Une famille face au mépris …
Les évènements qui suivent et rapportés par le quotidien arabophone « Al-Fadjr » dans son édition du 8 avril 2008 et toujours en ligne dans son édition électronique d’aujourd’hui (lundi 21 juillet 2008), se sont produits dans la commune de Bouchekouf, dans la wilaya de Guelma.
Le journal fait état de dépassements qui « dépassent l’entendement » commis à l’endroit d’un citoyen, par le Directeur du complexe de confection d’habillement militaire. Celui-ci, selon le journal, citant le plaignant « a procédé à la démolition de sa maison, mitoyenne au complexe, alors que la victime détient tous les documents attestant qu’il en est propriétaire. »
Les faits, écrit le journal sur la base d’informations fournies par le concerné, remontent au 16 avril 1991, lorsque Rouaikia Boudjema avait bénéficié d’une autorisation d’ériger une habitation sur un terrain, appartenant aux Bien de l’Etat, « délivrée par l’officier responsable du complexe d’alors, en la personne de Mrimeche Salim. »
Cependant, poursuit la victime, se confiant au journal, le 27 décembre 2004, « un autre responsable est installé en remplacement de Rouaikia. Le nouveau Directeur, l’officier Mohamed Arahmania remet tout en cause et sans aucun préavis, « intime l’ordre à Rouaikia Boudjema de quitter la demeure et de l’évacuer sur le champ. » En réaction au refus de son antagoniste de se plier à cette injonction, expliquant qu’il n’avait aucune autre maison où abriter sa famille, il se voit licencié de son poste de travail, en tant que jardinier du complexe ».
Dans ses démarches en vue de récupérer sa maison, Rouaikia Boudjemaa affirme avoir sollicité même le Président de la République qu’il a réussi à rencontrer à deux occasions, rapporte le journal. Sa première rencontre avec Bouteflika remonte à 2004, à la Grande Mosquée d’Alger, lors de la prière de l’Aïd El Kabir et où il a pu lui remettre une lettre dans laquelle il expose les dépassements dont il a fait l’objet. La suite réservée à ces doléances par les services de la Présidence était « de saisir l’instance judiciaire et de s’en remettre à son verdict ». Sa seconde rencontre avec le Président a lieu le 25 décembre 2005, dans les mêmes circonstances et au même endroit.
La réponse qu’a formulée le président, écrit le quotidien, citant Rouakia était textuellement : « Sur la tête de ton père et sur celle de ton grand-père, sache que le Directeur du complexe ne te touchera pas, s’il se confirme que tu détiens un document des Biens de l’Etat attestant ta possession du lot de terrain. »
Après tant de péripéties et de nombreuses autres démarches, Rouaikia continue-t-il son récit au journal, se résout à porter sa cause devant la justice, le 8 février 2006. L’affaire jugée en première instance, au tribunal de Bouchekkouf, rétablit le plaignant de son droit et rejette l’accusation « de construction illicite sur un terrain appartenant au complexe de confection d’habillement militaire ». Le Directeur du complexe, ne l’entendant pas de cette oreille, décide de faire appel devant la Cour de cassation de Guelma qui tranche en sa faveur. De son côté, Rouakia Boudjemaa, porte plainte devant le Ministre de la justice, « qui demande à consulter le dossier de l’affaire en question »
La nuit où le cauchemar commence…
Le 8 février 2006, à minuit, poursuit le journal, « au moyen d’un bulldozer, le Directeur du complexe défonce la porte de la maison objet du litige et la vide de tout son ameublement et autres appareils électroménagers pour les transporter et les parquer à l’intérieur du complexe et procédé, par la suite, à la démolition de l’habitation sous les yeux des enfants, terrorisés par ces scènes de violence ». « La famille Rouaikia, précise le journal, n’a, à ce jour pas pu récupérer ses biens confisqués. »
Le cauchemar de cette famille, jetée à la rue, ne fera que commencer. En effet, relate la victime, « sa femme et lui ont été emmenés dans la caserne de la Gendarmerie pour y être enfermés, trois jours durant. » Dans la même nuit de leur arrestation, écrit le journal, citant toujours la victime, le procureur de la République de la cour de Bouchekouf, « arrive et se met à proférer des insultes à son encontre et ce, en présence du Chef de brigade. Ce dernier, ajoute-t-il, le projette par terre pendant que d’autres gendarmes se mettent à lui porter des coups de pied. », Même son épouse, et sa fille, âgée de 16 ans, ont subit les brutalités des mêmes gendarmes. Selon le témoignage de Madame Rouaikia Hadda, rapporté par le journal, « elles ont été passées à tabac et traînées par les cheveux, par le Chef de brigade nommé « Hocine » précise-t-elle dans son récit, « celui-ci lui passe les menottes au travers d’une branche d’arbre pour s’occuper de la jeune fille qu’il saisit par les cheveux pour la traîner par terre ». Indignée par tant de violence, confie Madame Rouakia, « elle brise la branche avec laquelle elle assène des coups au chef de brigade, craignant, selon elle, que l’assaillant ne porte atteinte à l’honneur de sa fille. »
Une famille dans la détresse …
Depuis ces évènements, la famille Rouaikia est devenue SDF et a trouvé refuge dans un hangar pour animaux. Ce qui n’est pas sans incidences sur la santé des enfants qui ont dû mettre fin à leur scolarité dont deux errent à travers les rues de Blida, selon le journal qui précise que l’un d’entre eux souffre d’une affection cardiaque et d’aliénation mentale. Même les certificats médicaux établis par la famille Rouaikia en conséquence, et pour les verser au dossier de plainte « ont été confisqués par les gendarmes ». Poursuivant leur acharnement, « les auteur de ces agissements, affirme le couple Rouaikia, s’en sont pris aux arbres fruitiers plantés aux alentours de la maison et les arrachant et détruit des ruches lui appartenant. »
A travers son témoignage, la famille Rouakia veut « lancer, par le biais du journal, un cri de détresse en direction du Président de la République et du Ministre de la justice et Garde des sceaux et solliciter leur intervention pour « l’arracher à la misère et au dénuement dans lesquels elle a été jetée, par des personnes censées préserver la dignité et la vie des citoyens que sont des gendarmes de la commune de Bouchekouf et qui n’acceptent pas les décision de justice à laquelle elle s’en est remis, comme les lui ont suggéré les services de la présidence ».
Traduction R. Zenati (Les intertitres ne sont pas du journal)
Coquille glissée dans article « Une famille face au mépris … »
Dans le 3e paragraphe, lire » Les faits, écrit le journal sur la base d’informations fournies par le concerné, remontent au 16 avril 1991,(omission dans la date)
l ogre de la hogra en uniforme vert olive et mr 3/4de président a bien pris soins de ne pas jurer sur la téte de propres ses parents . quel renard ! bon je fais de l humour parcque c est tragique comme histoire