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Archive pour septembre, 2008

Algérie: Le sit-in des enseignants contractuels empêché

Les enseignants contractuels ont été malmenés, brutalisés, tabassés et insultés par des policiers venus en force empêcher leur sit-in prévu lundi devant la présidence de la République. Cinq manifestants ont été interpellés, menottés comme de vulgaires voyous, avant d’être embarqués pour les commissariats les plus proches. En toute vraisemblance, les policiers ont eu le même comportement adopté lors du premier sit-in tenu en juillet dernier. Ils étaient déchaînés et furieux contre des individus qui essayaient de manière pacifique d’atteindre le siège de la Présidence.

Pour rappel, les enseignants contractuels sont à leur 5ème sit-in devant le siège de la présidence de la République. Notons que les protestataires demandent leur intégration dans leur poste de travail, la régularisation de leur situation financière, la réintégration des enseignants exclus abusivement, la titularisation après une année d’exercice ainsi que l’ouverture de postes budgétaires dans les nouvelles filières comme l’informatique. (D’après El Watan/ Synthèse d’El Mouhtarem)

Hocine Aït-Ahmed: « Il s’agit d’être clair sur les combats à mener aujourd’hui »*

haa1.jpgCinquantième anniversaire de la création du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA)

Conférence débat animée par Abdelhamid MEHRI et Daho DJERBAL 19 septembre 2008- au siège national du FFS à Alger

Contribution de Hocine AIT AHMED

Un anniversaire, c’est aussi un moment de retrouvailles. Non seulement retrouvailles entre compagnons de lutte, camarades et amis, mais également un moment où…se rappelant un évènement et le célébrant, on remet sur la table les rêves, les valeurs, les principes qui ont conduit à sa fondation. Les rêves, les valeurs et les principes qui ont conduit à la proclamation du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne, GPRA.

Nous avons non seulement le devoir, de les rappeler – afin que nul n’oublie, mais nous avons aussi le devoir de les confronter aux réalités d’aujourd’hui, de voir ce que ces rêves, ces valeurs et ces principes sont devenus… afin que là aussi, nul n’oublie !

Ce que je vais vous dire aujourd’hui, j’ai déjà eu à l’écrire – en son temps – à mes camarades du CCE (Comité central élargi), la direction révolutionnaire de l’époque, dans un rapport que j’ai ultérieurement publié dans Guerre et Après Guerre :
«La constitution du GPRA a été – dans le cadre de la révolution – la réalisation du rêve de plusieurs générations d’Algériens : le rétablissement de la Dawla, de l’Etat. »

L’Algérie a été voulue par les Algériens comme un Etat représentant, incarnant, défendant les intérêts d’un peuple. Ceci est important à rappeler aujourd’hui.
Face aux oligarchies de toutes obédiences, face aux clans et autres regroupements infra-politiques ou para-politiques qui squattent l’espace public en privatisant l’Etat, spoliant le peuple, défigurant la société et la déstructurant.

Quelle question se pose aujourd’hui ? Est-ce que l’Etat voulu par des générations d’Algériens, par ce peuple qui a tant payé pour atteindre cet objectif est aujourd’hui bien incarné par le régime en place ?

Pour pouvoir répondre à cette question, il faut peut-être en poser une autre : Est-ce que les nouvelles générations, les Algériennes et les Algériens qui sont nés dans cet Etat, l’Algérie ; l’Etat algérien, dont ont rêvé les générations précédentes ; cet Etat qui a été gagné de haute lutte grâce à la révolution, est-ce que les jeunes d’aujourd’hui considèrent cet Etat comme le leur ? Ou bien le régime en place l’a-t-il à ce point éloigné de ses missions originelles, c’est-à-dire incarner, représenter et défendre les intérêts du peuple dans la diversité de ses composantes qu’il en a résulté un recul désastreux auprès de notre population et notamment des jeunes dont la colère contre le régime, se transforme en rejet de l’Etat ?

Quand on entend des responsables faire officiellement des procès en patriotisme à notre jeunesse, nous avons le devoir de leur rappeler, d’une part, quels étaient les principes fondateurs de l’Etat algérien et d’autre part, combien ils les ont bafoué !!

