7 juin, 2008
Le FFS appelle à la levée des obstacles rencontrés par les élus
La situation des élus locaux en Algérie inquiète le Front des forces socialistes (FFS). C’est pour cette raison, d’ailleurs, qu’une rencontre a été spécialement consacrée, jeudi dernier à Alger, à cette problématique.
Intervenant à l’ouverture de la rencontre, le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, a, dès l’entame, mis le doigt sur les blocages que connaissent les assemblées locales élues (APC et APW). «Il y a énormément de blocages et d’obstacles que rencontrent nos élus dans la gestion des assemblées», notera à ce sujet Tabbou devant les 661 élus de son parti ayant pris part à cette rencontre. Aux yeux du premier secrétaire national de la formation d’Aït Ahmed, ces blocages font que «les élus ne sont pas considérés comme tels devant les problèmes que leur soumettent quotidiennement les citoyens». Et c’est le manque de prérogatives, le manque de moyens matériels et financiers, l’hégémonie de l’administration ainsi que le flou qui caractérise la relation entre l’élu local et sa tutelle qui sont dénoncés. Cette situation «pèse très lourdement non seulement sur le travail quotidien des élus, mais également sur la vie des citoyens qui ne trouvent pas écho à leurs doléances», explique Karim Tabbou. «Nous revendiquons une meilleure clarification des prérogatives entre les pouvoirs central et local tout comme nous exigeons plus de moyens financiers pour un réel exercice et une certaine autonomie du pouvoir au niveau local de nos élus par rapport à la tutelle», clamera l’intervenant sans préciser dans ce cadre que «les élus locaux, avec la collaboration de l’administration locale, doivent pouvoir disposer d’une capacité réelle d’intervention en ce qui concerne le développement local, en général, notamment la gestion du foncier et le contrôle de l’urbanisme». Cette situation devra «libérer les communes et lever les obstacles qui empêchent l’élu d’être un élu à part entière», expliquera-t-il encore à ce propos. Aussi, et aux yeux de l’intervenant, «l’élu peut être un bon gestionnaire, un bon technicien, mais il doit être avant tout un homme politique conscient». Evoquant la situation générale du pays, Karim Tabbou dira que sa formation tient à l’idéal démocratique et aux libertés tout en expliquant que le «seul chemin» pour la mise en place d’un «véritable processus de démocratisation», demeure celui de la sécurité nationale, de la stabilité et de l’espoir. Ceci, en dénonçant le maintien de l’état d’urgence «atténuateur de libertés». «Réhabiliter et civiliser le politique, tant au niveau central que local, est le seul moyen d’impliquer toutes les composantes de la société dans le développement du processus démocratique», est, aussi, une autre exigence du parti d’Aït Ahmed. Quoi qu’il en soit, Tabbou estime que le pouvoir local devrait s’activer pour améliorer la situation des populations locales. Des efforts en direction de la jeunesse sont, dès lors, revendiqués surtout que les Algériens ont énormément souffert du terrorisme. «Les enfants de l’Algérie, qui ont connu un traumatisme, ont besoin de reprendre espoir dans la vie et voir leurs familles sourire», a-t-il conclu. Samira Illoul/ La voix de l’oranie