Archive pour mai, 2008

Des négationnistes dans le pouvoir algérien

Le Dr Amine Zaoui et le Dr Abdelmadjid Chikhi sont deux membres éminents de l’intelligentsia algérienne, l’élite des élites. Universitaires au plus haut degré, grands commis de l’Etat, écrivains et poètes, ils assument les plus hautes responsabilités dans la préservation de la mémoire collective de la Nation. Amine Zaoui est le directeur général de la Bibliothèque Nationale, Conservateur du patrimoine culturel, gardien des trésors littéraires, manuscrits, et livres anciens. Abdelmadjid Chikhi est le directeur général des Archives Nationales, Conservateur de l’Histoire, gardien du temple de la mémoire.  

Leurs compétences et leurs fonctions les ont hissés au rang de formateurs des élites. Parfaits bilingues, ils interviennent souvent sur les ondes de la radio et la télé dans des émissions littéraires et historiques. Ces deux érudits ont l’habitude d’organiser des rencontres publiques pour transmettre le Savoir aux universitaires et aux jeunes générations. C’est justement ce qu’ils envisageaient de faire dans un colloque pour commémorer le cinquantenaire de la conférence de Tanger… avant de se voir signifier un ordre de l’annuler. 

C’est Abdelhamid Mehri, un des rares acteurs vivants de notre glorieuse Révolution présent à la conférence de Tanger en 1958, qui nous l’apprend dans sa lettre de protestation adressée au président Bouteflika: «J’ai participé, depuis deux mois ou plus, avec le frère, directeur général du Centre national des archives et le Docteur Amine Zaoui, directeur de la Bibliothèque nationale, à la préparation d’un colloque historique à caractère scientifique se rapportant au cinquantenaire de la conférence de Tanger qui a regroupé, en avril 1958, les partis qui ont conduit la bataille des indépendances en Tunisie et au Maroc, et le Front de libération nationale. J’ai été informé hier, 14 avril, que des instructions fermes, dont je ne connaissais pas la source, ont été signifiées aux deux institutions afin d’interrompre l’ensemble des dispositions et préparatifs de ce colloque et à renoncer définitivement à sa tenue», écrit l’ex-secrétaire général du FLN dans cette lettre datée du 15 avril. 

Abdelhamid Mehri ignore les motifs et l’origine de cette annulation. «Je ne sais toujours pas se qui s’est produit. Abdelmadjid Chikhi et Amine Zaoui m’ont juste confirmé qu’ils avaient reçu des instructions pour tout arrêter. Mais ils ne m’ont pas donné la source qui a donné ces instructions». Il ajoute: «Je pense, Monsieur le président, que vous imaginez bien l’ampleur de la surprise, du choc et de l’embarras provoqués par cette décision et la gravité des interrogations qu’elle suscite. Il n’est guère besoin d’un surcroît d’explications, vous êtes, par votre passé et par votre position, suffisamment instruit pour percevoir toutes les dimensions de ces questions.» On imagine aisément le tollé qu’une telle infamie aurait provoqué dans des pays qui se respectent. 

Mehri, qui n’a pas été «autorisé» à se rendre à Tanger, confirme ainsi indirectement les pressions qu’a subi le FLN pour boycotter la rencontre. Des informations ont même été publiées dans ce sens, avant de «préciser» que Belkhadem n’allait pas à Tanger en tant que chef du gouvernement. Ce témoignage de Mehri, ajouté au mauvais traitement médiatique des retrouvailles de Tanger, prouve que l’Etat algérien est infesté de négationnistes au plus haut niveau qui veulent interdire le devoir de mémoire, l’évocation de l’Histoire et donnent des instructions en ce sens à des institutions et à la presse qu’ils contrôlent. 

