Hommage à l’architecte de la révolution algérienne
Né en 1920 à Iazouzene dans la commune de Larbaa Nath Irathen, dans la wilaya de Tizi Ouzou, Abane Ramdane obtient le baccalauréat mathématiques avec mention «Bien» en 1941 au lycée Duveyrier de Blida. Au contact d’autres jeunes Algériens, il se forge alors et se cimente une conscience politique et nationale, dans une société villageoise rongée par la pauvreté et la misère.
Abane est ensuite mobilisé et affecté pendant la Second Guerre mondiale, avec le grade de sous-officier. Démobilisé, il entre au Parti du peuple algérien (PPA) et milite activement tout en travaillant comme secrétaire de la commune mixte de Châteaudun du Rhummel (Chelghoum Laïd).
Fortement marqué par les massacres du 8 mai 1945, il abandonne ses fonctions, rompt définitivement avec l’administration coloniale et entre en clandestinité pour se consacrer à « la cause nationale » au sein du PPA-MTLD. Il est désigné, en 1948, comme chef de wilaya, d’abord dans la région de Sérif, puis dans l’Oranie. Durant cette période, il est également membre de l’Organisation spéciale (OS). Il est arrêté en 1951 et condamné à 5 ans de prison. Il est libéré le 18 janvier 1955. Les dirigeants de la zone III prennent contact avec lui quelques jours après sa sortie de prison. Il quitte Azouza, entre en clandestinité et prend en charge la direction politique de la capitale. Son appel du 1er avril 1955 à l’union et à l’engagement du peuple algérien, signe l’acte de naissance d’un véritable Front de libération et son émergence en tant que mouvement national.
Chargé des questions d’animation de la « Révolution » au niveau national en assurant la coordination inter-wilaya, il anime également la liaison avec la Délégation Extérieure du FLN établie au Caire, les fédérations de France, de Tunisie et du Maroc…Secondé par Benyoucef Ben Khedda, il impulse la création d’El Moudjahid, de l’hymne national (en contactant lui-même le poète Moufdi Zakaria), appuie la naissance des organisations syndicales ouvrière (UGTA), commerçante (UGCA) et estudiantine (UGEMA), qui deviendront, elles aussi, un terreau pour la Révolution.
Appuyé par Larbi Ben M’hidi, il fait adopter au Congrès de la Soummam du 20 août 1956 un statut pour l’armée de libération nationale (ALN) devant se soumettre aux «lois de la guerrre», et surtout, devenir une plateforme politique dans laquelle est affirmée la « primauté du politique sur le militaire et de l’intérieur sur l’extérieur ». Il est désigné comme l’un des 5 membres d’un directoire politique national, le Comité de Coordination et d’Exécution (CCE), chargés de coordonner la « Révolution » et d’exécuter les directives de son conseil national (CNRA) créé à cet effet.
C’est Abane Radmane qui décide avec Larbi Ben M’Hidi et Yacef Saadi de déclencher la bataille d’Alger, durant laquelle, chargé avec Ben M’hidi de superviser l’action militaire, il coordonne l’action et la propagande politiques en direction de la population algérienne.
Il gagne Tuinis, après une longue marche de plus d’un mois, et la traversée de tout l’Ouest algérien. Dans la capitale tunisienne, il se heurte aux colonels de l’ALN. À ces derniers qui investissent en force les organes dirigeants de la Révolution (CCE et CNRA), il reproche une dérive autoritariste et l’abandon de la primauté du politique et de l’intérieur, adoptée à la Soummam, ce qui lui vaut des inimitiés.
Attiré dans un guet-apens organisé par les colonels du CCE (Krim Belkacem, Abdelhafid Boussouf, Lakhdar Ben Tobbal) encouragés par Ben Bella alors détenu à la prison de la Santé, il est assassiné le 27 décembre 1957 dans une ferme proche de la ville marocaine de Tétouan. Son corps, disparu, est symboliquement rapatrié en Algérie, en 1984, pour être « inhumé » au carré des martyrs du cimetière d’El Alia, à Alger
Il convient de signaler, d’après M. Harbi, des chefs historiques se trouvant à extérieur, seul Hocine Aït Ahmed a soutenu ouvertement le congrès de la Soummam. Et ce soutien n’était pas passé sous silence. Selon Harbi, M. Boudiaf a signifié à Aït Ahmed que son soutien relevait de la solidarité régionale car Abane était de la même zone que lui.
