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Archive pour le 28 juin, 2008

Privatisation du CPA: Le projet serait compromis

cpa.jpgDepuis quelques semaines*, des spécialistes de la question soulèvent la thèse d’un très probable échec du projet de privatisation du CPA. Les dernières interventions publiques de Mme MENTOURI, ministre déléguée à la réforme financière, et de Karim DJOUDI, son ministre de tutelle, en faveur de l’éventualité d’une relance prochaine du processus de privatisation de la banque, sont alors lus comme des réactions de nature « défensive » à des questions importantes, bien précises, qui viennent d’être soulevées. Ces dernières questions, d’ordre purement financier, militent en faveur de l’échec du projet, qui serait de ce point de vue, au moins, inéluctable.    

L’on site deux raisons directes, en relation avec la crise des subprimes et la turbulence actuelle des marchés financiers, qui pour comprendre leur poids dans la thèse défendue (Echec du projet de privatisation), il faudrait rappeler que parmi les six banques pré-qualifiées à l’acquisition de la banque algérienne, les offres du Crédit Agricole et de
la Citibank étaient les plus attendues. En effet, d’une part, ces deux banques sont les plus intéressées par l’entré dans le marché algérien : Société Générale, BNP PARIBAS et NATIXIS ont déjà investi considérablement en Algérie, Banco Santander – l’espagnole – s’est retiré de la course.  D’autre part, les deux banques (CA et Citibank) comptent parmi les premiers groupe mondiaux (Le Groupe Citibank était largement et longtemps en première place mondiale avant la survenance de la crise des subprimes).  

Ainsi, la première cause directe de l’échec annoncé de la privatisation a trait au retrait, non officiel mais quasi certain, de la course au rachat du CPA, du Crédit Agricole. Ainsi suite à la crise financière actuelle, « le groupe français Crédit Agricole a annoncé qu’il n’envisageait plus d’acquisitions « significatives », a rapporté l’AFP qui cite le directeur général de cette banque, Georges Pauget » (El Watan du 6 mars 2008). 

En deuxième lieu, le maintien à la course de Citibank devient, au fil du temps de moins en moins probable : à mesure que l’instabilité dans les places financières, la « visibilité » attendue sur les comptes des grandes banques impliquées s’échappe, quant elle ne prédit pas plus de pertes à enregistrer (chute des principales bourses mondiales) dans les comptes de Citibank.  

Les dernières turbulences qu’ont connues les marchés financiers suite à la crise des crédits hypothécaires, confirme donc que l’instabilité sur les places financières mondiales persiste. A commencer par la place New-Yorkaise, marquée par l’intervention de
la FED, haute autorité monétaire américaine, pour le sauvetage de la banque d’affaires Bear Stearns. Le comportement des dirigeants de Société Générale, qui se sont pressées pour liquider les positions prises par Jéromes Kerviel, concrétisant ainsi une perte de 4.9 milliards de dollars US pour la banque, témoigne de la fièvre qui caractérisent les marchés. 

Selon la ministre de l’Economie et des Finances française, Christine Lagarde, «  Les turbulences sur les marchés financiers se sont aggravées au début mars (Reuters, 26 mars 2008) ».  

En réaction, la France et la Grande-Bretagne ont réclamé jeudi une plus grande transparence des marchés financiers, appelant les banques à révéler « rapidement et totalement l’ampleur de leurs pertes », dans un communiqué diffusé à l’issue du sommet franco-britannique à Londres. 
Toutefois,  les deux raisons directes qui viennent d’être illustrées ne démentent pas le fait que « les groupes internationaux continuent de montrer leur intérêt pour entrer sur le marché (algérien) » (Financial Times, 31 janvier 2008). Et ce, compte tenu du fait que ce dernier enregistre un déficit de 900 agences bancaires environ (il y a, à ce jour, une agence pour 26 000 personnes) et que les  moyens de paiement modernes sont à leur début. Sans parler des opportunités de financement, dans une économie (hors hydrocarbures) où tout est à construire.   

En même temps que les conséquences négatives, sur le processus de privatisation, du contexte financier international, un autre fait négatif propre à la banque (état de son portefeuille de créances) est « très mal tombé ». De sorte que la valeur de la banque s‘est trouvée dévaluée sur le marché pour une raison intrinsèque (optique demande), au même moment où les acquéreurs potentiels n’étaient pas en position de faire de belles offres (contexte international). La loi de l’offre et de la demande a donc joué farouchement. 