Et combien ils continuent quotidiennement de les bafouer !!

2e rappel toujours tiré du rapport au CCE : «La constitution d’un gouvernement est avant tout un acte politique devant par conséquent répondre à des impératifs d’ordre politique. Elle ne peut être conçue à partir de simples évocations historiques ou juridiques »

Parmi les raisons multiples qui ont conduit à la proclamation du GPRA il est nécessaire de rappeler la protection et le respect des droits de l’Homme. Dans notre souci politique, le GPRA avait l’ambition de faire appliquer les conventions de Genève, pour protéger notre population et nos combattants, pour interdire les bombardements de villages, pour interdire la prise d’otages et les représailles collectives, pour le respect du soldat… pour sauver nos jeunes de la guillotine, nos cadres de l’assassinat…

Qu’en est-il aujourd’hui de ces droits de l’Homme ? De ce souci de protéger notre population, nos jeunes, nos cadres et nos…soldats empêtrés dans la sale guerre ? Qu’en est-il aujourd’hui du droit à l’autodétermination du peuple algérien, du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ?

On ne peut – par ailleurs – absolument pas évoquer la création du GPRA sans rappeler le Congrès de la Soummam, Congrès sans lequel la dynamique de l’unification des forces nationales n’aurait pas eu progressivement et rapidement la visibilité nécessaire à sa crédibilité ! Le GPRA s’est aussi inscrit dans ce souci de visibilité.

Bien sûr, cette date du 19 septembre avec la célébration du GPRA amène à l’esprit toutes les luttes, les souffrances et les sacrifices consentis par le peuple algérien, par les femmes et les hommes qui le composent. Par respect pour la mémoire de ceux qui ne sont plus, par devoir envers les nouvelles générations et celles qui sont appelées à venir, il est peut-être vital, essentiel de rappeler le pourquoi et le comment du combat pour l’indépendance algérienne.

Car il reste encore beaucoup de chemin à faire…

Pour que l’Etat soit de nouveau l’incarnation des rêves d’un peuple et le garant de la défense de ses intérêts… Pour qu’il ne soit plus ce cauchemar qui fait fuir par milliers nos jeunes. Et les moins jeunes… Il est utile, voire vital de préciser certaines choses. Chaque lutte renvoie au contexte historique et à l’environnement international qui sont les siens. Il s’agit d’être clair sur les combats à mener aujourd’hui.

L’Etat d’aujourd’hui n’est pas à confondre avec l’Etat colonial. Mais il s’agit également d’avoir la lucidité de voir que l’Etat algérien d’aujourd’hui confisqué par une caste prédatrice ne répond plus aux aspirations du peuple et de la société. Aux attentes de tous les Algériens et de toutes les Algériennes dans la diversité de leurs aspirations à la liberté et à la dignité.

Faire œuvre utile en politique aujourd’hui c’est aussi expliquer en quoi l’Histoire, la nôtre, s’est appuyée sur l’esprit millénaire de résistance qui caractérise cette terre.
Cette Histoire, pour se faire, s’est également appuyée sur les instruments de la modernité universelle.

L’Etat moderne est un Etat au service d’un peuple dont il garantit la liberté, le développement et la sécurité et en retour, le peuple est le garant de la pérennité de cet Etat, quand ce dernier repose sur la liberté de la société et des individus qui la composent.

Au moment de célébrer les espoirs soulevés par les victoires du passé, au moment d’évoquer, comme ce soir, les victoires sur le colonialisme, il ne faut surtout pas, en ces temps si durs pour notre peuple, il ne faut surtout pas oublier qu’avant de triompher du colonialisme, nous avions d’abord triomphé des limites qu’il était parvenu à imposer à notre audace autant qu’à notre action.

