Le ministre, la douche et l’attente
La dernière visite d’inspection et de travail du ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, effectuée dans la wilaya de Tipaza aura permis à de nombreux observateurs de découvrir le nouveau protocole d’accueil d’un membre du gouvernement.
En effet, le wali de Tipaza et l’ensemble des responsables de la sécurité de la wilaya de Tipaza (police, darak, ANP, DRS) sont partis jusqu’à Ahmeur El Aïn, la daïra limitrophe avec la wilaya de Blida pour accueillir le ministre de la Justice, qui venait d’achever sa visite dans cette wilaya. Le retard de trois heures sur l’horaire prévu qui avait incommodé un certain nombre de responsables locaux s’est répercuté sur le timing du programme de la visite. Les comités d’accueil au niveau des structures relevant du ministère de la Justice ont beaucoup patienté, en dépit de leur stress, d’autant plus que le thermomètre affichait une très forte température. Après avoir effectué deux haltes, le chantier de la cour de justice de Tipaza en voie d’achèvement et le tribunal de Tipaza superbement rénové, la délégation s’était dirigée vers le siège de la wilaya pour le déjeuner. Arrivée sur les lieux, toute la délégation était contrainte d’attendre le ministre de la Justice et garde des Sceaux, qui est parti prendre sa douche avant de pouvoir changer ses vêtements. Une attente qui aura duré presque une heure. Il était presque 18h quand le ministre est retourné au grand salon. Sa visite de travail s’est terminée dans l’obscurité, à 20h45, au tribunal de Koléa. Les fonctionnaires se trouvaient toujours en place, depuis la matinée. Tayeb Belaïz a pu s’enquérir de la situation de ce tribunal relooké, devenu plus accueillant. Un détachement des éléments de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie nationale avait salué le ministre à son arrivée et à son départ de Koléa, comme ce fut le cas au tribunal de Tipaza, avec à l’appui une fanfare. Bien que la visite d’un ministre de la République demeure la bienvenue dans une wilaya, il n’en demeure pas moins que le protocole d’accueil pour Belaïz avait suscité beaucoup de commentaires. El Watan
le ministre de la justice aurait pu s’enquerir des trois milliards de centimes(3 MILLIIRDS)que KHALIFA a depose au nom de Belaiz a l’ex banque de KOLEA
Le problème avec ce genre d’écrit, c’est qu’on ne sait pas s’il s’agit d’une information, d’une blague ou d’une véritable performance de style. L’information, ce sont des faits ; la blague est un divertissement ; la performance de style, ce serait l’expression d’un effort mental intense dont l’objet serait de dire sans dire, d’exposer tout en voilant, de dénoncer tout en rigolant. Cette écriture oblige le lecteur à s’interroger sur l’intention de l’auteur.
C’est fatigant et ça comporte un risque, sinon grave du moins important, de conditionnement des mentalités. L’ambigu du terrain laisse chacun libre de mettre ou trouver ou interpréter le contenu selon une grille personnelle qui peut aller de la légèreté au délire en passant par le fantasque, l’anxiété, ce qui ne constitue pas un vecteur de compréhension. Par contre, elle peut exacerber les sensibilités, décrédibiliser la presse …
Le titre même évoque plus une farce, ou une fable, qu’un contenu hautement politique. Car vous aurez sans doute constaté que les faits étaient à la hauteur de l’évènement. Et sans doute de la taille du personnage concerné (lisez bien « personnage » et non « personne » ! ).
Je trouve particulièrement frustrant, et source de frustration, un écrit qui mélange les genres au point que l’on ne sait si ce sont des figues et ou des… grenades que l’on manipule.
Cette affirmation n’engage que ma personne bien entendu.
pquoi le journaliste ne parle pas du Wali de Tipaza?