Ce nouveau scandale ne doit pas en rester là. Il prouve à ceux qui font encore semblant de l’ignorer que le sabotage des fondements historiques et révolutionnaires de l’Etat est très profond. Ceux qui viennent ainsi piétiner notre mémoire en bafouant la noble mission de Zaoui et Chikhi sont les mêmes qui ordonnent aux magistrats de condamner des innocents «au nom du peuple». Ce sont eux qui, dans l’ombre qu’ils affectionnent, ordonnent aux banquiers de délivrer ou bloquer des crédits, ordonnent aux ministres de délivrer ou bloquer des agréments, etc…. Imbus de leur pouvoir occulte et dans leur sentiment d’impunité, ils s’imaginent que les hauts serviteurs de l’Etat et du peuple ne sont qu’à leur service… et ne se rebellent  jamais. 

Il ne s’agit même plus d’un combat politique, mais de dignité. On a empêché Amine Zaoui et Abdelmadjid Chikhi d’exercer leur métier, l’essence même de leur raison d’être. A travers eux, c’est toute l’élite algérienne qui subit une fois de plus l’humiliation, une grave insulte à son intelligence et à son honneur. De quel droit des renégats de l’Histoire, tapis dans l’ombre du pouvoir, ont-ils osé porter une telle atteinte à la probité intellectuelle. Et de quel droit ne doivent-ils pas être dénoncés. Doit-on espérer que les martyrs ressuscitent de leur tombe pour laver cet affront fait à la Révolution? Ces négationnistes, traîtres de la Nation, doivent être montrés du doigt, lâchés à la vindicte populaire et bannis des fonctions qu’ils occupent. 

Lorsqu’il n’y a plus d’arbitre pour faire respecter les règles, lorsque l’entourage devient indifférent et impuissant, lorsqu’on porte atteinte à leur honneur, à leur réputation et aux fruits de toute une vie de labeur, il ne reste qu’une seule chose à faire à Amine Zaoui et Abdelmadjid Chikhi, ainsi qu’à toutes les élites. Imiter le plus célèbre des algériens, Zinedine Zidane, qui a lavé un simple affront verbal d’un coup de boule devant un milliard de téléspectateurs. Il a préféré défendre son honneur que soulever le trophée de la Coupe du monde. Son trophée, c’est d’abord sa dignité. Il en est sorti encore plus grand et son aura a dépassé les frontières du football. 

Cette grave insulte à l’intelligence et à notre glorieuse Révolution peut-il enfin être compris comme un dernier signal d’alerte, un appel ultime à la révolte contre un pouvoir primitif, inculte, anti-révolutionnaire et anti-populaire qui dicte leur conduite aux intellectuels et aux grands commis de l’Etat assermentés. Les élites doivent enlever leurs lunettes, poser les stylos, dédaigner les privilèges, se relever et se battrent. «Arfaâ rassek ya ba !» Par Saâd Lounès

La Famille Benalycherif met les choses au point……

L’Azib, Chellata (Akbou)

Nous référant à trois articles parus récemment dans le quotidien El Watan écrits respectivement :
- le 27 février 2008 sous la signature de Monsieur H. Aït El Djoudi intitulé « Akbou (Béjaïa) : Les habitants d’Ighil Oumced ferment la RN 26 »
- le 03 avril 2008 sous la signature de Monsieur Hamed Medjoub portant le titre « L’ONM, la grande muette »
- le 03 avril 2088 sous la signature de Monsieur Takerabt Mokrane sous le titre « La Zaouïa de Chellata entre en lice »

Nous prions la rédaction du quotidien El Watan, au nom de la famille Benalycherif que nous représentons en la circonstance, de bien vouloir publier la mise au point suivante :

Depuis quelques temps, on assiste à des événements locaux qui prennent pour cible l’honneur et les intérêts des membres de notre famille. Les actes de déstabilisation, les manœuvres d’intimidation ainsi que les propos calomnieux dont nous faisons l’objet, relayés depuis peu par le président de l’Assemblée Populaire de la Wilaya de Béjaïa visent à remettre en cause notre droit de propriété concernant des terres situées sur le territoire de la Daïra d’Akbou en dénonçant notamment la légitimité de l’acte étatique de restitution de ces terres.