La création du GPRA a été la concrétisation la plus politique et la plus manifeste de cette double victoire sur le colonialisme et sur nos propres limites. Le coup de force contre le GPRA a de ce fait consacré une terrible régression: il demeure non seulement le témoignage d’une illégitimité originelle. Mais il a aussi installé – pour ne pas dire réinstallé – la force brute comme seul mode de gestion de notre société. (FIN)

*Titre tiré du texte par El Mouhtarem

Photo Corbis: 13 décembre 1996

France: Menaces sur les droits des migrants

cimade.jpgGilbert Meynier, Membre de la Cimade Lyon

 

Lyon, le 21 septembre 2008

 

Cher(e) ami(e),

 

Je me permets de vous alerter sur une grave mesure que vient de prendre le gouvernement par décret du 20 août 2008 concernant la défense du droit des étrangers en Centres de Rétention administrative (CRA): ce décret vise, ni plus ni moins, à expulser de ces centres l’association œcuménique d’entre-aide à ancrages protestants qu’est la Cimade – elle assure depuis début 1985 un «accompagnement social», qui a rapidement évolué vers la défense juridique des retenus. La convention qui la charge de cette mission, renouvelée jusqu’alors régulièrement, arrive à échéance fin 2008.

 

Rappel : la Cimade a été créée en 1939 à l’initiative de mouvements de jeunesse protestants, au départ pour secourir les évacués d’Alsace-Lorraine pendant la drôle de guerre. Son champ d’activité s’est étendu à l’aide aux réfugiés– espagnols, allemands… – en France et aux Juifs pourchassés par le régime de Vichy. Elle a réussi à être présente dans ses camps, comme elle le sera plus tard dans les camps de la guerre de reconquête coloniale à contretemps de 1954-1962, période pendant laquelle elle a plus largement assisté et soutenu les Algériens victimes de cette guerre et luttant pour leur libération.

 

La signification du sigle Cimade est Comité inter mouvements d’aide aux évacués. Aujourd’hui la Cimade se dénomme «Service œcuménique d’entre-aide» ; elle a pour devise «Ici et là-bas solidaires». Elle travaille en partenariat avec plusieurs associations, notamment en Afrique, qui œuvrent la solidarité sociale, à l’éducation et à la défense des droits de l’Homme. L’évolution historique des vagues migratoires a fait qu’elle s’est de plus en plus vouée en France à l’aide aux étrangers en situation irrégulière.

 

Jusqu’à présent, eu égard à son expérience de près de 70 ans dans la défense des rejetés, de ceux qui ne sont défendus par personne, la Cimade avait été la seule association à répondre à la demande, faite au départ par le ministre Pierre Joxe: il s’agissait en clair, depuis la mise en place en 1984 des CRA, de faire contrepoids, au nom de la société civile, à l’administration par des fonctionnaires de police de ces centres fermés.

 

Un nouvel appel d’offre public vient d’être lancé en vue du renouvellement de cette convention. Or, le ministère Hortefeux a rajouté dans l’appel d’offres des exigences qui visent clairement la Cimade

 

- la division sur le territoire français du marché de la rétention en 8 lots, fragmentant la capacité d’avoir une vision d’ensemble sur la rétention, et mettant fin de ce fait à toute possibilité d’élaborer le rapport annuel de la Cimade sur les CRA, qui fait autorité, tant en France que dans le reste de l’Europe et dans le monde.

 

- l’engagement de « respecter une confidentialité », empêchant désormais, lui aussi, toute action de témoignage sur les CRA telle que la publication annuelle de ce rapport.

 

- la réduction du rôle des intervenants dans les CRA à une fonction d’ «information sur les droits», droits – notamment en matière de recours juridiques – que les étrangers retenus ne pourront désormais exercer que par leurs propres moyens : il s’agit bien de faire disparaître l’aide juridique assurée jusqu’à présent par la Cimade.

 

- l’interdiction faite à deux associations de souscrire conjointement à l’offre publique: ainsi, le Secours catholique et la Cimade, qui parlent d’une même voix et agissent de concert, ne pourront pas postuler ensemble.

 

A travers la Cimade , ainsi éliminée, et perdant du même coup une grande partie de ses ressources budgétaires, le gouvernement attente à l’action de vigilance citoyenne de la société civile, indispensable à l’exercice de la démocratie: personne ne peut nier la disponibilité, la compétence et le dévouement sans limites de ses équipiers sur le terrain. Peu d’associations, sinon aucune, ne peuvent prétendre aujourd’hui à une telle qualité d’expertise, d’écoute et de réconfort en matière d’aide aux étrangers : ainsi, ce n’est pas pour rien que des membres du Secours catholique sont engagés sur ce terrain sous la bannière de la Cimade.

