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Archive pour le 19 juillet, 2008

Le cauchemar Ouyahia entre Boumediene et Saddam Hussein

ouyahia1.jpgDès le retour annoncé d’Ouyahia dans les travées du pouvoir, les patrons de presse se sont pressés de se coucher sous ses pieds en encourageant leurs journalistes à se bousculer pour lui cirer les bottillons. L’éternel chef de gouvernement n’a pas tardé à leur verser une récompense en effaçant leurs énormes dettes d’imprimerie.

Ce nouvel acte de corruption massive, après celui de janvier 92, sonne encore le glas de l’espoir d’une liberté de presse en Algérie. Ce scandaleux détournement de fonds publics doit être vigoureusement dénoncé par la classe politique, le secteur économique et les journalistes eux-mêmes. Son acceptation silencieuse va entraîner le pays dans la pire des dictatures qu’il ait connu jusqu’à présent.

D’une part, il s’agit d’un signal donné à tous les candidats à l’allégeance et à la soumission. Les caisses de l’Etat sont pleines et les récompenses peuvent pleuvoir. D’autre part, c’est le début d’une autocensure de la presse et d’une complicité totale dans le processus que vient d’engager Ouyahia pour la prise définitive du pouvoir.

Les analyses faites précédemment sur le rôle ambigu que va jouer Ouyahia par rapport à l’échéance de 2009, sont déjà dépassées. Un fait unique dans les annales du pouvoir algérien s’est produit et autorise les pires inquiétudes. Le commandant de la Gendarmerie nationale, le général Ahmed Boustilla, et le DGSN, le colonel Ali Tounsi ont été convoqués par Ouyahia pour leur ordonner de durcir davantage les mesures de répression. Jamais un chef de gouvernement n’avait rendu publique une telle réunion auparavant. Cela relevait des prérogatives du président de la République. D’autant plus que ni le ministre délégué à la Défense, Abdelmalek Guenaïzia, ni le ministre de l’Intérieur, Nourredine Zerhouni, n’ont assisté à ce «Conseil interministériel restreint de sécurité».

Il semble maintenant de plus en plus avéré que Bouteflika ne jouit plus de toutes ses facultés politiques, physiques, intellectuelles et mentales. Ce qui explique sa mise sous tutelle apparente. D’abord par le DRS qui a placé manu-militari Ouyahia à la tête du gouvernement. Ensuite par Sarkozy qui s’est substitué en porte-parole du président algérien en annonçant sa participation au sommet de l’UPM.

Depuis quelques mois, les reports des apparitions publiques de Bouteflika se succèdent les uns aux autres. On ne se souvient même plus de la dernière réunion du Conseil des ministres. Mais le fait le plus significatif de l’incapacité de Bouteflika à exercer le pouvoir a été son dernier discours du 5 juillet. En annonçant que les portes de la réconciliation resteraient «indéfiniment» ouvertes, il s’est rendu coupable d’une incroyable aberration. Cela veut dire qu’on peut monter au maquis aujourd’hui et descendre demain, remonter le lendemain et redescendre le surlendemain, et ainsi de suite.

Quand donc, l’Algérie sortira-t-elle de ce cycle infernal de répression-terrorisme-réconciliation ? Tout simplement quand les élites politiques, civiles et militaires sortiront de leur sous-développement, leur amateurisme, leur khobzisme et leur lâcheté.

La confiance aveugle faite jusqu’à présent à l’ANP n’a plus de raison d’être. Ce temps est définitivement révolu. L’ANP d’aujourd’hui n’est plus dirigée par des anciens maquisards qui jouissaient de la légitimité historique. L’honneur de ses officiers et soldats vient d’être bafoué sans aucune réaction d’amour propre. L’armée a été accusée publiquement d’avoir tué les sept moines de Tibhirine et l’évêque d’Oran. Aucune réaction officielle de l’ANP, ni du gouvernement, ni de la presse, face à cette vérité déjà révélée par des officiers algériens. Le silence coupable et honteux doit laisser place aux sanctions les plus sévères à l’encontre des responsables de cette ignominie inqualifiable et de toutes les falsifications qui ont trompé l’opinion publique algérienne et internationale.

La responsabilité collégiale à la tête de l’ANP n’existe plus. Les fameux conclaves et réunions de crise de l’état-major ont disparu. Le commandement de l’ANP est maintenant concentré entre les mains de deux généraux seulement, Larbi Belkheir et Mohamed Mediene dit Toufik, chef du DRS. Ils ont éliminé l’un après l’autre tous les généraux qui avaient du poids.

