4,5 millions de travailleurs algériens non déclarés !
En Algérie, plus de 4,5 millions de travailleurs exerçant dans différents secteurs, particulièrement dans l’agriculture, le bâtiment et les travaux publics (BTP), ne bénéficient d’aucune couverture sociale, selon une enquête de l’Office national des statistiques.
Ca c’est de l’info. ca demontre la culture de l’entrepreneur Algerien. Au moment ou l’état organise un dumping économique envers les entreprises du BTP , ces dernieres n’embauche pas car n’importe qui a créé un registre d’artisan.
Et en meme temps on appele l’état pour redistribuer de l’argent à des hors la loi .
Qui sont les hors-la-loi ? Les travailleurs non déclarés, les entrepreneurs au noir ou bien ceux qui en profitent ?
Pour remédier au travail au noir, on peut imaginer créer plein d’emplois en lançant sur le marché, pendant un temps donné et à titre préventif, des contrôleurs sur l’ensemble du territoire.
Le problème ne sera pas résolu pour autant. A la limite, les entrepreneurs au noir sont peut-être des personnes d’une grande créativité mais qui n’entrent dans aucune nomenclature législative ou administrative du fait de leur niveau scolaire ; ou par refus de recourir à des prêts bancaires qu’ils jugent contraires à leur morale (j’en ai rencontrés) ; ou bien qui, refusant de traficoter les contrats de partenariat (avec des clients officiels, j’en ai rencontré aussi), ils se voient condamnés à un chômage auquel ils refusent de se soumettre … J’ai rencontré deux jeunes entrepreneurs en déroute dans un bateau, qui partaient la rage au coeur, accablés par un sentiment de culpabilité intense, à la recherche d’un … mariage blanc par défaut de l’autre côté de la Méditerranée, pour fuir une situation sans issu.
De ce même bateau, on a suivi avec angoisse la lente progression d’une misérable embarcation qui menaçait de couler à la moindre vague d’une mer pourtant désespérément plate, sous le poids d’une douzaine de jeunes qui partaient vers un eldorado fictif.
Ne soyons pas durs ni convaincus de la justesse de nos jugements ; les apparences sont toujours trompeuses. Ni les travailleurs au noir ni les entrepreneurs au noir ne sont responsables de la situation. Ne faisons pas comme en France (et ailleurs) où l’on s’est contenté jusqu’à il y a peu de traquer les seuls pauvres ; ils en bavent suffisamment par ailleurs. Jugeons ceux qui les exploitent sans état d’âme profitant de toutes les misères du monde pour en extraire des profits esclavagistes.
C’est ce qu’ont fait les pays dits « évoluer », modernes, riches. Assurons-nous d’être différents.