Il faut «défendre la société» comme le préconisait Michel Foucault. La défense de cette dernière passe par la réhabilitation de tous ceux dont elle a été privée.
L’Algérien est orphelin de ses repères: intellectuels, symboles…. etc. Alors, il ne faut pas s’étonner si demain des hommes et des femmes se tromperont de choix, d’orientations ou n’arriveront pas à lire les trajectoires dont les tenants du pouvoir en veulent leur imposer.
La culture et la pensée uniques sont présentes dans tous les espaces d’exercice du pouvoir au sens large du terme. En relisant nos fondamentaux, on s’aperçoit très vite que nul n’est indemne….. FFS compris. Est-ce que, pour autant, cela nous conduira à jeter le bébé et l’eau du bain ? C’est à ce point que je vais essayer de répondre, même si certains blogueurs trouveront mes propos en décalage avec l’ambiance dominante.
1- Le FFS est un instrument au service d’une transformation sociale tant souhaitée par les citoyens et non pas une fin en soi. Mais à lire certains commentaires, nous constatons que cet idéal s’éloigne de plus en plus…. Le FFS et son idéal en perdent grandement en passant à coté de l’essentiel. C’est ce que privilégient certains blogueurs qui insistent sur des problèmes strictement organiques…. et qui s’adonnent à des analyses et à des raccourcis totalitaires ou à des conspirations.
La plus grande supercherie, c’est de considérer que les problèmes du FFS soient l’oeuvre d’un groupe, ou la somme d’individus arc-boutés à des privilèges ou à des mécanismes de rétribution symbolique ou matérielle.
Le problème de l’Algérie est celui de l’inexistence d’une véritable culture politique (faut-il souligner que l’Algérie possède des généraux avec des mentalités de sergents ? )… donc, c’est tout le dispositif, au sens foucaldien du terme, qu’il fallait revoir du fond en comble… Dans cette optique, est-ce que le FFS a apporté quelque chose ?
Au regard des prises de position du parti, les observateurs avisés estiment que ce dernier a joué son rôle dans l’alerte et apporté des propositions de sortie de crise. Si le FFS a un seul mérite, c’est celui d’avoir la lucidité et la clairvoyance nécessaires pour ne pas s’empêtrer dans les dessins du régime.
C’est dans cette optique qu’il fallait scruter les différentes prises de position des dirigeants du parti, M. Ait Ahmed en premier. Est-ce que M. Ait Ahmed a apporté quelque chose à notre société? En quoi et comment le FFS pourrait constituer une singularité ?
2- Le FFS constitue aux yeux des observateurs deux singularités : la première, c’est la qualité de son président qui est, quoi que disent les uns et les autres, un homme qui possède la distance, la lucidité et toutes sortes de légitimité ( historique, intellectuelle, populaire…) pour s’affranchir des luttes intestines et ne pas prendre part aux spectacles que le pouvoir livre à chaque occasion.
La deuxième c’est l’autonomie du parti. Le leader du FFS, par son éloignement, apporte par son autonomie, par l’absence de pressions directes sur lui, l’équivalent ou plus de ce que le parti perd de cette absence.
Mais ce qui me désole le plus, c’est que malgré la noblesse et le parcours exemplaire du FFS dans un environnement très hostile, une partie des militants ne s’intéresse qu’a des questions organiques. En quoi la situation organique du parti changera la vie de la ménagère ? Pourquoi quand Ait Ahmed parle du Maghreb, certains veulent le réduire aux querelles du parti ?
Allons-y cher (es) ami (es). Laissons de coté les polémiques, sinon on oblige les autres à en prendre part et ce n’est pas une bonne chose pour le parti.
Amicalement
Ahmed de Paris