4 juillet, 2008
Allocution de Karim Tabbou, premier secrétaire, au Conseil national du FFS
Au nom du président et les militants du FFS, je souhaite la bienvenue à nos invités, à nos camarades présidents d’APC et élus APW ainsi qu’aux membres du Conseil national.
Je souhaite la bienvenue également aux amis de la presse nationale et aux militants présents parmi nous.
La session ordinaire du conseil national se tient aujourd’hui conformément aux statuts et au règlement intérieur du parti. C’est une occasion pour faire la première évaluation de la mise en œuvre des résolutions du 4ème congrès.
C’est aussi une session décisive pour la préparation de la rentrée de septembre 2008 qui est porteuse d’échéances et d’évènements importants tant sur le plan politique que social.
Le parti ne doit pas être acculé à gérer dans l’improvisation et l’urgence. Nous avons besoin de lucidité et d’anticipations. Nous devons définir des axes d’actions et de mobilisation dés maintenant. Nous nous devons d’apparaître comme une force de proposition crédible devant l’opinion et nos partenaires politiques et sociaux.
Comme le veut notre nouvelle méthode de travail, la session ordinaire du conseil national est scindée en deux séances de travail. La première séance consacrée au débat politique et la deuxième aux questions d’organisation du parti.
Avant donc d’entamer nos débats politiques, j’aimerais vous faire un résumé des activités politiques menées depuis quelques temps, notamment au niveau international.
Une délégation du FFS a participé au colloque intitulé « Acteurs et voies de changement » Co-organisé par la fondation Jean Jaurès, la fondation Pablo Iglesias, et la toute nouvelle fondation du parti socialiste européen avec le soutien du Ministère espagnol des Affaires étrangères . Ce colloque s’inscrit dans la série de rencontres en méditerranée pour la constitution d’un réseau consacré à la problématique des droits de l’homme et de la démocratie, question d’une urgence absolue dans cette région et source de nombreuses incompréhensions et crispations entre les deux rives.
C’est donc un angle essentiel pour s’attaquer au fossé qui ne cesse de se creuser depuis des décennies, et tout particulièrement depuis le nouvel interventionnisme occidental dans la région, qui a suivi la crise de 2001.
Cette rencontre va eu une signification politique particulièrement forte à la veille du lancement à Paris, le 13 juillet, de l’Union pour la méditerranée – processus de Barcelone. Un projet qui reste très discret sur les droits de l’homme et la démocratie.
Les 30 juin, le 01 et 02 juillet à Athènes, s’est tenu le 23ème congrès de l’Internationale socialiste. Cette rencontre des socio démocrates du monde a été placée sous le mot d’ordre: Solidarité mondiale/le courage de faire la différence.
Ce 23ème congrès a été une occasion pour proposer des solutions aux problèmes majeurs que vit l’humanité aujourd’hui*
Le changement climatique: comment bâtir une société durable à l’échelle mondiale.
Oeuvrer pour un monde en paix: résoudre et remettre fin à l’instabilité.
L’économie mondiale: une nouvelle voix pour une croissance et un développement au service de tous.
La dimension humaine des migrations.
Militants, chercheurs, cadres politiques, hauts responsables des Etats ont échangé leur savoir et leurs expériences à l’effet de réduire les inégalités et préparer les conditions d’un avenir meilleur durable et juste.
Je vous ferais à vous camarades ainsi qu’aux amis journalistes les synthèses des débats et des réflexions de ces rencontres lors d’un point de presse que nous animerons à l’issue de cette session.
J’espère que toutes ces questions seront approfondies dans le débat.
Un mot sur l’anniversaire de l’indépendance le 5 juillet 2008.
Une occasion pour nous de réaffirmer notre devoir de militer pour rendre espoir à la population, si nous voulons avancer, nous devons arrêter d’évoquer l’histoire dans le seul but de compenser nos insuffisances, nos lacunes, et pour certains leurs complicités dans ce qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui.
Souvent, certains hommes politiques ou ce qui se considèrent comme tels, confondent ce qu’ils veulent avec ce qu’ils doivent être. Ce qui a fait que notre expérience démocratie qu’on devait dynamiser pour la rendre irréversible, a été stoppée au profit de l’option de la guerre. Les détenteurs du pouvoir ont eu seul credo: discréditer les débats et donner une prime à la violonce.
Cette option dont tout le monde connaît les conséquences aujourd’hui, a sécrété des structures, des concepts, des méthodes qui ont contribué à faire régresser le sens même de la politique auprès de la population.
Une succession de coups de force, de fraude et de falsification organisés dans l’impunité la plus totale, j’allais dire la plus durable et la plus chronique. En voulant imposer la politique de non débat politique ou le débat à sens unique, les architectes de la restructuration absolue de la dictature escomptent dissoudre dans le temps les différenciations politiques et le débat contradictoire, pour ne laisser en surface de la scène que les structures inféodées et soumises.
Sans vouloir anticiper sur ce qui va être dit et sur vos conclusions, j’ai l’intime conviction que pour changer le cours des choses, un changement de régime reste la voie la plus indiquée. La démocratie ne doit plus être l’invitée du surnuméraire ou la guet star mais le fondement qui réunit pratique et langage.
Avant de finir, je remercie M. Boudersa pour son engament en faveur d’une république des citoyens comme alternative démocratique de sortie de la crise du pouvoir. C’est l’intitulé de sa communication, je vous demande de l’écouter.