En nommant des officiers du DRS à la tête des régions militaires, des états-majors, des commandements opérationnels et des directions centrales et fonctionnelles, ils ont dangereusement déstabilisé l’équilibre des rapports de force dans l’organisation matricielle de l’ANP (1). Dans une ambiance délétère où tout le monde soupçonne tout le monde, les officiers n’arrivent plus à se parler, se concerter et évaluer correctement la situation.

Il faut aussi rappeler que toutes les institutions de l’Etat et le secteur économique public sont sous le contrôle du DRS depuis la promulgation du décret d’état d’urgence en janvier 1992 et toujours en vigueur. Des officiers de DRS contrôlent les ministères, les wilayas, les banques et entreprises publiques, les ambassades, etc… C’est de ce pouvoir exorbitant que veut s’accaparer Ouyahia en violant la souveraineté populaire et en jugulant toute opposition.

Les méthodes de bachagha d’Ouyahia sont connues et ont déjà été décrites. Il a considérablement renforcé la mainmise du patronat français sur l’économie algérienne. Il s’est aussi associé ouvertement au chauffeur de bus Takhout et à l’aide-comptable Issad Rebrab en leur ouvrant toutes grandes les portes des coffres-forts des banques publiques. La poisse et les malheurs de sa gouvernance sont également connus. Mois d’un mois après son retour à la tête du gouvernement, le prix du baril a déjà perdu 20$. Mais le pire reste à venir.

Ouyahia est un attardé politique qui a 40 ans de retard sur les pratiques démocratiques d’accession au pouvoir. Il rêve d’un destin à la Boumediene qui avait éliminé tous les opposants pour apparaître comme le seul chef suprême, le zaïm. Il est bon de rappeler que Boumediene avait écarté plusieurs héros et leaders de la guerre de libération. Mohamed Boudiaf, Hocine Aït-Ahmed, Ahmed Ben Bella, Ferhat Abbas, Benyoucef Benkhedda, … pour ne citer que les plus illustres, ont été emprisonnés puis contraints à l’exil. Krim Belkacem, Mohamed Khider, Mohamed Chaabani, Ahmed Medeghri, etc… ont été assassinés.

A moins que ce cauchemar d’Ouyahia ne rêve d’un destin à la Saddam Hussein. Cet ex-agent de la CIA avait réuni dans une salle tous les leaders politiques irakiens et pendant qu’il fumait tranquillement son cigare, un de ses lieutenants égrenait une liste. A l’appel de leur nom, des personnes se levaient et sortaient accompagnés de sbires pour recevoir une balle dans la tête.

Rappelons aussi qu’à la naissance du RND, le parti du DRS que dirige Ouyahia, deux hommes politiques avaient tenté d’en prendre le leadership, Abdelhak Benhamouda et Amar Benbaïbeche. On sait ce qu’il advint de l’un, assassiné sur les marches de la maison du Peuple, le siège de l’UGTA. Et on est toujours sans nouvelles de l’autre depuis qu’il a été jeté aux oubliettes.

La classe politique doit se réveiller et se mobiliser pour débarrasser le pays de cette créature monstrueuse du système. Ouyahia doit rendre des comptes sur tous ses méfaits lorsqu’il était en poste au moment de l’assassinat des moines, les massacres de villages entiers, les «assassinats pédagogiques», les fraudes électorales massives, l’emprisonnement des cadres, les atteintes aux droits de l’homme, les arrestations arbitraires, les actes de torture, etc…

Ouyahia n’a aucune légitimité pour être chef de gouvernement avec un parti minoritaire et sans présenter de programme à l’APN. Il piétine le peu de dignité qui reste encore aux députés. Louiza Hanoune et Saïd Sadi ont exprimé leur étonnement sur le non-respect de la Constitution. Mais aujourd’hui, il ne suffit plus de dire, il faut agir.

Par Saâd Lounes

Le chiffre du jour

La Grande mosquée d’Alger va coûter à l’Algérie 10.000 milliards de centimes !

De retour à Alger, un refugié politique arrêté par la police

Les services de sécurité ont procédé, mercredi dernier,à l’arrestation à l’airoport d’Alger, de M. Mohamed Abbes Allalou, ancien président du Parti du peuple pour l’unité et l’action, qui vit en Espagne depuis 1998 en qualité de refugié politique.   

