Sniper répond à Nassira Belloula
Mme Nassira Belloula,
D’abord je déplore la triste histoire qui s’est produite entre vous et votre journal. Je suis certain que vous ne tarderez pas à vous caser ailleurs. Mais ma sympathie pour vous dans cette affaire ne m’empêche pas d’être libre de mes opinions et très direct avec vous
Excusez moi de vous dire que j’ai du mal à admettre que vous avez fait “une carrière exemplaire dans le journalisme”. Je me demande même si cela a un sens en Algérie. Je n’ai pas encore vu un Watergate algérien. Et ce ne sont pas les scandales qui manquent. À part Salima Tlemçani et Belhouchet qui ont pu faire il y a quelques années, une timide enquête, sans conséquence d’ailleurs, sur le cartel d’Oran et ses liens étroits avec des hauts fonctionnaires locaux et des officiers militaires, notre journalisme est loin, très loin, de remplir son rôle de contre pouvoir. À la limite ont-ils causé des désagréments à un ou deux ministres, comme une mouche qui dérangerait la somnolence d’un tire-au-flanc. Les médias algériens dits indépendants sont muselés, soudoyés, contrôlés, assujettis matériellement, etc. Ils ne peuvent constituer une source de fierté. Vu l’état général catastrophique du pays, aucun corps professionnel à vocation politico social ne peut se vanter d’avoir fait son travail de manière exemplaire. Tout le monde a failli ou trahi. Le journalisme ne pèse pas lourd sur la balance dans le rapport de force qui oppose le peuple meurtri et le la tyrannie oligarchique avec sa série de gouvernements fantoches qui se sont succédé depuis l’indépendance. On n’a pas eu nos Abane Ramdane, Ben M’hidi en journalisme alors…
Mais ce que je trouve le plus déplorable dans votre parcours c’est votre participation dans la commission de Kesentini. Le blanchisseur des assassins. Comment pouvez-vous tirer une fierté d’une commission qui a été créée, mandatée et manipulée par le système pour l’absoudre et le laver de ses crimes. Comment pouvez-vous avoir la conscience tranquille en fermant les yeux sur les atrocités qui ont été commises par des éléments plus ou moins hauts placés de l’Armée? Comment pouvez-vous vendre à bas prix votre virginité morale et votre statut de femme intègre pour œuvrer à régler le crime des 7000 Algériens disparus, comme s’ils étaient des dégâts matériels?
Pouvez-vous proposer des indemnités à Mme Mecili en lui interdisant la recherche de la vérité et de la justice sur la mort de son mari? M. Ksentini peut-il aller chez le juge Thouvenot et de lui déclarer et lui expliquer son concept de “l’Etat est responsable et non coupable” dans l’affaire de M. Mecili ?
Votre commission ressemble à celle “indépendante” (CNISEP) qui devait chapeauter les élections présidentielles de 1999. Un autre “sage”, M. Mohamed Bejaoui, qui a accepté de mettre sur la table sa sagesse, son intégrité et sa notoriété internationale au service de institution spécialisée dans la confiscation de la volonté populaire. On sait comment se sont déroulées lesdites élections et on sait quelles récompenses et quels honneurs a eu par la suite notre grand juriste.
Une dernière question très troublante à propos des enfants malheureux qui semblent être l’une de vos préoccupations. On a entendu M. Zerhouni porter de graves accusations contre des réseaux marocains spécialisés dans le kidnapping d’enfants algériens dans les wilayas de l’ouest pour les vendre à des cliniques privées qui les tueraient pour utiliser certains de leurs organes. Pourquoi il n’y eut pas eu de suite sur le plan international. Où sont passés nos journalistes valeureux pour enquêter sur ces crimes? L’Algérie est-elle devenue une terre de l’impunité? Qu’a fait le pouvoir pour demander au Maroc des éclaircissements? À défaut de collaboration pourquoi, il n’a pas porté cette grave question devant des instances internationales? Le nombre d’enfants disparus dans cette région est ahurissant. Où sont notre pays et notre patriotisme? Vous parlez de journalisme exemplaire…
Par Sniper
assirem a dit:
21 septembre 2008 à 15:01
Bravo mon cher Sniper , vous avez tout dit, j’ajouterai juste que depuis que Bouteflika est au pouvoir , il n’ y a pas de journaux libres , ce ne sont que des valets du pouvoir .
On est revenu à la case départ du temps du dictateur Boumédiene ( Boutef était son bras droit .
A Sniper
Est ce qu’il est possible plus d’informations documentées sur ce problème d’enfants enlevés vers des cliniques du Maroc. L’info venant d’un ministre de l’intérieur, professionnel des « services », fait douter de l’info qui sent la provocation
Le Squatter du palais d’El Mouradia aime bien traiter les journalistes de commères de bains maures (Tayabates el Hammam). Cette expression l’a bien prononcée lors d’un meeting de l’élection présidentielle de 1999. Il a toujours manifesté du mépris voire de l’arrogance pour l’art et les artiste et surtout pour la libre intelligence des hommes et des femmes guidés par l’instinct de leur esprit de leurs idées. C’est normal il a grandi dans un hammam à Oujda.