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Archive pour le 24 septembre, 2008

Lettre non datée trouvée après la mort de Ali Mécili

mecili3.jpgLorsqu’on ouvrira cette lettre, se sera accomplie une destinée qui, depuis ma plus tendre enfance, n’aura jamais cessé de hanter mon esprit.

J’aurais pu mourir hier sous les balles des soldats de la colonisation, je meurs aujourd’hui sous des balles algériennes dans un pays que l’ironie de l’Histoire a voulu que je connaisse après l’avoir combattu les armes à la main.

Je meurs sous des balles algériennes pour avoir aimé l’Algérie.

Je meurs, parce qu’issu du plus vieux peuple du Maghreb, j’avais caressé le rêve de voir ériger ses antiques traditions démocratiques au rang d’institutions.

Je meurs seul, dans un pays d’indifférence et de racisme.

Je meurs pour avoir naïvement cru qu’il n’y avait qu’un seul socialisme: celui, qui, mettant fin à l’exploitation de l’Homme par l’Homme, met fin à l’exploitation des ventres creux.

Je meurs pour avoir naïvement cru qu’il n’y avait qu’une seule démocratie: celle qui, en assurant le respect des libertés fondamentales, redonne à l’Homme sa dignité et les moyens les plus appropriés pour épanouir sa personnalité.

Je meurs pour ne pas avoir accepté la compromission et le déshonneur dans lesquels se complaisent les plus grand nombre d’élites du Tiers Monde.

Je meurs pour ne pas avoir accepté le silence devant les cris des suppléciés qui hantent les cris des villas mauresques, naguère hauts lieux de pacification.

Je meurs pour avoir vu mourir l’Algérie au lendemain même de sa naissance et pour avoir vu baillonner l’un des peuples de la Terre qui a payé le plus lourd tribut pour affirmer son droit à l’existence.   

GPRA, 50 ans après: Lorsque la souveraineté n’est pas du goût du Prince !!!