Ces événements, s’ils avaient été circonscrits à de simples litiges fonciers comme ils en existent tout le temps et partout, n’auraient pas donné lieu de notre part à une quelconque publicité sous quelque forme que ce soit. En réalité, cette agitation et cette provocation usent de la diffamation et du mensonge et constituent une scandaleuse négation du droit, de la justice et de la vérité. Il est ainsi de notre devoir de rétablir l’exactitude des faits que d’aucuns s’acharnent à occulter. Ces faits qui sont résumés ci-après sont de notoriété publique et matérialisés par des documents authentiques.

Monsieur Hamed Medjdoub, auteur de l’article du 03 avril 2008 sous le titre : L’OMM, la grande muette, écrit très justement : « L’ordonnance 26/95 du 25 septembre 1995 portant orientation foncière a expliqué que la restitution ne bénéficie pas aux propriétaires dont la conduite a été contraire aux intérêts de la guerre de libération. C’est cet article qu’élus et villageois veulent faire respecter pour arriver à faire annuler l’arrêté de restitution ».

Monsieur H. Aït El Djoudi, signataire de l’article du 27 février 2008 dont il est fait également mention plus haut écrit à peu près la même chose que Monsieur Medjdoub : il rapporte que des manifestants ont revendiqué l’annulation de la décision de restitution des terres aux héritiers Benalycherif promulguée par l’ordonnance 26/95 du 25 septembre 1995.

La réponse à ceux qui remettent en cause le bien fondé de la restitution de nos biens se trouve dans les faits marquants qui caractérisent la conduite des Benalycherif durant la période de lutte de libération nationale que nous résumons ci-après :

Au commencement de la lutte de libération nationale, les biens des Benalycherif sont constitués d’une maison familiale et de terres à vocation agricole que la famille a mises a la disposition de l’ALN avant de décider de rejoindre la Tunisie en 1956.

Notre armée de libération avait, antérieurement à cette décision, reçu le soutien et l’aide effective des représentants de la famille dès le début de ses opérations dans la région. Cet engagement aux côtés de la lutte armée a fait l’objet de témoignages écrits en notre possession.

Faut-il rappeler que la Tunisie était alors un des principaux sanctuaires du mouvement de libération nationale. Aussi, l’implication des Benalycherif dans l’organisation révolutionnaire tant dans notre région, qu’en Tunisie, a constitué un acte clair d’hostilité déclarée à la France occupante. Les représentants de celle-ci n’ont pas tardé à réagir en fustigeant la position des Benalycherif déclarés officiellement adversaires de la France, en confisquant leurs avoirs et en faisant occuper manu militari leur maison et leurs terres, immédiatement après leur départ en Tunisie.

Ainsi, durant la période qui a suivi et jusqu’à 1962, la famille Benalycherif n’a pas quitté la Tunisie, accomplissant son devoir envers la Révolution. Durant cette même période, les militaires français installaient leur commandement de région dans la maison familiale à l’Azib. Ils procédaient en outre au regroupement d’habitants de douars environnants, dans des centres érigés sur la propriété familiale en leur offrant la libre jouissance des terres et ce pour servir une politique de division des habitants de la région et de tentative de neutralisation de l’aide aux combattants de l’ALN.

D’autres éléments factuels qui démontrent sans aucune ambiguïté le comportement honorable et irréprochable de la famille Benalycherif durant cette période existent. Nous en ferons état si les circonstances l’exigent.

Nous avons d’ailleurs toujours eu quelque pudeur à évoquer la réalité de notre solidarité agissante envers la lutte de libération nationale, s’agissant d’un devoir normal qui s’imposait à n’importe quel citoyen. Nous dérogeons aujourd’hui à cette règle pour répondre à une provocation insupportable qui veut assombrir notre passé, trahir nos convictions et travestir un aspect de l’histoire de notre région.