Autrement dit, l’état du portefeuille de la banque, n’a rien avoir avec l’environnement financier international mais il a influencé les offres de rachat (à la baisse). Ce qui témoigne de la dévaluation du CPA sur le marché. Cela s’est passé entre la phase de pré-qualification des banques acquérantes et la période de la survenance des méfaits de la crise des subprimes.   

Problématique du portefeuille de la banque publique :  

Au delà du problème technique ou comptable que pose le « taux d’irrécouvrabilité » dans le portefeuille de créances (Engagements) que détient le CPA sur ses clients, d’autres questions sont appelées.

Car il s’agit de créances qui ont été mal provisionnées (i.e pas assez provisionnées) depuis des années, conformément aux stipulations de la loi bancaire algérienne, dont
la Banque Centrale est la garante. Dans cet ordre d’idées, il convient de noter que les bénéfices répétitifs annoncés, au moins depuis ces dernières années, sont considérés comme des « bénéfices fictifs », dans une optique de recherche de la valeur réelle de la banque. 

Ainsi ce « portefeuille » pose une question plus globale, plus cruciale, d’une gestion désastreuse de la banque : choix des projets à financer, faible capacité de recouvrement et non-conformité aux normes édictées par la réglementation.    

Quoiqu’il en soit, cette dévaluation de la banque a été significative. Le « portefeuille » à balancer dans la passif de la banque est d’une valeur de 800 à 900 millions de dollars US. Rappelons qu’à la fin de la période accordée à la banque d’affaires Rothschild pour l’élaboration d’une offre préliminaire en vue de la pré-qualification des acquéreurs potentiels, il a été repris très souvent, au sein des cercles financiers, que le Crédit Populaire d’Algérie valait 2 milliards de Dollars. Par conséquent, le gouvernement algérien ne peut plus espérer récolter plus de 200 à 300 millions de dollars US. D’ailleurs, il a été rapporté et expliqué sur les colonnes d’un confrère (Dépêche de Kabylie du 27 janvier 2008) que la meilleure offre reçue par le gouvernement, à la veille de la décision de la suspension de la privatisation, ne dépassait pas le tiers (1/3) du prix attendu (relatif au 51% du capital à acquérir). Or, le gouvernement « voulait saisir l’opportunité de la privatisation » pour des fins purement politiques en prenant pour option de céder le CPA à un prix « trop » élevé, c’est-à-dire au delà même des 1,1 milliard de dollars US que valait le capital mis sur le marché. Cette affirmation et tous ces chiffres ont été appuyés par le Financial Times, dans sa livraison du 31 janvier 2008, et ce, en affirmant qu’il « a été attendu de lever environ 1.5 Milliards de dollars US (1 milliard d’EUR),.., selon les dire d’officiels du gouvernement algérien », par la cession du capital du CPA au privé. Le prestigieux journal parle alors de la « ruine » de l’opération de vente, en conséquence à la crise des subprimes.   

Ce qui est important de savoir est si, dans le contexte précis, régnant à la veille de l’ouverture officielle des plis, le gouvernement algérien a pris la bonne option en décidant de la suspension du processus de privatisation.   

Pour répondre à  cette question, il convient de rappeler que, officiellement, l’objectif stratégique et incontesté du projet de privatisation de « la plus performante » des banques publiques algériennes était bel et bien « la mise à niveau de la pratique bancaire » en Algérie. 

Deux autres objectifs stratégiques aussi cruciaux, mais pas (ou pas assez) illustrés par le gouvernement, ont été soulevés (au niveau du pays) :

- l’amorce d’une gestion concrète du risque systémique dans le secteur bancaire algérien.

- la réduction des fuites qui règnent, directement, au sein des structures d’exploitation de la banque et, indirectement, dans les milieux de l’import. Il est important de rappeler que ce dernier élément est déterminant en matière de calcul du Risque Pays et, par voix de conséquence, très influant sur l’attrait ou non du pays pour les Investissement Directs Etrangers. 