ferhatabbasptdugpra.jpg    A l’heure où nous commémorons le cinquantenaire de la proclamation du GPRA, nous aurions sans doute aimé que ce premier pas vers la restauration de l’Etat algérien soit aussi, l’occasion d’une célébration en fanfare de la «souveraineté populaire» arrivant à l’âge mûr !! Et peut-être l’occasion historique que la jeune et nouvelle génération native de cet Etat, puisse reprendre en toute humilité mais avec fierté le flambeau d’un incommensurable sacrifice collectif de plusieurs générations au service de la nation…
    En effet, cette date sensiblement historique avec toutes ses implications symboliques, marque un «un grand tournant » (si ce n’est le plus grand) dans la conscience politique et l’éveil civilisationnel de tout un peuple… Car, il s’agit pour nous (génération post-indépendance), l’incarnation même du génie de toute une lignée d’hommes et de femmes, initiatrice des grands principes de novembre 1954 et qui présageaient à l’horizon une «souveraineté» sans faille…!
    Aujourd’hui, nous sommes à un moment crucial de l’histoire de notre pays: il est urgent que l’on s’interroge non seulement sur ce passé glorieux mais aussi qu’en est-il du devenir de notre jeune nation ? Où en sommes nous avec l’exercice des libertés promises ? Le rapport de nos gouvernants aux gouvernés, la légitimité des premiers face au choix souverain des seconds ?? Pourquoi tant de mal à se mettre debout sans qu’une partie du corps ne crie sa propre douleur, ses blessures, ses plaies ? Pourquoi tant d’âmes n’arrivent plus à contenir leurs pulsions en se jetant dans des embarcations de fortunes pour «fuir» et encore «fuir» !? Peut-être pour une probable «vie», où purger son désarroi et son mal-être mais aussi avec la certitude que la chance de survivre est égale à quasi-zéro !
    Pourtant, cette même génération aurait dû et/ou, pu être, celle par laquelle devrait se préfigurer l’avenir d’une Algérie meurtrie au présent ! En tous cas, inutile de dérouler des kilomètres de discours, d’analyses, ou de chroniques spécialisées pour nous rendre compte de l’extrême gravité du «syndrome» qui mine les ressorts mêmes de notre société à tous les niveaux… De l’étouffement politique à la foudre de la «mélancolie du lien social» (comme l’illustrent les plus récentes émeutes à Berriane et dans d’autres coins du pays), on peut dire que rien et plus rien ne peut contenir les effets de désillusions successives, d’un peuple en désaffection pathologique avec ses gouvernants…
Bien sûr, ce qui nous importe ici est, moins la description du régime politique – ‘‘cher’’ à ses gouvernants – dans sa forme juridique (Démocratique, autocratique…etc.), que son fonctionnement pratique.    Aujourd’hui, le fossé ne cesse de s’élargir entre le droit et le fait, entre la lettre et l’esprit, entre les textes et l’application. Bref, Mesurer ce fossé ou tenter juste de se le représenter dans ses moindres détails, donnera à chacun de nous et de façon certaine ses ‘‘dernières vertiges’’ avant l’ultime ‘‘souffle’’…!!
    Evidemment, qu’il n’est pas difficile pour nous d’admettre que, de par le monde il existe, en effet, des constitutions absolument factices et indénombrables. Elles définissent un régime sans rapport réel avec celui qui règne effectivement dans la nation, le premier servant de paravent au second. Le souci de la vérité conduit à tenir compte de celui-ci plutôt que de celui-là.
    Ainsi, notre souci n’est pas de faire des similitudes entre les diverses catégories de régimes politiques. Mais de prêter attention à cette «différence» et qui nous semble la plus fondamentale qui les sépare: ils reposent tous sur le fait que les gouvernants y sont ou non l’émanation d’élections générales et sincèrement «honnêtes» (pour ne pas paraphraser l’expression d’un ancien chef de gouvernement) !
Hélas, ce procédé (élections libres), s’écroule face à un régime qui a ‘‘ingénieusement’’ fait échapper le choix des gouvernants à toute action des gouvernés: depuis l’avènement de l’indépendance, nos dirigeants ont toujours ‘‘su’’ se recruter en quelque sorte «d’eux-mêmes», d’où le terme (et cette fois-ci on ne peut éviter de le désigner), «autocratie» !!
    Sauf que, là, le problème de «légitimité» et «souveraineté», encore une fois, refait surface ! Car, comment justifier, en effet, que ces hommes (au pouvoir) commandent à leurs semblables sans que ceux-ci soient intervenus dans leur investiture ? La réponse est certainement du côté de l’irrationnel et des forces magiques auxquelles tenait tant la conscience historique de l’homme primitif !
    Par ailleurs, cette «dérive» et ce «déficit» de légitimité a été incessamment confirmée à travers les années : l’explosion d’octobre 1988 et sa sanglante répression en est l’illustre exemple ! Pire, les querelles internes au régime, à l’issu de ces douloureux événements n’ont fait qu’accentuer le malaise. Ceci avait comme conséquence : ‘‘garantir’’ ou tout de même ‘‘assurer’’ au régime et ses dirigeants la «mise en veilleuse» – et pour quelques longues années de plus – de ladite « souveraineté », perçue comme une « grossesse non-désirée », en quelque sorte, aux yeux du régime ! Avec bien évidemment, toutes les incidences pathologiques pour la jeune Mère-Algérie !
    Pourtant, on aurait aimé croire que l’idéal de Machiavel (Nicholas, 1469-1527), a pu succomber au fil des siècles, lorsqu’il a rompu avec la nécessité de parenté entre « politique » et « éthique » ! En fait, il en est rien… Pourquoi rompre avec le ‘‘Prince’’ ? Pourquoi les dirigeants doivent-ils, lui tourner le dos près de 5 siècles plus tard ? Au contraire, puisque sa seule logique (du Prince), n’est-elle pas celle « des moyens, la pure technique de l’acquisition et de la conservation du pouvoir » ? Surtout, « qu’il n’est plus nécessaire à ce Prince d’avoir toutes les bonnes qualités de bonté, de clémence, de piété, de loyauté et de justice ». Néanmoins « rester assez prudent pour en déployer de contraires, lorsque cela est expédient » ! Sans oublier, naturellement, que l’intérêt de sa conservation au pouvoir, l’oblige à « violer les lois de l’humanité, de la charité et de la religion »*.
    En vérité, c’est au citoyen d’Algérie à qu’il incombe une telle responsabilité historique. De s’interroger sur les outils intellectuels, de faire un appel charnel à ses forces psychologiques les plus perspicaces, de puiser au fin fond de son patrimoine historique et culturel, faire appel au « capital-expérience » en matière de lutte politique de la nation, à l’imagination de toutes ces femmes et hommes de bonne volonté…etc., pour espérer enfin de mettre en œuvre un nouveau projet politique et fonder des institutions digne de l’Algérie issu du GPRA, en intégrant tous les paramètres évolutifs intergénérationnels de notre siècle. Honorer, ainsi, toutes les valeurs de ces gens qui ont sans cesse lutté contre vents et marais à travers les temps. Pour qu’aujourd’hui nous tous, jouissions de ces « acquis» conquis, par le sang, la sueur, et la plume…Vivre dignement au sein d’une nation prospère…
    En somme, tout le monde s’accorde sur le fait que la première des thérapies, du moins la plus essentielle, sans laquelle nous risquons de traîner cette léthargie peut-être encore (que Dieu nous en préserve) pour quelques décennies de plus, c’est évidemment : recouvrer la souveraineté du peuple et tout ce qu’elle implique comme exercice des libertés et droits sous toutes leurs formes… Afin que chaque individu accomplisse naturellement, ses devoirs en toute quiétude et participer aux tâches communes et collectives pour une meilleure édification de l’Etat proclamé il y a déjà 50 ans !!
Par Akhoukoum Samy.
* Machiavel, le Prince (1513), traduction d’Y. Lévy. Ed. Garnier-Flammarion, p.62.