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S’agissant de l’article du 03 avril 2008 signé de Monsieur Takerabet Mokrane intitulé
« Restitution des terres aux héritiers Benali Cherif (Akbou) – La Zaouïa de Chellata entre en lice » il appelle les commentaires suivants :

Il est surprenant et regrettable que Monsieur Takerabet Mokrane n’ait pu joindre les héritiers Benalycherif pour avoir leur version des faits comme il l’écrit, tant il est parfaitement connu que nous avons une base de vie permanente à Béjaïa et que nous n’avons à aucun moment reçu la moindre sollicitation de quiconque sur les faits rapportés dans cet article. Dire que plusieurs des héritiers se sont établis en Tunisie – ce qui n’est pas en soi un acte répréhensible ou condamnable – est cependant inexact. Présentation donc quelque peu tendancieuse mais sans importance pour le commentaire qui va suivre.

En premier lieu, on notera que Monsieur Rachid Chennit revendique le titre de président de l’association de la Zaouïa de Chellata ; nous considérons pour notre part, n’être pas informé de cette décision qui ne peut être prise que par le consentement de notre famille et celui des habitants du village de Chellata.

Sur le fond de sa déclaration, dans l’article visé ci-dessus, Monsieur Rachid Chennit, mû par des intérêts sordides et un esprit malveillant et ingrat, tient des propos infamants à notre endroit et prétend vouloir engager une procédure qui ne repose sur aucune base sérieuse et crédible. Que Monsieur Rachid Chennit entreprenne des démarches auprès de qui il voudra pour faire valoir que nous devons être déchus de nos droits de propriété, ne peut pas nous tromper sur ses véritables motivations. Son objectif inavoué est de rétablir à son profit les fruits d’un privilège qui lui a été consenti en toute confiance par le membre le plus âgé de la famille Benalycherif et dont il a abondamment profité durant plusieurs années.

En effet, Monsieur Rachid Chennit a offert ses services à Monsieur Ahmed Benalycherif pour représenter ses intérêts sur les terres agricoles concernées. Un mandat en bonne et due forme lui a été donné à cet effet. Il a exercé ce mandat en toute liberté bénéficiant en la circonstance d’une large délégation dont il a usé et abusé, voire qu’il a détourné à des fins personnelles, se faisant durant toute cette période le défenseur zélé de l’honorabilité de Monsieur Ahmed Benalycherif et de la légitimité de ses biens et intérêts locaux.

L’usage peu orthodoxe que Monsieur Rachid Chennit a fait de son mandat sur le terrain a provoqué des troubles et des divisions parmi les personnes vivant sur les lieux. Son comportement déplorable a finalement entraîné la perte de confiance mal placée en lui. La procuration qui lui avait été précédemment donnée est annulée et avec elle les avantages qu’il tirait personnellement de cette situation. On comprend aisément la suite et notamment les vrais motifs qui inspirent cette campagne de dénigrement, de provocation, d’agitation que Monsieur Rachid Chennit cherche à étendre en se proclamant président de l’association de la Zaouïa de Chellata, haut lieu de recueillement, de paix, de sagesse et de piété depuis plusieurs siècles.

Son stratagème est clair : totalement discrédité par son comportement de fauteur de troubles, auprès de la population vivant autour de l’Azib, notre village natal et siège principal de nos biens, Monsieur Rachid Chennit découvre brusquement que la Zaouïa de Chellata, fondée par un Saint homme célèbre dans notre région et au-delà même, nommé Benalycherif, est éligible à un droit de propriété sur les terres appartenant à la famille de ce Sage. Il ne reste plus qu’à se faire désigner en qualité de « Président de l’association de la Zaouia de Chellata » et de ce fait arrivé à ses fins.