Procès du séisme de Boumerdès: 27 peines de prison requises

seisme.jpgLe procureur général, M. Sahraoui, a requis des peines de prison à l’encontre de 27, parmi les 38 accusés poursuivis pour les chefs d’inculpation: «homicide involontaire, fraude dans la qualité et la quantité des matériaux de construction et non-respect de la réglementation dans la réalisation des constructions». Se reférant au code pénal et notamment aux articles 288, 289, 442 et 429, ainsi que l’article 77 du code de l’Urbanisme, le PG a requis des peines de 3 ans de prison ferme pour 16 accusés, assorties d’une amende de 20.000 DA. D’autre part, M. Sahraoui a requis des peines de 2 ans de prison ferme et 20.000 DA d’amende à l’encontre de 9 autres accusés. Par ailleurs, 2 années d’emprisonnement ferme et 10.000 DA d’amende ont été requis contre un responsable d’un bureau d’études et sa femme. Par contre, le responsable d’un ministère public a demandé l’application de la loi au profit des maîtres d’ouvrage dont le P-DG de l’EPLF de Boumerdès, Selim Mohamed, de l’ex-DG de l’OPGI de Boumerdès, Henni Adda Kamel, du directeur de la filiale immobilière SNTF, Ziadi Mouldi, des responsables du bureau d’études, Aït-Sidhoum Abdelhamid, Amamai Ahmed et Ghibi Boussad et le promoteur privé Derniche Hacène. Les avocats de la défense ont affirmé dans leur intervention: «le séisme de Boumerdès est une affaire de puissance divine et que les accusés n’ont aucune responsabilité ni dans les pertes humaines, ni dans les dégâts matériels». L’affaire est mise en délibérée avant que le verdict ne soit prononcé, normalement à la fin de cette semaine.

FFS: Solidarité avec les enseignants en grève de la faim

greve.jpgUne délégation du FFS conduite par Hakim ADDAD secrétaire national chargé des relations avec les mouvements sociaux s’est rendue au siège du SNAPAP pour exprimer sa solidarité aux enseignants contactuels en grève de la faim

Communiqué

Le secrétariat national chargé des relations avec les mouvements sociaux, exprime son entière solidarité aux enseignants contractuels en grève de la faim.

Le recours à cette action exprime le ras-le bol des enseignants contractuels et leur engagement incontournable pour la satisfaction de leurs revendications justes et légitimes.

Au lieu d’engager une médiation immédiate et responsable, les autorités pratiquent une politique violente, de mépris et d’arrogance.

Les enseignants sont confrontés à une tutelle politique et administrative déshumanisée et déshumanisante.

Le FFS qui partage les revendications des enseignants ainsi que de l’ensemble de la corporation éducative, dénonce le silence des autorités et appelle à une prise en charge urgente, sérieuse et efficace de ces revendications.

Alger le 15 juillet 2008

P/ le secrétariat national

Le secrétaire national chargé des relations avec les mouvements sociaux

Hakim ADDAD 

Les reniements de Louiza Hanoune

hanoun.jpgLouisa Hanoune insulte est aussi une insulte. En politique, il y a le débat, la confrontation, les divergences, les convergences, les compromis, les luttes, les combats, mais il n’y a ni insultes, ni couteau, ni arme, ni autre chose. Louisa Hanoune n’a pas de politique étrangère. Ferhat M’henni veut donner une légitimité internationale à son projet d’autonomie, ou de futur Etat.Il se contredit, car l’autonomie exclut la diplomatie. Si louisa Hanoune avait lu le livre blanc de la défense française, rendu public par Sarkozy avant la naissance de l’UPM, elle aura peut-être une autre position. l’UMP est le nouveau bouclier de la défense française. Le pouvoir de Bouteflika a signé avec le pouvoir de Sarkozy des accords de défense que l’on connait pas, cela lors de la visite de Fillon. Personne n’a rien dit. Pourquoi Louisa Hannoune ne dénonce pas le pouvoir qui a offert l’Algérie à la France. Comme elle est une alliée de fait de ce pouvoir et son chef, elle insulte les personnes qui ne sont pas d’accord avec elle. N’a-t-elle pas renié l’Assemblée Constituante Souveraine? N’a-t-elle pas renié le contrat national? N’a-t-elle pas renié beaucoup d’engagments?
Parce qu’elle a renié ce qu’elle prétendait être, elle a été cooptée par ce pouvoir.
MAAMAR BOUDERSA qui veut que les Assemblées élues au niveau des wilayas élisent et choisissent leurs exécutifs qui restent responsables devant elles. Les élus locaux sont responsables devant l’exécutif. C’est la démocratie qu’aime peut-être Louisa. En tout cas, Ferhat M’henni n’a pas détaillé son projet. C’est une simple marque commercialo-politique.

Par Maamar Boudersa

Le titre est d’El Mouhtarem

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