Sources Wilkepedia
Boudiaf était un raciste. Il n’aimait pas les Kabyles. Dés son retour au pays, il avait dit au sujet des élections législatives de décembre 1991 que les Kabyles ont voté Kabyles
À Mourad.
Ça veut dire quoi raciste?. Pouvez-vous faire une disctinction raciale entre ces deux illustres personnalités? Le fait que quelqu’un fait une remarque sur une région ne fait pas de lui un raciste ni un ennemi de cette région. Le vote de la Kabylie était différent de celui des autres régions. C’est un fait qui fait la fierté de beaucoup de Kabyles. Peut-on qualifier ces derniers de « racistes ». Pour moi non. Concernant la petite phrase de Boudiaf pour Aït-Ahmed, d’un côté il ne devait pas la faire et ça ne fait pas de lui un « raciste ». Ce sont deux frères de combat. D’un autre côté, on peut l’interpréter comme une aversion excéssive de Boudiaf contre le régionalisme ce qui fait de lui de facto un non régionaliste. Si on pouvais appeler un chat un chat, je crois qu’on évitera un grand nombre de malentendus.
Un avis personnel sur les 2 principes du congrés de la Soumam. Abane Ramdan avait vu juste sur la question de la primauté du politique sur le militaire et nous payons aujourd’hui le prix très cher pour ne pas avoir adopté ce principe. Mais je suis moins d’accord avec lui sur la primauté de l’intérieur sur l’extérieur. Ils étaient tous impliqués dans le même combat. L’extérieur a jouer un rôle complémentaire et trè important à celui de l’intérieur.
Salam alikoum,
Concernant la primauté de l’intérieur sur l’extérieur, il est clair que ceux qui dans le pays sont nettement mieux placés pour identifier la situation et donc définir les priorités et les besoins de la révolution, c’est à dire que c’est à eux en dernier ressort de prendre les décisions cruciales et déterminantes, à mon avis, c’est tout à fait logique, et ça ne veut nullement déprécier le rôle des militants se trouvant à l’exterieur, ou faire apparaître ceux de l’intérieur autoritaires et despotiques.
En outre, ceux se trouvant à l’exterieur avaient des tâches bien différentes et tout aussi importantes par rapport à la révolution, c’est donc juste une question de répartition des tâches, pour que que les pouvoirs ne se concentrent pas entre les mains d’une seule personne fût-il Abane ou Ben Mhidi Allah Yarhamhoum.
Allah yarham Chouhada
A Samir.
Wa alaykoum Salam,
La révolution englobaint plusieurs volets.
Les priorités peuvaient être de différents ordres. Elles peuvaint être aussi bien politiques que militaires. Elles évoluaient de l’un vers l’autre au gré des développements de la situation sur le terrain, au niveau international ou au niveau des relations avec les pays qui soutenaient financièrement et politiquement la lutte armée. Par exemple, Si une délégation du FLN avait besoin d’une trêve pour mener des négociatons très sérieuses et très prometteuses, l’intérieur devait se soumettre a cette exigence tactique et arrêter les combats le temps de voir si l’ennemi est sérieux ou pas. Si cette délégation estimait qu’il fault plus de pression afin d’amener l’ennemi à plus de concessions, l’intérieur devait augmenter le nombre et la qualité de ces actions militaires.
Il y a une foule d’autres situations ou l’extérieur pourait influencer sur le cour et l’efficacité militaire et politique des comabats.
Idem, votre point de vue est aussi juste et plausible. Maintenant tout dépendra du lieu choisi par les chefs de la révolution pour leur QG qui orientera aussi bien les combats que les actions diplomatiques. Le lieu du chef (intérieur ou extérieur) devrait situer sa primauté `l’intérieur ou à l’extérieur. Définir d’avance une zone de primauté signifie déjà exclure des frères de combat du poste de chef de la révolution alors que peut-être il serait le mieux placé a representer la révolution. C’est mon humble avis.
Quand je parle de Abane Ramdan et tous les Chouhada Allah yerhamhoum surtout ceux de la première heure, j’ai l’impression de parler devant des monuments géants. Et je me sens tout petit près de leur socles.
l’HOMME DE LA REVOLUTION C4EST BIEN AHMED BOUNEF A.A 0 ALLAH YAFDOU