Un ex-gendarme passé à tabac à l’intérieur du commissariat de Cherchell

revolteflic1.jpg« C’est un précédent très grave que l’Algérie n’a jamais connu depuis l’Indépendance. » Telle est la déclaration des membres de la famille Chaïb de Sétif en réaction « au traitement déshonorant » que leur fils, Chaïb Adnane, 27 ans et ex-gendarme, aurait subi à l’intérieur du commissariat de police de Cherchell (wilaya de Tipaza).

Munis de documents et de photos confirmant leurs dires, le père et le frère de la victime accusent les agents de police dudit commissariat «d’avoir bafoué la loi en passant à tabac leur fils et frère à l’intérieur même du commissariat». (…) Comment cela s’est-il passé ? Au début, c’était une histoire de stationnement qui a eu lieu le 28 juillet dernier.

Adnane Chaïb affirme que son frère Hicham avait garé sa voiture au lieudit Bab Ghrib, dans la ville de Cherchell, et il s’est absenté durant une demi-heure. «A son retour, le policier lui a demandé les papiers du véhicule avec des écarts de langage injustifiés. Mon frère, après avoir présenté ses papiers, lui a demandé pour quelle raison il l’avait insulté. Ce dernier lui a rétorqué qu’il s’était garé sur un trottoir interdit au stationnement, ce qui était faux, car sur le même trottoir il y avait au moins quatre véhicules », explique Chaïb Hicham. Ce dernier ajoute que l’agent de police en question n’avait pas eu recours aux dispositions légales qui sont l’établissement d’un procès-verbal d’infraction, l’immobilisation du véhicule par un sabot ou sa mise à la fourrière. « Devant les insultes injustifiées du policier, mon frère a décidé de se plaindre au procureur de la République en sa qualité de premier responsable des affaires de dépassements et d’abus de pouvoir. Ce dernier a refusé de le recevoir car mon frère portait un pantacourt. Pis, il a été accusé d’avoir insulté les policiers chargés de la sécurité au niveau du tribunal et le procureur a, ensuite, ordonné son transfert au commissariat où il a été passé à tabac », soutient-il. Selon lui, « Adnane a été obligé d’abord de signer un PV dont les déclarations ne sont pas siennes, avant d’être roué de coups de pied ». « Ils ont même tenté de baisser son pantalon en présence de femmes policières », ajoute-t-il.

Maintenu en garde à vue durant 24 heures, les policiers, ajoute-t-il, n’ont pas voulu le présenter à un médecin légiste pour confirmer son agression. « Les policiers l’ont présenté à un médecin généraliste, qui lui a établi un certificat médical de bonne santé. Ce qui est faux », indique-t-il. Présenté devant le procureur de la République, Adnane Chaïb est, depuis mardi dernier, sous mandat de dépôt pour « outrage à corps constitué ». (…)  Extraits d’un article d’El Watan

Commentaires

  1. benamary dit :

    ils ont tous gendarmes et policiers la meme education l impunité regne ds les autoritées algerienne sa me fait peur.salam que Dieu ns preserve.

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