On en dira pas davantage sur cet épisode pitoyable et absurde inspiré et animé par Monsieur Rachid Chennit. S’il est une phrase, cependant, qui peut être ajoutée à ce propos, nous l’emprunterons à Al Mutannabi qui a écrit : « Si un homme de rien vous dit du mal de moi, c’est une preuve certaine que je suis un homme de bien »

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Pour mieux comprendre la situation qui prévaut autour de notre patrimoine situé à l’Azib et dans ses environs, il faut savoir que depuis la restitution légitime de nos biens, nous avons été empêchés de les mettre en valeur par quelques citoyens en marge de la loi qui n’ont pas hésité à employer l’intimidation et la menace physique à notre endroit et à celui des employés recrutés par nous ainsi que le sabotage de toutes nos tentatives de travail sur les terrains. Nous avons relevé ces faits à maintes reprises par constat d’huissier sans pour autant obtenir que les provocateurs cessent leurs provocations et leurs manœuvres. La maison familiale où nous sommes nés et avons vécu est toujours occupée et son accès nous est par conséquent interdit.
Autre événement particulièrement affligeant et révoltant : quelques uns des provocateurs sont allés jusqu’à la profanation à plusieurs reprises de la tombe de notre père et oncle Allaoua Benalycherif enterré à l’Azib en 1976.

Ainsi, ceux qui veulent à tout prix salir notre réputation, nous intimider et nous évincer de notre région ne sont animés que par la volonté de faire main basse sur des biens par des méthodes non seulement illégales mais souvent immorales et répugnantes.

Il ne fait aucun doute que cette affaire est manifestement orchestrée et téléguidée. Ses instigateurs s’efforcent d’influencer quelques groupes de personnes en diffusant parmi elle de fausses informations et de fausses promesses, n’hésitant pas au passage à user de l’insulte et de la calomnie pour atteindre leurs coupables desseins. Ils vont même jusqu’à diriger leurs attaques indistinctement contre l’Etat, contre l’autorité administrative, contre des organisations de masse. Ils utilisent à cet effet la presse, Internet, l’affichage de tracts dans des lieux publics de notre région…..

Les limites de la décence ont été franchis. Cette campagne de dénigrement et de provocation doit cesser. Il faut qu’elle cesse au nom même de quelques principes de la loi suprême de la nation à savoir la Constitution.

Disons à tous ceux qui usent de procédés hautement condamnables à des fins personnelles et totalement illégitimes qu’ils mènent une action contraire à la loi.

Rappelons, enfin, à ceux qui ont un mandat électif et qui participent à cette entreprise de lynchage moral dirigée contre des citoyens paisibles et dignes, qu’ils ont le devoir de donner l’exemple du respect du droit et de la loi.

Aussi, avant de jeter l’opprobre sur autrui et de vouloir briser son honneur au prix de manœuvres abjectes et viles, qu’ils daignent relire la Constitution de notre pays en son:

Titre premier : Des principes généraux régissant la société algérienne
Chapitre IV : Des droits et des libertés
Chapitre V : Des devoirs

Et notamment les articles suivants :

Art 34 – L’Etat garantit l’inviolabilité de la personne humaine. Toute forme de violence physique ou morale ou d’atteinte à la dignité est proscrite.
Art 35 – Les infractions commises à l’encontre des droits et des libertés, ainsi que les atteintes physiques ou morales à l’intégrité de l’être humain sont réprimées par la loi.
Art 52 – La propriété privée est garantie. Le droit d’héritage est garanti……
Art 60 – Nul n’est censé ignorer la loi. Toute personne est tenue de respecter la Constitution et de se conformer aux lois de la République.
Art 66 – Tout citoyen a le devoir de respecter la propriété d’autru.

La hijra, les Harraga et le droit musulman « Shariâ »