Lettre à M. Abdelmadjid Sidi Said

sidi.jpgA Monsieur le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA),
Cher Monsieur,

Il parait que votre mémoire est très courte, comme d’ailleurs celles de vos chefs. Je vous rappelle que la fondation Ebert a été le refuge de beaucoup de combattants Algériens en Allemagne et elle a encadré les travailleurs algériens pendant la guerre de libération au sein de la DGB (Deutsche Gewerkschaftsbund). Elle leur trouvait des jobs et leur faisait des formations après les avoir fait fuir de France dans les moments les plus durs de la révolution.

Cher Monsieur,

La fondation Ebert a donné à la révolution algérienne et à l’Algérie ce que vous n’avez pas donné et ne donnerez jamais. Demandez bien à Maitre Ali Haroune, et au premier ambassadeur d’Algérie en Allemagne, Keramane. Je vous conseille au passage de voir le film sur les porteurs de Valise ? Khawa ? fait par la réalisatrice Malika Laichour (Le film est financé par la fondation Ebert et pas le ministre de la culture ni celui des Moudjahidine). J’ai eu la chance et l’honneur de faire des interviews dans ce cadre avec beaucoup de syndicalistes allemands qui ont aidé nos révolutionnaires et nos travailleurs.
À la Mémoire de Werner Plum et de Hans-Jürgen Wischnewski

Dr. Rachid Ouaissa
Universität Leipzig
Institut für Politikwissenschaft
Beethovenstr. 15
04107 Leipzig

Photo de l’assassin présumé de Ali Mecili

Abdelmalek Amellou. © Michel Naudy (1999)amelou.jpg

Mohammed Ziane Hasseni refuse les tests ADN et l’expertise graphologique

hasni.jpgInformation France Inter: Mohammed Ziane Hasseni refuse les tests ADN et l’expertise graphologique.

C’est une information France-Inter: lors de son audition, le 1er septembre 2008, par le juge Thouvenot, le commanditaire présumé de l’assassinat d’Ali Mecili, Mohammed Ziane Hasseni a refusé de détailler son curriculum vitae et, surtout, de se soumettre à un test ADN et à une expertise graphologique.

