formidable démonstration de force pacifique. Beaucoup de gens ont raté et des chanceux, voier des militants ont répondu favorablement à cette grandiose manifestation.
Une logique politique propre au FFS a voulu faire de cette marche un moment de revendication politique: pour plus de libertés et de justice sociale. Une déferlante irrédentiste pour déjouer le gheto imposé par les décideurs du pays.
Dommage qu’une fois de plus le FFS a eu tord d’avoir raison.
De cette marche à ce jour, combien de temps perdu ? Les arouch ont sévi, et le fascisme a failli s’installer durablement en Kabylie. Grozny espérait alors avoir un sosie au sud de la Méditerrannée.
Le FFS a démontré par la lucidité de son président que les traquenards du système peuvent être déjouer par le simple fait d’observer, d’écouter, et de prendre la bonne décision. Cela appartient à un phénomène de rue, de population, de société, un phénomène nommé FRONT DES FORCES SOCIALISTES.
Je veux saluer par ce petit commentaire deux camarades du ffs.
Le camarade ALI KERBOUA et le camarade MADJID ABID.
Deux MONSIEURS qui on contribués avec abnégation pour la réussite de l’événement.
Aissa rahmoune