Synthèse des débats du Conseil national du FFS
Session ordinaire du Conseil national
Alger, les 4 & 5 juillet 2008
Mesdames messieurs chers amis
Le FFS vient de tenir la session ordinaire de son conseil national les 4 & 5 juillet 2008. Les travaux de cette session ont porté sur l’examen des derniers développements de la situation politique et sécuritaire et à l’élaboration du programme d’activités du parti de cet été.
Le FFS exprime sa préoccupation sur la multiplication des attentats ces derniers mois et l’essaimage de la violence à l’échelle nationale. Il demande une évaluation sérieuse et globale et indépendante de la situation sécuritaire tant sur le plan de son coup humain et économiques que sur ses implications sociales et politiques. Le FFS alerte l’opinion sur les dangers du monopole de l’information sécuritaire par les services de l’Etat. Ce monopole laisse la porte ouverte aux manipulations et aux graves dérives politiques par différents acteurs.
Hier, ce sont ces manipulations qui ont permis la constitution de véritables armées privées, aujourd’hui, les prétextes d’auto-défense et d’insécurité peuvent servir de leviers de mobilisation à des fins obscures.
Sur le plan social, les relations entre les institutions et la société sont de l’ordre du conflit et de la violence nue. Sur le plan économique, le désastre est intégral. Aucun secteur d’activités n’y échappe ; rien n’a pu être sauvé où sauvegardé et à plus forte raison développé. Le pays est sous la menace de la dépendance chronique et du chantage alimentaire. Cela pose une vraie question de souveraineté et de sécurité nationales. C’est une vraie question de sous développement durable.
Sur le plan politique, la gestion du pays est réduite à l’impératif de fonctionnement. En bas, les institutions sont dans la léthargie en attendant les arrangements d’en haut. Le silence du chef de l’Etat concernant ses options sur l’échéance présidentielle est moins le reflet de lutte au sommet pour la recherche d’un consensus de toute façon prévisible et obligé, que la volonté de placer le peuple, la société algérienne et l’opposition politique devant la gestion dans l’urgence. Cette attitude ne déroge pas à toutes les politiques antérieures d’arrogance, de mépris et d’infantilisation envers les femmes et les hommes de ce pays. Elle ne déroge pas aux habituelles politiques de bunkérisation et citadelle assiégée.
Le changement à la tête du gouvernement et les remaniements partiels laissent intactes les équations politiques de fond. Ils ne sont qu’une tentative de brouiller les cartes à la fois sur le plan intérieur qu’extérieur. Le retour du M. OUYAHIA à la tête du gouvernement est aussi un message sans ambiguïté envers la population et les acteurs sociaux. De même, qu’il se veut un message aux milieux financiers et aux réseaux d’affaires étrangers. La réputation d’Homme à poigne, d’homme sans état d’âme, de spécialiste de l’élection à l’Algérienne … est suffisamment établie.
A l’Etranger, il est présenté comme l’homme maîtrisant les dossiers internationaux et comme partisan efficace et convaincu de la réforme et de l’ouverture économique.
Le conseil national du FFS, souhaite que le projet d’UNION POUR LA MEDITERRANEE soit imprégné d’une dimension politique et éthique. Les relations entre les pays des deux rives de la méditerranée sont déjà suffisamment denses et stratégiques sur les plans historique, culturel, humain et économique. Les Algériennes et les Algériens ne peuvent qu’être sensibles à la volonté des partenaires de cette Union de donner un nouvel élan à la promotion des droits de l’homme, à la levée des restrictions à la liberté de circulation. Ils espèrent que cette UNION soit un facteur de dépassement des tensions régionales et un soutien efficace et efficient à la transition démocratique de leur pays.
Alors, la densification des relations économiques, la mise en place des projets de développement commun serait bienvenue.
Pour le FFS, les priorités de l’UNION POUR LA MEDITERRANEE, sont politiques.
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