 

 

 

De quoi nourrir la suspicion pour l’avocat des proches de Mecili, Maître Antoine Comte.

 

Sollicité sur le refus de Mohammed Ziane Hasseni de se soumettre aux expertises, son avocat, Me Jean-Louis Pelletier, n’a pas souhaité s’exprimer.

La fin de non-recevoir du diplomate face au magistrat

«Je n’ai rien à voir avec cette personne, ni avec cette histoire » a assuré Mohammed Ziane Hasseni au juge d’instruction, Bastien Thouvenot, le 1er septembre 2008. Et quand le magistrat lui demande de se soumettre à des tests ADN et à une expertise graphologique, Mohammed Ziane Hasseni refuse tout net: «Je trouve que tout ceci prend des dimensions considérables.»

 

Enquête: www.radiofrance.fr

Corruption: Algérie occupe la 92e place sur 140 pays !

corruption.jpgL’Indice de Perception de la Corruption (IPC) (Transparency international) évalue le niveau de corruption touchant les administrations et la classe politique sur une échelle de 0 à 10, la note dix étant le plus faible degré de corruption. Six années durant, l’Algérie n’a pas réussi à se départir d’un classement médiocre avec un indice de 3 et une 99e place en 2007, un indice de 3,1 et une 84e place en 2006, un indice de 2,8 et une 97e place en 2005, et une note de 2,7 sur 10 et une 97e place en 2004. Il convient de signaler que l’Algérie continue de s’opposer au sein des Nations unies à la mise en place de mécanismes internationaux d’évaluation de l’application de la Convention des Nations unies contre la corruption. (Sources El Watan)

 

Sidi Said s’en prend à la fondation Friedrich Ebert

logo.jpgLe secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a indiqué, hier à Alger, que la fondation Friedrich Ebert a dépassé ses prérogatives et ses missions. «Je considère que la fondation Friedrich Ebert ne fait pas son travail tel qu’il a été déterminé. Elle dépasse ses prérogatives et ses missions en Algérie », a déclaré M. Sidi Saïd. Il a ajouté qu’« autour de certaines conférences, elle va même jusqu’à apporter des jugements de valeur sur les différentes actions du pays, que ce soit dans le domaine social ou économique », estimant qu’« il faut reconsidérer la présence de cette fondation en Algérie ». « Notre organisation (UGTA) a aidé cette fondation à s’installer en Algérie dans le cadre de la coopération syndicale et de l’épanouissement du travail collectif », a-t-il fait savoir, relevant toutefois que « malheureusement, elle a dépassé les missions préliminaires auxquelles elle était destinée ». « On ne permettra jamais aux étrangers de porter des jugements de valeur sur les Algériens. Ce n’est pas aux étrangers, autour de missions ou de fondations, de s’immiscer indirectement dans les affaires des Algériens », a-t-il insisté.

Commentaire: J’apporte tout mon soutien à la fondation Friedrich Ebert qui a le mérite d’organiser des débats sur les questions socioéconomiques en Algérie. La Fondation a toujours mis à la disposition des syndicats autonomes et des associations ses locaux pour organiser des séminaires et autres rencontres.

Sidi Said ne veut pas comprendre que l’UGTA n’est qu’une coquille vide. Il suffit de voir la liste des membres de la CEN pour se rendre compte que la centrale n’est pas composée de syndicalistes, mais de barons du système.

Savez-vous que l’ancien président de l’APN, Amar Saadani, est toujours membre de la CEN ? Savez-vous que plusieurs députés du RND et du FLN siègent à la CEN ? Savez-vous que l’ancien DEC de Dely Brahim, Lagdar, est encore membre de la CEN ?

Les acteurs de la société civile doivent exprimer leur soutien à la fondation Friedrich Ebert et dénoncer les agissements de Sidi Said, cet homme qui « assume » la faillite de la CNAS et son implication dans l’affaire Khalifa. El Mouhtarem

Pour réagir: elmouhtarem2007@gmail.com

 

 

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