 

L’objectif clair du gouvernement est de faire évoluer les CRA en centres fermés destinés à accueillir tous les migrants dès leur arrivée sur le territoire français: il sera dès lors impossible de formuler toute demande de régularisation en dehors de ces centres. Et, en cas de refus, l’expulsion n’en sera que plus facilement exécutée.

 

Nous tenons à vous informer de ces mesures pour le moins inquiétantes : en signifiant à tous ces humains désorientés, qui ont cru trouver dans l’émigration la solution à leur situation désespérée dans leurs pays d’origine, qu’ils seront désormais livrés à eux-mêmes pour leur défense, elles portent atteinte aux droits fondamentaux des migrants. Au surplus, elles portent en germe une aggravation supplémentaire des tensions sociales et intercommunautaires.

 

Nous vous demandons d’intervenir avec tous les moyens dont vous disposez, et de la manière appropriée qui vous semblera la plus efficace, pour empêcher leur application. Et, pour aider la Cimade en ces temps difficiles, toute aide financière serait la bienvenue. [1]

 

Merci, et cordialement à vous,

 

[1] Chèques à adresser à la Cimade nationale, 64 rue de Clisson, 75013 Paris. NB : tout don donne droit à une déduction fiscale de 66% sur l’impôt sur le revenu.

L’idée de l’autonomie de la Kabylie est une réaction aux extrémismes

drapeaukabyle.jpgJe pense que l’idée de l’autonomie de
la Kabylie est une réaction aux extrémismes de l’autre bord qui ont toujours éludé les questions identitaires pour ne pas dire plus. On s’est tellement fait une fixation sur l’unité à tout prix qu’on a stigmatisé l’idée même de diversité et de différence entre les Algériens. C’est le colonialisme qui a commencé par créer les divisions en opposant les uns aux autres, les bons et les mauvais… Malheureusement les politiciens algériens depuis Messali n’ont pas fait mieux et ont enraciné l’anti-kabylisme au sein du peuple. Il n’y a qu’à voir les réactions agressives et pleines de mépris dans ce même site. Comment réagir quant on vous déniez ou qu’on fait tout pour vous “détourner” de votre langue maternelle. Sur ce plan, on n’est pas sorti de l’auberge et je me sens opprimé. S’il fallait attendre l’avènement d’une démocratie pour aborder les problèmes, on risque d’attendre… la question n’est pas si simple.

Par Hedil

Le plagiat du Jeune Indépendant !

nlogo.gifCet article est publié dans l’édition du lundi 22 septembre 2008 du quotidien Le Jeune indépendant. Je trouve que le journal a plagié mon blog www.ffs1963.unblog. L’auteur de l’article a repris intégralement l’information que j’ai donnée dans la rubrique Confidences le 12 septembre 2008. Vous pouvez vérifier dans la rubrique et vous allez vous rendre compte que même le titre a été volé. Une telle pratique n’honore pas la presse algérienne.

