23 août, 2008
41 jours de grève de la faim, Benbouzid hors de la zone de couverture
Après 40 jours de la grève de la faim, le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, est resté insensible au cri et à l’état de santé des enseignants contractuels. En effet, lors d’un point de presse organisé hier au siège du Snapap à Alger, l’intersyndicale des fonctionnaires du secteur public a dénoncé le mépris affiché par le ministère à l’égard des enseignants contractuels. « Nous sommes scandalisés par la dernière sortie médiatique du secrétaire général du ministère de tutelle, Boubakeur Khaldi. Ses déclarations sont indignes », ont déclaré les conférenciers.
M. Mechri Mohamed, représentant du Snapap, a déclaré a dénoncé le traitement réservé par le ministère au problème des enseignants contractuels. « Le ministre a adopté la politique du mépris et de la fuite en avant », a indiqué l’orateur. Pour sa part, le secrétaire national à l’information du Cnapest, Boudiba Messaoud, a tenu à dénoncer la façon d’agir de la part du ministère de tutelle qui, « au lieu de recevoir les enseignants contractuels, a préféré garder le silence ». Le représentant du Cnapest a qualifié d’inhumain le refus du ministre d’engager un dialogue avec le Cnec afin de trouver un dénouement heureux au conflit.
Par ailleurs, M. Mebarki, président de l’union des associations de parents d’élèves, a déclaré que toutes ses tentatives de rencontrer le ministre de l’Education ou son SG ont été vaines. Le porte-parole du CLA, quant à lui, a affirmé que le pouvoir algérien n’a pas la culture du dialogue mais celle de la matraque. « A chaque crise sociale, le pouvoir, au lieu de trouver une solution, préfère pousser la situation au pourrissement », at-il ajouté.
Concernant l’état de santé des grévistes, dix enseignants ont été transférés hier dans des centres hospitaliers spécialisés en hémodialyse. Il convient de signaler que depuis le début de la grève le 14 juillet dernier, les enseignants contractuels n’ont reçu aucune aide ni du ministère de la Santé, ni celle de la Solidarité. Par El Mouhtarem