«Le FFS n’est pas comme certains partis, né après 1988»

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Le commandant de la Wilaya IV et membre fondateur du FFS, Si Lakhdar Bouregaa dira, lors d’une conférence qu’il a animée jeudi dernier au siège national du FFS, que la révolte de 1963 n’était que la continuité du combat mené par les moudjahiddine qui ont cru en la libération de l’Algérie du joug colonial. A travers son long témoignage, il tenta de réhabiliter les acteurs du congrès de la Soummam qu’il a qualifiés de bouffée d’oxygène pour avoir fait sortir la guerre de Libération d’une situation de flou qui a failli l’étouffer. «Ceux qui accusent Abane Ramdane de trahison ne font que servir les intérêts de la France coloniale qui a cherché à l’assassiner historiquement et ensuite physiquement. Que ceux qui profitent des richesses que leur procure le pouvoir sachent que ce peuple a résisté et continuera de leur résister. Il continuera sa lutte contre leur dictature et leur injustice», indiquera-t-il en substance.

Le conférencier a appelé les présents à la sauvegarde de la mémoire collective. «L’histoire est comme une carte géographique. Elle est le repère des peuples. L’histoire est un vaccin qui protège les générations futures contre l’oubli », ajoutera-t-il, estimant que «les Algériens ont un grand problème avec l’histoire que certains utilisent à des fins politiques. L’histoire est la propriété exclusive des peuples. L’utiliser en politique conduit à sa falsification. » Par ailleurs, Bouregâa regrettera de voir «la lâcheté et l’hypocrisie érigées en valeurs sociales.» Selon lui, la responsabilité incombe à l’élite qui fabrique l’opinion publique. «L’élite doit assumer son statut et contribuer à l’épanouissement de son pays au lieu de chercher à servir les intérêts d’un clan qui a pris le pouvoir depuis 1962.» Continuant sur sa lancée, l’orateur dira qu’il n’y a pas de multipartisme en Algérie : «Les partis politiques sont devenus des associations de soutien au régime.» «Le FFS n’est pas comme certains partis, né après 1988», note-t-il, ponctuant son récit de quelques anecdotes qui ont leur poids lors de la Révolution algérienne.

Pour sa part, l’ancien représentant de la Zone 5 au niveau de la Wilaya III, Si Mohand Chérif, dira : «Nous avons toujours été dans l’opposition. En 1963, Ben-Bella est rentré du Maroc avec son armée pour prendre le pouvoir de force. Il a envoyé 5 000 soldats pour combattre la Wilaya IV. J’ai été emprisonné par Ben-Bella, Boumediène et Chadli, mais je n’ai jamais accepté de travailler pour eux.» Si Mohand Chérif a tenu à apporter sa vérité sur les circonstances ayant présidé à l’arrestation du leader du FFS, Hocine Aït- Ahmed. «Il faut que vous sachiez qu’Aït-Ahmed ne s’est jamais rendu. J’étais avec lui jusqu’à la dernière minute où il a été arrêté dans la maison qui nous servait de refuge à Aït- Zellal, dans la daïra de Mekla», a-t-il insisté. Et de conclure : «L’avenir est pour vous, les générations à venir. C’est à vous que revient la charge de perpétuer notre combat, de sauvegarder notre mémoire et notre histoire. »

Sources Le Soir d’Alger

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