سمراوي غاضب بعد فشله أمام قضاء باريس
Ennahar

لم يجد الضابط الفار من صفوف الجيش الجزائري محمد سمراوي من وسيلة ينتقم منها على فشله في محاولة إغراق الإطار السامي بوزارة الشؤون الخارجية محمد زيان حسني في قضية مقتل المحامي المعارض علي مسيلي إلا إصدار مقال مطول تهجم فيه على من يعتقد بأنهم رأس الحربة في فشله. وفي آخر خرجات الضابط الفار لم يتردد سمراوي في إطلاق وابل من التهجمات على بعض الوجوه الرسمية وعلى رأسها السفير السابق عبد العزيز رحابي في إسبانيا، القيادي في حزب جبهة التحرير الوطني عبد الرحمان بلعياط الذين قدموا شهادتهم التي تبرئ ذمة محمد زيان حسني.
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Il est quand même curieux d’‘‘apprendre’’ qu’à l’heure où un vrai débat s’est engagé sur les profondeurs d’une crise mêlée à la terrible tragédie qui secoue notre pays et la quête inachevée des moyens intellectuels, politiques, sociétaux…etc., pour s’en sortir et reprendre la marche de l’Histoire. Certains de nos compatriotes qui ont la charge d’informer– le mieux possible – le citoyen algérien (entre autres), préfèrent plutôt nous détourner du vrai débat concernant le suivi du cours de la justice sur l’affaire de l’assassinat de feu Mecili…
Au lieu de cela, un article paru dans le quotidien d’information Ennahar (datant du 14 septembre), préfère plutôt nous interpeller sur les états d’âme, de «colère» voir même de «révolte» d’un témoin qui a eu le courage d’aller lui-même apporter son propre témoignage (et il vaut ce qu’il vaut…!!). En tous cas, celui-ci était aux affaires (témoin oculaire d’une rançon), lorsque cet horrible crime a été commis peu de temps après à Paris…
Inutile de rappeler que la justice sur cette affaire d’assassinat politique en la personne de M. Mecili (en 1987), est immensément grave pour se laisser se détourner et se disperser par des questions formelles aux motivations obscures de l’auteur de cet article. En effet, celui-ci se lâche et se désinhibe complètement en préférant patauger dans l’opprobre contre la personne de M. Samraoui en insistant plutôt sur le fait que c’est un ‘‘officier déserteur’’ des rangs de l’ANP…!
Sous le titre : «Samraoui en colère après son échec devant la justice de Paris», l’auteur écrit donc, « l’officier déserteur des rangs de l’ANP n’a pas trouvé d’autres moyens pour se venger de son échec dans une tentative d’inculpation d’un cadre des AE […] que de rédiger un long article… » L’auteur ne trouve pas d’autres diatribes que de rappeler, pour la seconde fois, que l’officier en question est un « déserteur »…!!
Curieusement et le plus intéressant à noter est que le seul commentaire (au nom de Mohamed echarq al-djazâiri), suscité par l’article, se demande sur «les raisons» qui ont poussé M. Samraoui à la désertion ??!!
Donc, on voit bien comment l’art dans la désinformation se met en œuvre pour détourner l’opinion de l’essentiel. Samraoui a déserté, tout le monde le sait …Sauf qu’il n’est pas le seul! Les chouchene, les Ouagnoune, les colonels Baali…etc.. Pourquoi ? Il se trouve que c’est pour la même et unique raison !! Ne serait-il pas plus judicieux que l’auteur de l’article fasse une page entière sur «ce déserteur» et d’autres qui l’ont précédé et expliquer à l’opinion pourquoi ? Le comment de l’affaire !?
Ce qui est certain, c’est qu’à partir du moment où des officiers de haut rang choisissent de quitter leurs fonctions et fuir (en plein guerre) un système qu’ils connaissent mieux que quiconque, cela, n’est plus un sujet banal ! Que cet auteur aille jusqu’au bout de l’éthique de sa profession honorable…Et franchir les ‘‘interdits’’ ! A moins qu’il aurait préféré que ces «déserteurs », fassent plutôt partie du lot de ceux qui sont tombés au ‘‘champ d’honneur par des balles de terroristes des GIA’’, ou de ‘‘tireurs isolés’’, plutôt que de témoigner sur l’horreur et les ressorts d’une des plus grandes tragédies humaines et l’enchaînement diabolique d’une violence inouïe payée au prix fort par les dizaines de milliers de victimes !!
Pourtant, ce n’est pas chose inouïe que d’admettre que la libération de l’individu passe par la révolution politique et c’est à y aider que doit œuvrer le «pouvoir intellectuel» ainsi que l’exercice de la parole dans nos sociétés où cette conscience critique est mise à mal par des réalités totalitaires. Mais aussi par la massification sans précédant des ‘‘nouvelles techniques’’ de corruption, de plus en plus opaques et donc, de plus en plus inaccessibles à l’analyse du profane !!
Sincèrement, on s’attendait (de la part de ce compatriote et auteur de l’article), à une démonstration sur la terrible vanité de ces gens sans scrupules qui ont pu commettre ce crime dont le seul ‘‘délit’’ est que la victime en l’occurrence M. Mecili, fut l’opposant d’un système à une époque où les mots : terroristes, GIA…etc., n’existaient point encore !!?
Pourtant, le bon sens, juste le bon sens, peut parfois se suffire à lui-même : « Les choses elles-mêmes m’ont instruit et ne m’ont pas appris à mentir. » Cette remarque d’Aristote à son élève Alexandre résume une pensée et un style de vie. Qu’il s’agisse de la réglementation de l’esprit des lois, des pouvoirs exécutifs, des classes sociales, des différentes formes de gouvernements et de constitutions, son principe inspire les profondes analyses de la politique. Il en assure la rigueur de la méthode, l’ampleur de l’information, l’élévation morale.
Bref, ne pas se dérober de la vérité, ne pas craindre de s’affranchir viscéralement des despotes et de leur diktat, accepter d’affronter ses propres démons, exige, peut-être quelques facultés de dépassement de soi. Seulement, lorsque le mal, le cri et la douleur d’une société n’ont plus de limites à franchir dans l’imaginaire collectif, à ce moment-là, il ne faut plus courir le risque de se vendre, de se corrompre et de s’aliéner. Et si l’on réussit dans cette démarche, on a le droit de dire qu’on vient de réussir un pas réel vers une action possible et honorable au sein d’une Algérie (ou toute autre société sous l’emprise d’une junte), qui ne cesse d’aspirer au bonheur de ses concitoyens et à la prospérité de la justice au service de ce derniers qu’ils soient vivants ou morts…!!!
Tahya eldjazaïr,
Saha ramdankoum/ Khoukoum Samy