Bonjour tout le monde;
Je viens de lire cette mise au point fleuve de la bonne dame Farroudja Moussaoui au nom d’un collectif des femmes du printemps noir. J’avoue que je suis un peu plus que désorienté. Je n’ai pas la prétention de défendre Me Zehouane qui est mieux placé que moi pour se défendre lui-même, et je salue sa décision plus que courageuse. Seulement, je tiens à rappeler quelques vérités. Collectif des femmes du printemps noir, voyons donc bonnes femmes du printemps… noir ! La femme a été partie prenante des événements du printemps de 2001, j’en témoigne, car j’en ai côtoyé quelques unes d’entres-elles. Elles y étaient au tout début du mouvement, puis, oust, elles se sont éclipsées, et je ne leur reproche rien, car ce n’est pas de leur faute, je le sais. D’où est né ce « collectif des femmes du printemps noir »? A-t-il une existence réelle quelconque ou alors c’est tout juste un sigle que l’on sort quand on en a besoin? Où était ce « collectif de femmes du printemps noir » quand, justement, le droit des femmes a été bafoué par les aarouch, par les personnes mêmes qui organisent ce colloque, et j’en témoigne moi-même, ayant été partie prenante de ce mouvement et présent à la rédaction de la plate-forme d’El Kseur. N’ont-ils pas exclu les femmes, les étudiants, les syndicats et tout ceux qui pouvaient donner une consistance et une portée à la révolte des jeunes? Trêves de mensonges. Il faut bien se rendre à l’évidence et admettre que les premières victimes des aarouch sont les femmes. Je me rappelle encore avec dégoût de certains comportements et commentaires de certains membres des aarouch, et des plus en vue, envers des femmes qui assistaient aux « conclaves ». Ces gens là, ce sont les mêmes qui, aujourd’hui, organisent ce colloque. N’ont-ils pas mis la Kabylie à feu et à sang ? N’ont-ils pas instauré la terreur pendant des années sur les populations de la région et ouvert la voie à toutes les dérives et tous les fléaux ? Y a combien de « aarouch » aujourd’hui ? Les dialoguistes», les non dialoguistes, les anti-dialoguistes, les dialoguistes mais…, les dialoguistes à condition, les non dialoguistes sauf si, les dialoguistes avec Benflis, les dialoguistes avec Ouyahia, les dialoguistes avec El Mouradia, les dialoguistes avec les caves de Ben Aknoun…, les rançonneurs des commerçants, les nababs et les amateurs de soirées arrosées de whisky…etc ! Et puis, question de bon sens, dites-moi donc, en qui un colloque sur l’impunité, organisé à huis clos à Tizi-ouzou, peut-il apporter quelque chose à la cause des droits de l’homme? Un colloque où tous les intervenants sont des oppresseurs ! Benchicou n’a-t-il pas instauré une chape de plomb sur les journalistes du Matin ? Ne les a-t-il pas exploité durant des années ? Plusieurs d’entre eux ont eu la désagréable surprise qu’ils n’étaient même pas assurés ! N’a-t-il pas versé dans la corruption et les jeux du DRS (chose qu’il reconnaît lui-même dans son dernier livre, d’ailleurs), quand au « aarouch » et consort, il n’est même pas utile d’en parler, pour ne pas leur donner de l’importance, l’histoire rendra son jugement un jour. Quant aux femmes du « collectif des femmes du printemps noir », je leur dirais ceci: Cessez de faire le jeu des charognards. Le combat des femmes est quotidien et de longue haleine. Vous ferez mieux de vous occupez réellement de la situation des femmes que de servir les desseins obscurs et inavoués de vos bourreaux d’hier et d’aujourd’hui. A bon entendeur.
Par nuage de fummé
NB: Sur la photo: Farroudja Moussaoui