Cela étant admis et compte tenu de la très bonne situation financière du pays (réserves de change supérieures à 100 milliards de dollars US), il est difficilement concevable, pour les autorités, de renoncer ou d’échouer dans le Projet de privatisation pour des raisons autres que stratégiques ou par manque de savoir faire. Car la décision de suspension de la privatisation de la banque est tombée, certes, à un moment marqué par beaucoup d’incertitudes (contexte international), mais aussi au moment où tous les spécialistes sont conscients de tous ces enjeux. Au moment où la classe politique nationale (sauf cas exceptionnel !) n’a pas montré de résistances significatives au projet, et ce, compte tenu du fait que le problème des licenciements « auxiliaires » à toute privatisation, semble être bien pris en charge, depuis assez longtemps, par la filialisation de quelques activités de la banque notamment (à l’exemple de l’imprimerie). 

Mais aussi, d’autres éléments, méritent d’être relevés. D’abord, les autorités ont tenté il y a six ans de privatiser le CPA par une procédure de gré à gré avec Société Générale. Procédure qui a échoué, alors même que l’Algérie était prête à céder la banque « même au dinars symbolique ».

Ensuite, c’est quasi certain que la meilleure des offres reçues à la veille de la suspension, provient de BNP Paribas (200 à 300 millions de dollars US). Ce qui est plus que probable du fait de : l’intérêt exprimé par ses dirigeants pour l’acquisition du CPA, le degré de pénétration du marché algérien, relativement élevé, par Société Générale, le faible intérêt connu de NATIXIS pour l’opération.

Ajouté à cela, il est connu que les choix d’extension de BNP Paribas et de Société Générale, partout à travers le monde, sont très liés. De sorte que l’une suit toujours, avec la même proportion d’investissement, la première d’entre elle à entrer dans un nouveau marché.

Ce qui nous permet de conclure que la non suspension, dans toutes ces conditions, de la privatisation du CPA, aurait certainement permis de réaliser les objectifs stratégiques attendus. 

Par A. M. Lounis, cadre sortant de l’IFID, Tunis

* Texte écrit le 29 mars 2008

Cherif Rezki à la tête d’El Khabar

elkhabar.jpgL’assemblée générale annuelle ordinaire des associés d’El Khabar s’est réunie jeudi 26 juin 2008 et a élu un nouveau conseil d’administration (CA). Zaher-Eddine Smati a été élu président de ce conseil. Cherif Rezki a été désigné directeur général de la publication en remplacement de Mahieddine Amer. Abdelaziz Ghermoul a été désigné directeur de la publication d’El Khabar Hebdo. Ali Djerri a été nommé responsable du conseil de suivi et d’évaluation. Le nouveau CA est composé de neuf membres : Zakia Ourtilane (épouse de feu Omar Ourtilane), Abdelhakim Belbatti, Ali Djerri, Omar Kahoul, Zaherdine Smati, Mohamed Selami, Hamza Tlaliffe, Abdelaziz Ghermoul et Cherif Rezki. Zakia Ourtilane a été chargée de s’occuper du secrétariat du Prix international Omar Ourtilane. Mohamed Selami et Hamza Tlaliffe sont nommés inspecteurs, alors que Omar Kahoul a été désigné directeur de la société d’impression et de distribution d’Alger (ALDP).

Section algérienne d’Amnesty International élit un nouveau bureau exécutuf

amnes.jpgL’association algérienne d’Amnesty International a tenu les 25 et 26 juin à l’hôtel essafir, à Alger, son assemblée générale annuelle en presence d’une cinquantaine de ses members 

En présentant le rapport financier de l’exercice 2007, Youcef Kacimi a indiqué que les dépenses de l’association sont évaluées à plus de 4 millions de dinars, alors que les recettes de la section sont estimées à plus de 5 millions de dinars. 

A la fin des travaux, les 28 membres ayant le droit de voter ont choisi à bulletin secret les élus du bureau executive de l’association pour un mandat de 2 ans. Le président sera choisi par les élus des trois commissions financière, internationale et exécutive nouvellement élues. 

 

La phrase qui a fait partir Belkhadem de la tête du gouvernement

« On ne sait pas s’il faut s’adresser à Paris ou à Bruxelles pour parler de cette construction pour la Méditerranée», a déclaré Abdelaziz Belkhadem à propos de l’UPM. Une déclaration qui a provoqué l’ire du président Abdelaziz Bouteflika qui considère que la politique étrangère de l’Algérie est de sa seule prérogative. Il convient de signaler que le limogeage de Belkhadem est intervenu au lendemain de la visite du premier ministre français en Algérie, François Fillon..

