Nous avons une police qui coûte des milliards, des services secrets qui coûtent autant, mais ce sont les forumistes qui, avec leur sens du devoir civique, leur loyauté, leur soif de la justice, qui font des recherches pour situer les ignobles individus, nocifs et assassins.
Ce tueur de Mecili serait un dirigeant d’une entreprise de sécurité. Il a donc eu l’aval du Ministère de l’intérieur. Il n’a pas de casier. On a du aussi lui attribuer une autre identité, car ce genre d’individus n’ont aucun souci à se faire. Ils s’en foutent de leur nom, ils peuvent s’appeler X ou Y cela leur importe peu, ils n’ont de racines, ils les oublient souvent car ils en sont indignes. Il y a deux catégories de personnes: ceux qui volontiers changent de nom et ceux qui s’y accrochent comme la prunelle de leurs yeux; ils sont les descendants de tel et tel, ils sont fiers de leurs aïeux. Ainsi donc il organise la protection des biens d’autrui. D’ici à ce qu’il soit impliqué dans les grands casses d’Alger il n’y a pas des kilomètres. Il doit aussi poser des micros … car un tueur à gage reste un mafiosi toute sa vie durant.
Un tueur, un voleur, un tortionnaire, petits ou grands demeurent toujours habités par la haine, car il sait qu’il paiera un jour de son vivant ou après. C’est pour cela que les tortionnaires ont quelque chose de différent dans leur visage, dans leur regard. Ils ont peur que l’on découvre leurs agissements, comment ils sont arrivés là, qu’ils font du zèle pour assouvir le besoin qu’ils sont de se distinguer par le mal à défaut de le faire par le bien ? Ce que l’administration de notre pays ne fait pas et ne veut pas le faire, les citoyens conscients de l’enjeu de ce silence complice, le feront. C’est une voie royale pour connaitre les autres … n’oublions pas les voleurs s’il vous plait, ils sont aussi dangereux que les assassins. Ils sont de la même famille.
Hier je lisais un court article sur Le Soir d’Algérie relatant la colère de Amar Saidani (l’ex président de l’association de soutien au programme du président, puis Président de l’APN et membre du conseil exécutif du parti FLN, qui n’a de FLN que de nom, on devrait préserver ce nom qui a une histoire) “Ce dirigeant”, ancien danseur, aurait attrapé une crise en apprenant que celui qui lui a pris sa place à l’APN, a réuni les mouhafedhs et les députés. Puis, je me suis dit: il est encore sur son piédestal celui-là ? Je me suis rappelé la dilapidation des fonds du programme de développement agricole (PNDRA), des milliards en facturations fictives de sociétés fictives dont une en particulier “appelée” pompeusement “el karama” (qui veut dire si ma compréhension de l’Arabe est correcte: Dignité). Elle appartenait, selon la presse, à ce même Saidani. Moi aussi alors, j’ai failli crier de rancœur: il est donc libre et il est toujours membre d’un parti qui a fait notre fierté ! Il n’est ni suspendu, ni poursuivi en justice. Il est encore sur le piédestal que lui ont procuré ses copains. Comme toujours, on efface tout et on recommence. On s’attèle à liquider les organismes qui de près ou de loin renferment des dossiers qu’on ne veut pas voir. On change un ministre, on liquide une banque et le tour est joué.
Tant que la vérité est maquillée, au lieu d’être chaque fois le fil directeur de l’action de tous les hommes de pouvoir, nous continuerons à imaginer un avenir meilleur dans nos pensées seulement. Il ne peut poindre malheureusement dans une telle situation. Aux premières années de l’indépendance, déjà les hommes avertis nous ont mis en garde contre ce qui s’est tramé, à notre grand regret. Ils disaient oui “ELCHTIRAKIA 404 LIK OUA HMAR LIA. » Ils avaient raison.
Aujourd’hui, l’administration qui gère le pays est tellement aveugle et injuste que ces hommes s’imaginent pouvoir continuer sans limite à faire ce qu’ils ont fait, ce qu’ils font. Plusieurs centaines de milliers de personnes vivent dans des gourbis, des bidonvilles, sans savoir s’ils peuvent se nourrir et nourrir leur famille. Pendant ce temps, des hommes sensés travailler pour ce peuple, les méprisent au point de ne plus entendre leur cri de douleurs. Ils s’occupent à faire de leurs demeures des résidences des milles et une nuit, à engranger des millions et ce n’est pas assez, ils se donnent des salaires de nabab. Les partis, les services spécialisés, les administrations tous vénèrent l’argent, rien que l’argent et le pouvoir. Dans ces conditions, ils ont d’autres choses à faire que de s’attacher à construire un Etat composé d’hommes intègres, compétents au-dessus des contingences matérielles. Un Etat ou chaque agent est comptable de ses actes. Quand l’idéal humain n’existe plus dans une société, elle ne peut se réveiller pour chasser ses démons. Or il est loisible de vérifier que les “démons” sont nombreux et que les anges se font discrets malheureusement. Ne laissons rien passer, cette voie est la bonne. Bonne continuation aux forumistes de ce site spécialement.
Par Mohand
* Le titre est d’El Mouhtarem