haraga.jpgNous avons tendance à interpréter à la lettre  le message coranique sans faire aucun effort intellectuel pour donner à ce livre saint  une portée spirituelle et morale. Cette approche dogmatique qu’on rencontre notamment chez les berbères enlève à notre religion sa dimension universelle, spatio-temporelle et humaniste. En la confinant dans un milieu sclérosé l’Islam n’est   plus en mesure d’apporter des solutions justes  à la crise multi dimensionnelle qui traverse le monde musulman. 
La présente réflexion sur la hijra tente d’approfondir le sens de la hijra 
Dans le saint coran la higra est mentionnée dans plusieurs sourates En islam, elle devient  obligatoires dés lors que le musulman est soumis au despotisme à l’injustice et qu’il lui est impossible de la combattre. Dieu dans  Le verset 97 de la sourate 4″les femmes » dit    » ceux que les anges auront recouvrés en état d’iniquité contre soi , ils leur diront : « Où étiez vous? » ,  et ceux ci répondront : » Nous étions des opprimés sur la terre ». Mais les anges diront  » la terre de Dieu n’était elle pas assez large pour votre exode? » Ceux-là, leur refuge sera l’enfer. 
Les jeunes Harraga algériens quand ils prennent des risques certains, meurent en mer dans des conditions épouvantables en fuyant l’injustice et le despotisme   du pouvoir, politique   deviennent en Islam des martyrs chahid dont on doit honoré leur mémoire.
Il est utile de rappeler que les 3 religions monothéistes sont nées  ont combattant  le despotisme  » toughat » des grandes civilisations hydrauliciennes,  de la Mésopotamie de l’Egypte pharaonique et de Byzance. 
La victoire des nomades forts de leur foi sur des civilisations brillantes fortes mais injustes est une leçon à méditer pour tous les croyants Toutes ces  religions ont dénoncé et interdit l’injustice la rapine le vol, prêcher l’amour et la miséricorde, l’aide aux pauvres, la lutte contre la pauvreté source de tous les pêchers «  La pauvreté est presque un pêcher » Hadith du prophète Mohammed que le salut soit sur lui. 
La plus part des pays musulmans sont pourtant devenus à travers le monde  le berceau du despotisme de l’injustice de la mauvaise gouvernance et de la corruption. 
En Algérie ceux qui prétendent avoir combattu le colonialisme injuste mais porteur d’une civilisation   ont engendré en s’accaparant du pouvoir en 1962  le « colonnelisme »  un régime, ignare,  rapace, vorace, prédateur, corrompu, destructeur de civilisation , qui a détruit   la culture  du travail et  l’épargne, développé celle de la rente, de la cueillette, à l’instar des populations primitives et sauvages du début de l’histoire de l’humanité,    des biens matérielles laissés par le colonialisme en 1962 et des richesses naturelles du pays .  
Il  a appauvri la population d’un pays éminemment   riche, ruiné ses richesses naturelles, détruit son agriculture, bradé aux puissances  étrangères ses richesses en hydrocarbure, engendré la rupture de  la cohésion sociale, et nationale, manipulé les soulèvements populaires , instrumentalisé le nationalisme, la langue nationale, la religion, crée en pratiquant le régionalisme , le clanisme et le tribalisme les conditions propices à l’éclatement de la Nation   en mini douars.
Un système politique qui  a poussé : les diplômés et la main d’œuvre qualifiée   chèrement formés e à l’exil, s’est accaparé des richesses du pays qu’il a soigneusement placé dans les banques internationales, qui a contraint  la jeunesse composée en grande partie de chômeurs  à choisir entre la drogue, le suicide et ils sont très nombreux, le maquis, le kamikaze  ou fuir le pays en courant une mort quasi certaine.  
Dans ces conditions l’exil devient un devoir religieux et les dirigeants quelque soit le niveau de leur responsabilité coupables de cette tragédie nationale sont des traîtres de la nation, des ennemis de l’humanité et de L’Islam. Dieu les châtiera sans pitié. Amen. 
Un citoyen écœuré par la racaille qui a pris le pays en otage depuis 1962

La phrase du jour

« Les émeutes de Chlef sont des répliques du séisme d’octobre 1980″, un visiteur du blog