Medi1 Sat, première chaîne TV étrangère bilingue de l’élite algérienne

medi1sat.jpgMedi1 Sat diffusant de Tanger (Maroc), est devenue la première chaîne de télévision étrangère de format bilingue (arabe, français) auprès des élites algériennes, selon un sondage de l’Institut AbassaCom. Le sondage effectué durant la première quinzaine de juin, rapporte l’AFP, porte sur un échantillon de 2.145 personnes représentatif de l’élite des téléspectateurs algériens, coeur de cible de Medi1 Sat. Ce groupe compte au total deux millions de personnes âgées de 20 ans et plus, selon AbassaCom. En termes de notoriété, 46,2% des personnes interrogées, soit 900.000 personnes, déclarent dans leurs « réponses spontanées » connaître la chaîne, selon le sondage. Le taux des « réponses assistées » grimpe à 72%, soit 1,4 million de téléspectateurs. En termes de pénétration – présence permanente du signal au foyer – Medi1 Sat, lancée en septembre 2007, arrive en première position devant ses concurrentes francophones France24, TV5, LCI, Euronews, BFMTV, selon le sondage. Le format bilingue français-arabe de la chaîne de Tanger explique son succès auprès des élites algériennes, de plus en plus nombreuses à pratiquer les deux langues, indique le sondage. Depuis l’avant-dernier sondage effectué en décembre 2007, Medi1 Sat a gagné en fréquence d’écoute, par fidélisation des télespectateurs occasionnels, devenus réguliers, et en opinions favorables, par convertion des « sans avis » en opinions positives, souligne l’Institut.

Entre redistribution et reconnaissance ou entre materiel et symbolique

socialisme01.jpgNombreux sont ceux qui s’interrogent sur l’inertie et les divisions des socialistes, mais à observer les tiraillements et la guerre des personnes cela n’aidera en rien en la compréhension de la complexité de cette entreprise. 

L’Internationale socialiste tiendra en ce moment son congrès. Il propose des thématiques qui pourraient accrocher les citoyens, mais à ce titre est-ce que les socialistes ne traversent pas une crise plus profonde aux réalités et aux facettes multiples

Prétendre une réponse à cette interrogation c’est peut-être avoir la clef, la solution, ou le sursaut à cette crise

La crise du « socialisme » est comparable dans certains aspects à celle du libéralisme. Ce dernier a traversé des crises au milieu du siècle dernier, mais il a vite opéré sa révolution sémantique, en s’assumant en tant que tel

La place de l’individu a gagné énormément au cours des dernières années, posant de nouveaux défis ainsi le « libéralisme culturel » avait pris toute sa place dans les mœurs de l’Etat social protecteur

Les droites européennes avaient connu et connaissent en ce moment des trajectoires, des moments d’apogées, mais ça serait peut-être un cycle vertueux ou une faiblesse du camp de la gauche socialiste et social-démocrate

Si des formes nouvelles de l’action collective ont vu le jour au milieu des années 1990 imposant aux politiques une redéfinition des problématiques liées aux mouvements sociaux et de leur rapport aux partis. Les conquêtes qui ont marqué les siècles précédents sont celles des droits civiques, puis suivra les droits politiques qui consacrèrent des régimes démocratiques dans les pays occidentaux et un fort
mouvement de décolonisation c’est en ce moment que la gauche progressiste avait connu des conquêtes. 

Les sociétés occidentales ont consacré des droits sociaux au milieu du siècle passé, qui sont principalement défendus par un mouvement ouvrier, ce sont des mouvements tournés essentiellement sur la redistribution des fruits de la production et du capital. 

Mais une question reste entièrement posée: quelle est l’articulation entre les luttes de classes qui revendiquent une redistribution et les mouvements de lutte pour la reconnaissance des différences

Nancy Fraser dans son ouvrage de dialogue avec Axel Hannoth, consacré à la nouvelle redéfinition des concepts de justice sociale, redistribution, reconnaissance… pose les clés de cette problématique, mais sans apporter une réponse à notre problématique

Après la société post industrielle, post capitaliste c’est dans l’optique d’une critique du socialisme qu’on peut opérer des redéfinitions nécessaires pour une meilleure prise en charge des nouveaux clivages entre redistribution et reconnaissance

La lutte pour la reconnaissance, en un peu de temps, devenue “la forme paradigmatique du conflit politique à la fin du XX siècle. Les revendications de reconnaissance d’une différence alimentent les luttes des groupes mobilisés sous la bannière de la nationalité, de l’ethnicité, de la “race», du genre et de la sexualité” 

