1 juillet, 2008
M’henna Djebbar et Noureddine Aït-Hammouda : la justice et les barbouzes
Après son évacuation sur l’hôpital militaire de Ain Ennadja, Nadia Matoub a été interrogé par le colonel Mhenna Djebbar et Noureddine Aït-Hammouda. Les questions avaient porté sur l’accrochage et la réalité de la riposte de la part de Lounès los de l’attentat. Selon Nadia les frictions avec N. Aït Hammouda ont commencé ce jour là. Ces deux personnages reviennent en leitmotiv dans l’affaire de l’assassinat de Lounès. Le jeune Mohamed Cherbi arrêté par les services de sécurité et accusé de complicité dans l’assassinat du chanteur déclare avoir été torturé par les hommes du colonel au CRTI de Blida. Selon lui, le député du RCD était présent dans le bureau lors d’un interrogatoire lors duquel on lui suggère de dire ce que ces tortionnaires voulaient entendre et l’affaire sera entendue. Lors de l’arrestation de Chenoui Abdelhakim, le scénario est le même à quelques détails prêts. Le repenti a été appréhendé chez lui par des agents du DRS (département du renseignement et de la sécurité) compagnie du député du RCD. Dans ce cas, la famille du suspect a adressé une lettre ouverte au président de la république pour protester contre le caractère arbitraire de la rétention de l’un des leurs.
La publication de cette lettre par le quotidien algérien Le soir d’Algérie n’avait pas plu à certains de ces collaborateurs. En effet M Mustapha Hammouche a qualifié de faute morale de donner un espace d’expression à une personne accusée de terrorisme. C’est tout le problème de la presse dite éradicatrice, elle est à l’image de ces mentors du RCD : juge et partie. Pour elle, dés qu’une personne est suspectée de terrorisme, elle est exclue de toute possibilité de recours ou de défense. Cette vision des choses a contribué à maquiller tous les assassinats politiques de la décennie rouge. Certains commencent à se poser les vraies questions.
Le suspect Medjnoune Malik est arrêté le 28 septembre 1999 par des hommes du DRS, depuis il est en détention provisoire. Dans sa course effrénée pour trouver des suspects sur mesure à présenter à l’opinion, le pouvoir marche sur la tête de l’Etat de droit. Quant à Monsieur Hammouche, auteur en 1998 de la déclaration préliminaire lue par Nadia Matoub lors de la conférence de presse. De quel ordre est la faute qui consiste à marchander une déclaration politique contre des visas. Sauf que la politique et la morale ne font pas bon ménage. Beaucoup en effet semble oublier au lendemain de l’assassinat de Lounès, que les hommes politiques sont capables des pires crimes. Depuis les gendarmes de la brigade des At Dwala sont mutés dans leur totalité vers d’autres régions d’Algérie. Personne ne sait qui sont les hommes armés que les villageois avaient remarqué quelques jours auparavant en repérage à l’endroit même de l’attentat. A quand l’expertise de la voiture, A quand l’interrogatoire de Nacer Bellaaouache ? A quand l’autopsie de Lounès Matoub et de Smail Hached ? Où est passé la chemise que portait ce jour là Lounès ? a quand la concovocation des dirigeants du RCD ??? Autant de questions qui restent sans réponses.
In kabyle.com
Commentaire: J’espère que le général Djebar M’henna sera relevé de ses fonctions le 5 juillet