Résumé de la conférence* de M. Abbes Hamadene

journal288644.jpg« Je suis parti d’un diagnostic largement partagé à savoir que « depuis plusieurs années, le mouvement et la région kabyle qui l’a essentiellement porté  sont confrontés à une crise extrêmement grave. Et que cette crise, n’est pas la conséquence d’un déterminisme historique ou culturel, elle est liée à des causes qui trouvent leur prolongement dans la réalité multidimensionnelle de notre pays ».
La question est de savoir « si le mouvement s’est oui ou non donné tous les moyens d’élargir ses champs des possibles et ainsi connaître un meilleur cheminement que celui qu’il a parcouru ?».   Pour essayer de répondre à cette question, je suis parti d’un constat double : « si le mouvement avait un handicap de départ lié au fait qu’il ne pouvait pas puiser dans une tradition politique terriblement affaiblie par 20 années de dictature militaire, il pouvait néanmoins s’appuyer sur un système de valeurs puissant, cohérent et relativement inaltéré depuis des générations et qui a donné à la Kabylie sa réputation méritée de région rebelle. »
Donc, une faiblesse et une force. Ensuite j’ai examiné l’une et l’autre avant d’analyser leur interactivité avec les enjeux politiques du mouvement.  

De cette modeste analyse, on peut tirer plusieurs constatations :
1-  En posant la question de la revendication berbère, le mouvement a engendré des enjeux sans précédent pour lesquels il n’était guère préparé.
2- Le mouvement n’a pas réussi à élaborer un projet politique, «non pas sous sa forme galvaudée et politicienne, mais comme une réinstitution d’espaces politiques autonomes capables de former  et de fournir au mouvement des cadres politiques de qualité, un cadre organisationnel adapté et une vision politique tenant compte à la fois de la diversité politique au sein du mouvement et des enjeux politiques qu’il a suscités.»
3- Le mouvement tirait sa force d’un système de valeurs qui a fait de la Kabylie un bastion de la résistance face à toutes les invasions, des romains jusqu’aux français en passant par les arabes et les turcs.  « Un système de valeurs qui accordait une grande place à la respectabilité, la modération, la tempérance, le don de soi, la fidélité, la solidarité, la confiance et par-dessus tout, l’autolimitation individuelle et collective (Ahezzab). »
4- Les laboratoires du pouvoir sont arrivés à la conclusion que le seul usage de la répression n’était pas suffisant pour mettre à genou le mouvement et la région qui le porte et qu’« Il fallait le torpiller de l’intérieur et cela passerait fatalement par des rapprochements avec des personnes issues du mouvement et tentées par l’aventure participationniste. Le participationnisme est une stratégie politique qui ambitionne de changer le système de l’intérieur en s’alliant avec des  démocrates imaginaires au sein de l’Etat-major de l’armée et des services.
5-  De douteux compromis sont passés impliquant des personnes influentes issues du mouvement. Ces compromis sont perçus par une grande partie de la population comme une violation du pacte qui unissait le mouvement. Le doute s’installe, les repères explosent, de nouvelles pratiques se propagent et métastasent le tissu social, «La modération, la tempérance, la respectabilité laissent place à l’insulte, l’outrance verbale et la menace physique».
6-  La cohésion du mouvement est fragilisée.  Les doutes augmentent sur l’utilité et la pertinence des valeurs qui ont fait la force du mouvement. Les implications politiques et psychologiques sont désastreuses : résignation, cynisme, nihilisme suicidaire, désespoir, crispations identitaires…
7- Si l’hypercritique, l’anathème conduisent à la négation et à la stagnation, La critique et l’autocritique mènent à la compréhension et à la construction. Ma modeste expérience militante m’a appris à être prêt à congédier les préceptes acquis et à m’en tenir à ce doute salutaire qui permet de combattre et non pas à cette oisiveté molle des vérités tranchées et définitives. 

Je vous souhaite les plus belles réussites dans vos efforts et la meilleure inspiration créative dans vos choix présents et à venir. Dans cette perspective, qui mieux qu’un poète peut conclure :
« Le vent n’est pas suffisant,
Il faut aussi la mer pour aller au fond de
L’inconnu pour trouver du nouveau.”  Abbes Hamadene 

* La Maison de l’Algérie a organisé, le 19 avril 2008 à Paris, une rencontre- débat:  » Revendications et cheminement du mouvement berbère: Regards critiques près de 30 ans après le printemps berbère en Algérie « .  La rencontre a été animée par Ahsène TALEB : Militant pour la démocratie en Algérie et Abbès HAMADENE : Militant pour la démocratie. Merci Abbes pour ton analyse pertinente.  El Mouhtarem

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