Malgré le contexte de mondialisation inégalitaire, les disparités entre le nord et le sud, l’hégémonie du capitalisme financier qui a vite prit la place du capitalisme industriel, la chute du bloc communiste, le concept de lutte des classes a-il encore raison d’existence

Nancy Fraser tente une réponse a travers une autre façon de repenser les deux thématiques car cela nous impose d’autres défis “prendre comme un défis intellectuel et pratique qui nous oblige à développer une théorie critique de la reconnaissance, une théorie qui ne se réclame que des composantes de la politique, de la différence culturelle qui peuvent être combinées à une revendication sociale d’égalité( ….) car ce n’est qu’on intégrant la reconnaissance et la redistribution que nous pourrons parvenir à élaborer le cadre théorique -critique dont notre époque a besoin” 

Il est vital de mettre ensemble, en simultané dans le cadre de l’amorce d’un cadrage théorique, la redistribution comme revendication résultante d’une accumulation du capitalisme financier, et la reconnaissance, car les stratégies identitaires nous reprochent ou nous éloignent de l’égalité sociale

C’est à ces défis que les nouveaux mouvements sont attelés à répondre sans retomber dans les clivages figés des luttes de classes, le mouvement ouvrier qui se projetait dans des horizons plus prometteurs, ou dans l’avenir avait vu ses ambitions à la baisse car il s’est contenter de défendre des acquis est ce que cela dénote une crise ou une tentative de lecture nouvelle

Les événements de décembre 1995 ont marqué une nouvelle phase dans la lecture et l’analyse des mouvements sociaux, il s’agit d’un fait politique majeur “pourtant les rapports de ces mouvements sociaux à la politique apparaît ambigu, et beaucoup de constater la césure profonde entre ces mouvements et la politique institutionnelle pour s’en féliciter ou, à l’inverse pour le regretter” 

Si le mouvement syndical est pensé comme un instrument pour organiser les ouvriers, il reste néanmoins que la conception marxienne préconise ” que le mouvement syndical organise la classe ouvrière en vue de son émancipation et soutienne tout mouvement social et politique qui tend à ce but” 

La conception marxienne se trouvait quelques années plus tard heurtée à une série d’interprétations présentent à nos jours, à travers un débat entre le modèle énarcho – syndicaliste d’une part et le social démocrate d’autre part

La tradition française marquée par une indépendance du mouvement syndical, à cela on pourrait rajouter le poids des années de méfiance qui ne cesse de se développer entre la sphère politique et les mouvements sociaux

On pourrait observer une déconnexion entre les deux sphères, une autonomie des champs, ce qui contraste avec la conception marxienne

on a une diversité de champs ou de secteurs animés par des logiques qui ne sont pas réductibles les unes aux autres (l’univers associatif, le syndicalisme, le monde intellectuel, ou la politique institutionnelle) avec leurs langages, leurs règles, et leurs rythmes propresmais face à ce constat qu’elles sont les convergences stratégiques entre les deux sphères

Par Ahmed de Paris 

Saïd Sadi participera aux élections présidentielles de 2009

lievre.bmpLe président du RCD, Saïd Sadi, a déclaré lors de la session du conseil national de son parti tenue jeudi dernier à Alger, que « compte tenu de l’état de santé de Bouteflika, il est peu probable que celui-ci aille jusqu’au bout de son 3e mandat. Le régime chercherait donc à imposer dès à présent un homme du sérail». Les propos de Said Sadi sont donc clairs: Bouteflika va briguer un troisième mandat et le pouvoir lui prépare un successeur. Cela n’empêche pas le RCD de prendre part à l’élection. «S’opposer à la levée de la limitation des mandats ne dispense pas les acteurs politiques sociaux, acquis au changement, de s’engager en faveur d’une surveillance internationale massive et qualifiée des futures élections pour permettre au peuple algérien de désigner librement ses représentants», souligne le conseil national dans sa déclaration finale. La demande d’une surveillance internationale ne vise en réalité qu’à crédibiliser l’élection de Bouteflika. Un cadeau que lui offrira la communauté internationale…grâce à Said Sadi, l’éternel chargé de mission. 