El Mouhtarem 

Les cadres étrangers de Djezzy ont tous quitté l’Algérie

Selon des sources crédibles, «les cadres étrangers travaillant pour le compte de Djezzy ont tous quitté l’Algérie depuis quelques jours ». Si certains affirment que ces cadres seront de retour après le mois de ramadan,  d’autres affirment cependant que « le départ est plutôt lié aux problèmes que vit l’entreprise égyptienne de téléphonie mobile ces derniers mois». Le groupe Orascom, bien implanté en Algérie avec l’appui de Djezzy, le premier opérateur mobile, a reçu coup sur coup deux coups de semonce de la part des autorités algériennes. Une fois, lorsque le président Bouteflika avait fustigé le groupe qui avait quelques jours auparavant cédé l’usine de ciment de Msila  à la société française Lafarge pour un montant avoisinant 2 milliards d’euros, et ensuite quand le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Hamid Bessalah, a demandé à l’opérateur Orascom Télécom Algérie, qui exploite la marque commerciale Djezzy, d’être « en harmonie avec la législation en vigueur ». Cette mise en garde du ministère, la première du genre depuis l’implantation de Djezzy en Algérie en 2001, confirme les « difficultés » auxquelles est confronté l’opérateur depuis quelques semaines. Alors qu’Orascom Télécom Algérie (OTA) a réalisé un chiffre d’affaires de 987,974 millions de dollars, en hausse de 18% par rapport à la même période de 2007 (831,978 millions), elle a revu à la baisse ses dépenses d’investissement en Algérie. En effet, Djezzy a dépensé au 30 juin 2008 quelque 72 millions de dollars contre 159 millions à la même période de l’année dernière, soit 54,7% de réduction. Djezzy n’est pas à son premier  « coup de frein » en matière d’investissement puisque cet opérateur avait déjà réduit son investissement de 39 % au premier trimestre de l’année en cours. Des rumeurs ont également circulé sur le rachat de la licence du promoteur égyptien de téléphonie en Algérie par France Télécom. Bien que ces rumeurs aient été vite démenties par Naguib Sawiris dans un message adressé aux employés de la société algérienne,  il n’en demeure pas moins que des soupçons de transfert d’argent vers une banque basée à Paris pèsent sur cette multinationale. Tout comme les informations faisant état d’une double enquête  émanant de la Banque nationale et de l’IGF n’ont pas été démenties à ce jour. Le groupe Orascom appartenant à la famille Sawiris  n’en finit pas de mordre la poussière en Algérie. La méfiance naissante des autorités algériennes à l’égard du groupe risque de bouleverser totalement la hiérarchie de la téléphonie mobile. F. B (Le Jeune indépendant)

Les cadres étrangers de Djezzy ont tous quitté l’Algérie (12 septembre 2008)

Nous apprenons d’une source crédible que les cadres étrangers de Djezzy ont tous quitté l’Algérie depuis quelques jours. Si certains affirment que ces cadres seront de retour après le mois de ramadan, notre source affirme que le départ est plutôt lié aux problèmes de vit l’entreprise égyptienne de téléphonie mobile ces derniers mois. El Mouhtarem

Kesentini fustige le rapport US sur la liberté de culte en Algérie

 

ksentini.jpgLe président de la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l’homme, Farouk Ksentini, a jugé disproportionné le rapport annuel du département d’Etat américain sur le culte en Algérie. «Ce rapport n’est pas totalement objectif et cache des arrière-pensées politiques», a déclaré hier, à la radio, Farouk Ksentini « Par ce genre de rapport, on cherche à nuire à notre pays et à d’autres comme la Chine où les droits de l’homme tels qu’ils sont décrits, ne sont pas la réalité. Dans ce rapport, le département d’Etat américain a été très sévère avec l’Algérie », a souligné Ksentini.

Enseignants contractuels: rassemblement ce matin à El-Mouradia

Le Conseil national des enseignants contractuels a décidé de tenir un rassemblement à la place d’El-Mouradia, lundi lundi. «Les solutions proposées par le ministère de l’Education ne répondent pas aux doléances des enseignants contractuels et les ignorent totalement en passant outre leurs exigences et en ignorant même leur situation délétère», faisait remarquer, Boumaza Walid, porte-parole du syndicat, à l’occasion d’une conférence de presse organisée au siège du Snapap.

 

Au sujet du concours de recrutement organisé par le ministère de tutelle, les enseignants ont souligné «le manque de transparence qui caractérise ce type de concours et la manière avec laquelle ils sont organisés». Et de poursuivre: «Comment expliquer que des licenciés en littérature arabe ou française, avec 5 ans d’expérience, se soient vu recaler, devant ainsi passer un concours pour un poste d’enseignent du cycle moyen? Pourquoi la tutelle est-elle revenue sur la décision de renouvellement des contrats?».

Nassira Belloula: « Je voudrais clore ce débat que je n’ai pas voulu »

nassira11.jpgJe voudrais clore ce débat que je n’ai pas voulu. Le journalisme est ce qu’il est je ne porte pas de jugements car moi j’ai fait mes armes avec des hommes remarquables comme Said Mekbel et bien d’autres. Aujourd’hui, certes, je partage en partie votre avis sur la descente “en enfer ” de ce journalisme qui au temps fort était un symbole, les patrons sont devenus mercantiles, les journalistes (pas tous) des gratteurs, qui n’aspirent qu’a profiter d’une situation ou d’une autre.

