Désabusé par la dernière sortie des P/APC, l’ayant pris à ‘’contre-pied’’ pour participer à la rencontre organisée par le président de la république, Karim Tabbou, le premier secrétaire du FFS veut, semble-t-il, faire les bouchées doubles en cette période estivale. M.Tabbou, faut-il rappeler, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger ces mêmes maires, au lendemain de leur rencontre avec le président. Une réunion qu’il n’hésite pas à qualifier de « honte ».
Ce faisant, et comme pour prendre sa revanche, le premier secrétaire de la formation de Aït-Ahmed improvisa dès lors, plusieurs rencontres de proximités dans le but de sensibiliser la base de son parti. Ceci, argue-t-il, dans le cadre du programme de restructuration organique du FFS et conformément aux résolutions issues du 4e congrès du parti. Ainsi, le mot vacances est banni dans le vocabulaire de Karim Tabbou, cette saison ; après avoir tenue une conférence-débat dernièrement à Tizi-Ouzou, (presque tous les édiles de cette wilaya ont pris part à la rencontre présidentielle !), Tabbou ralliera aujourd’hui la ville de Guenzet, dans la wilaya de Setif, où il regroupera les militants, les élus et les anciens militants de 1963 du parti. Il y animera également une conférence de presse à la maison des jeunes, outre l’inauguration du siège de la section de Guenzet. Une occasion qui permettra au premier secrétaire du FFS de mieux «réorganiser les rangs» de son parti. Toujours égal à lui-même, Tabbou réitérera vraisemblablement, le même langage «virulent» envers le pouvoir en place.
Dans son dernier réquisitoire en date, (à Tizi-Ouzou), Tabbou n’a pas manquer de relever dans ce sens, qu’« il n’y a pas de volonté de changement et d’aller de l’avant. Tout se fait pour détruire le moral des citoyens». Et la dernière rencontre du président avec les P/APC n’est pour lui, qu’une manière de « réduire le rôle du maire à celui de simple fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, une manière d’infantiliser la politique ». Par ailleurs, Karim Tabbou qui a souvent nourri le doute quant à « l’infiltration » de son parti par de « pseudo-militants », n’ayant pour objectif que de déstabiliser le FFS, locomotive de l’opposition algérienne, procédera-t-il pour autant, à la purge dans les rangs de sa formation ?
Par Farid Abdeladim, Midi Libre