Mme Nadia Matoub à El Watan:«La famille Matoub n’a jamais déposé de plainte»

- Dix ans après l’assassinat de Matoub Lounès, le procès n’a toujours pas lieu…
- Il y a eu un dépôt de plainte en mon nom et aux noms de mes deux sœurs devant le doyen des juges d’instruction sur la base d’une tentative d’assassinat. Ce qui s’est passé le 25 juin, c’était l’assassinat de Lounès Matoub et en même temps une tentative d’assassinat de nous trois. Mais, il y a eu une ordonnance de refus de constitution de partie civile. Le motif étant l’existence d’une ordonnance dans ce sens. On nous a expliqué qu’il y a eu un dossier Lounès Matoub. C’est la même affaire, nous a-t-on dit. Il y a eu un appel devant la chambre d’accusation qui a confirmé.
- Que comptez-vous faire ?
- La procédure a été engagée sur la base de ma volonté de relancer judiciairement le dossier et l’instruction de l’affaire Matoub est une voie pour relancer ce dossier qui est au point mort depuis 2001. On a pensé faire un pourvoi au niveau de la Cour suprême mais on ne l’a pas fait car on pensait que cela ne servirait à rien, la notion de l’indépendance de justice n’est pas acquise. Mon avocat et moi-même avons vu les deux représentants du procureur général qui nous ont assuré que sur le plan judiciaire le dossier est prêt mais la date n’est pas fixée.
- La famille Matoub a déjà engagé une procédure judiciaire…
- Non. Il y a eu une seule procédure. C’est celle qui a été enclenchée par le parquet de Tizi Ouzou et j’ai été auditionnée avec mes sœurs par le juge d’instruction. Il n’y a jamais eu d’affaire enclenchée par la famille. L’affaire est renvoyée devant le tribunal criminel qui devra juger deux ou trois personnes. Sans référence aux commanditaires. A mon sens, le procès qui aura lieu sera une parodie de justice.
- Quels liens gardez-vous avec la famille Matoub ?
- Oh, quelle question ! Je n’ai de relation ni avec elle ni avec la fondation Matoub. Concernant le patrimoine artistique, légalement, j’ai un droit de regard, mais dans la réalité, c’est autre chose.
- On vous a prêté des témoignages et leur contraire sur l’identité des assassins…
- Le 20 juillet 1998, dans Le Soir d’Algérie, j’avais exprimé mes doutes sur ce qui s’est réellement passé. Je n’ai pas dit à l’époque que c’est le GIA qui a assassiné Lounès comme l’a fait Malika (la sœur de Lounès, ndlr). Après, il y a eu beaucoup de choses. Ma sœur Ouarda avait reconnu sur une photo l’un des assassins de Lounès comme membre actif du GIA et c’est ce qui m’a poussé à affirmer que c’est le GIA qui est l’auteur de l’assassinat de mon défunt époux.
- Et vous avez changé d’avis…
- Je n’ai pas changé d’avis, mais la donne avait changé. J’ai toujours dit que je ne savais pas qui a tué Lounès. J’étais à l’hôpital, il y avait des rumeurs folles et j’étais entouré des membres du RCD et c’est pour cela que j’ai dit que c’était le GIA. Mais sans conviction. Il y avait la peur aussi. Ma sœur avait dit au juge qu’elle se rappelait au moins de deux visages, mais il ne s’était pas intéressé à ça.
- Vous attendez le procès dans la résignation ?
- Non. On n’est pas résigné. Les faits sont là. Les procureurs adjoints qui nous ont reçus n’ont pas pu nous expliquer ou justifier le fait que le dossier traîne depuis 7 ans au moins. Le tribunal criminel a siégé en 2001 et depuis, on n’en parle plus. La procédure est finie et je ne sais pas ce qu’on attend. On m’a dit que c’est un dossier sensible et politique. Je pense qu’il sera programmé pour les prochaines sessions criminelles. D’autre part, on semble s’entendre sur la censure de Matoub même en France, car la mairie de Paris avait annulé sans raison valable au printemps dernier un colloque sur l’impunité en Algérie. Il faut dire que quand on s’inscrit dans une démarche de Lounès et quand on fait jonction dans de combat de Lounès en termes de lutte démocratique, on met les bâtons dans les roues. C’était un colloque qui devait relancer le dossier Matoub, précéder notre dépôt de plainte et la commémoration du 10e anniversaire de son assassinat. En tout cas, le dossier est politique et son règlement doit être politique.
Par Saïd Gad

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