Le journalisme dans notre pays est grangréné lui aussi comme tant d’autres organismes et institutions. la commission des droits de l’homme n’est pas noire ou blanche, il ya un juste milieu oû j’ai décidé de me placer moi et bien d’autres membres (appartenant à la société civile) qui tentent en dépit de tout ce qui se dit de faire un travail. Je ne pense pas Monsieur que cela entâchera ni ma carrière ni mon parcours, j’en suis consciente, car ce que j’ai fait comme travail dans cette commission est honorable (mes activités en attestent et mes rapports aussi). Il ne s’agit pas de politique ni d’autres considérations mais d’un travail sur le terrain, d’un travail humain.

Il y’a deux ans j’ai quitté Liberté sans état d’âme pensant que c’était fini avec le journalisme qui ne répondait plus à mes aspirations. Enfin bref, je ne voudrais pas que l’on considère ma franchise comme une forme de “mésirabilisme” comme j’ai du le lire dans un commentaire. J’aspire à une carrière d’écrivaine. Autre chose, je ne porte pas de jugement sur les personnes qui n’étaient pas là, durant les dures périodes, chacun et ses raisons. Moi, certes, je suis restée, j’ai fais ce que je pouvais pour surivire comme tous les Algériens, j’ai combattu le terrorisme à ma mnière comme tant de femmes, je le referais s’il s’avèrerai nécessaire et surtout, je ne pardonnerai jamais ce que j’ai vécu, j’ai vu, ceux que j’ai pleuré aussi….c’est juste que je ne peux pas admettre que l’on mette ma crédibilité en jeu ainsi.Alors soyons indulgents les uns envers les autres, les choses ne sont faciles pour personne et le pays n’est pas facile non plus, surtout ces derniers temps où tout va de travers.

 

Sans préjugés.

Sniper répond à Nassira Belloula

algerie.jpgMme Nassira Belloula,
D’abord je déplore la triste histoire qui s’est produite entre vous et votre journal. Je suis certain que vous ne tarderez pas à vous caser ailleurs. Mais ma sympathie pour vous dans cette affaire ne m’empêche pas d’être libre de mes opinions et très direct avec vous

Excusez moi de vous dire que j’ai du mal à admettre que vous avez fait “une carrière exemplaire dans le journalisme”. Je me demande même si cela a un sens en Algérie. Je n’ai pas encore vu un Watergate algérien. Et ce ne sont pas les scandales qui manquent. À part Salima Tlemçani et Belhouchet qui ont pu faire il y a quelques années, une timide enquête, sans conséquence d’ailleurs, sur le cartel d’Oran et ses liens étroits avec des hauts fonctionnaires locaux et des officiers militaires, notre journalisme est loin, très loin, de remplir son rôle de contre pouvoir. À la limite ont-ils causé des désagréments à un ou deux ministres, comme une mouche qui dérangerait la somnolence d’un tire-au-flanc. Les médias algériens dits indépendants sont muselés, soudoyés, contrôlés, assujettis matériellement, etc. Ils ne peuvent constituer une source de fierté. Vu l’état général catastrophique du pays, aucun corps professionnel à vocation politico social ne peut se vanter d’avoir fait son travail de manière exemplaire. Tout le monde a failli ou trahi. Le journalisme ne pèse pas lourd sur la balance dans le rapport de force qui oppose le peuple meurtri et le la tyrannie oligarchique avec sa série de gouvernements fantoches qui se sont succédé depuis l’indépendance. On n’a pas eu nos Abane Ramdane, Ben M’hidi en journalisme alors… 

Mais ce que je trouve le plus déplorable dans votre parcours c’est votre participation dans la commission de Kesentini. Le blanchisseur des assassins. Comment pouvez-vous tirer une fierté d’une commission qui a été créée, mandatée et manipulée par le système pour l’absoudre et le laver de ses crimes. Comment pouvez-vous avoir la conscience tranquille en fermant les yeux sur les atrocités qui ont été commises par des éléments plus ou moins hauts placés de l’Armée? Comment pouvez-vous vendre à bas prix votre virginité morale et votre statut de femme intègre pour œuvrer à régler le crime des 7000 Algériens disparus, comme s’ils étaient des dégâts matériels?
Pouvez-vous proposer des indemnités à Mme Mecili en lui interdisant la recherche de la vérité et de la justice sur la mort de son mari? M. Ksentini peut-il aller chez le juge Thouvenot et de lui déclarer et lui expliquer son concept de “l’Etat est responsable et non coupable” dans l’affaire de M. Mecili ? 

Votre commission ressemble à celle “indépendante” (CNISEP) qui devait chapeauter les élections présidentielles de 1999. Un autre “sage”, M. Mohamed Bejaoui, qui a accepté de mettre sur la table sa sagesse, son intégrité et sa notoriété internationale au service de institution spécialisée dans la confiscation de la volonté populaire. On sait comment se sont déroulées lesdites élections et on sait quelles récompenses et quels honneurs a eu par la suite notre grand juriste. 

Une dernière question très troublante à propos des enfants malheureux qui semblent être l’une de vos préoccupations. On a entendu M. Zerhouni porter de graves accusations contre des réseaux marocains spécialisés dans le kidnapping d’enfants algériens dans les wilayas de l’ouest pour les vendre à des cliniques privées qui les tueraient pour utiliser certains de leurs organes. Pourquoi il n’y eut pas eu de suite sur le plan international. Où sont passés nos journalistes valeureux pour enquêter sur ces crimes? L’Algérie est-elle devenue une terre de l’impunité? Qu’a fait le pouvoir pour demander au Maroc des éclaircissements? À défaut de collaboration pourquoi, il n’a pas porté cette grave question devant des instances internationales? Le nombre d’enfants disparus dans cette région est ahurissant. Où sont notre pays et notre patriotisme? Vous parlez de journalisme exemplaire…

Par Sniper

Réaction de Nassira Belloula

nassira1.jpgCher monsieur
 
Je viens de tomber sur votre blog et sur l’article me concernant. Je suis un peu désorientée, car je ne voudrais pas d’un tel débat me concernant. Je ne suis pas contre la liberté d’expression, loin de là, les gens ont le droit de dire ce qu’ils veulent. Mais je ne voudrais en aucun cas que mon nom soit ainsi malmené ou soutenu. J’ai fait une carrière exemplaire dans le journalisme, j’en suis fière. Je suis fière aussi de faire partie d’une commission (1), certes décriée mais qui est constituée de personnes remarquables qui donnent de leurs temps. Il ne faut pas parler des choses que l’on ne sait pas.

 

A comprendre les uns et les autres, il est facile de céder au négativisme et à la critique sans fondements. Mes principes m’ont menés là ou je le souhaite, je n’ai jamais dévié de ma trajectoire d’une femme démocrate, libre, citoyenne, respectueuse, qui croit au respect de la personne humaine, au droit de la personne humaine. Une femme qui se bat pour y arriver par tous les moyens qui lui sont donnés et ma joie est telle  quand j’arrive enfin à concrétiser une seule petite action et dieu merci, j’arrive en dépit de tous à poursuivre un petit bout de chemin, très petit mais sûr et sans aucune honte. Je n’ai jamais trompée dans aucune magouille, ni profiter d’aucune position, ni courbée l’échine à aucun moment. 

 

Je vis simplement, croyant fermement à ce que je fais.  Adorant écrire, le résultat est mes huit livres qui en disent long sur mon profil. J’habite un petit deux pièces, je n’ai pas de véhicule et mes étés je les passe sur les routes du pays à visiter les prisons, les hôpitaux, les centres d’accueil d’enfants privés de famille…..
 
Mon licenciement du journal (2) s’est fait d’une manière brutale et insultante et c’était juste cela que les amis du Dzilit voulaient mettre en exergue sans plus. Je ne veux ni jeter en pâtures H’mida Ayachi ni qui que ce soit.
Je ne peux pas demander au bloggeur de ce site de supprimer tout ce qui s’était dit, ce serait certes mon souhait, mais je respecte la liberté d’expression. Mais SVP, revenant à d’autres préoccupations plus importantes que moi et je suis prête à débattre avec vous.
Merci
Nassira Belloula

(1) Commission Nationale Consultative pour la Promotion et la Protection des Droits de l’Homme, CNCPPDH que préside Farouk Ksentini

(2) Algérie News 

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