19 octobre, 2008
La famille de Samir Benhammed écrit à Ali Yahia Abdennour
Constantine, le 19/10/08
Mr.BENMAHAMMED KAMEL
206 CITE KADDOUR BOUMEDDOUS
CONSTANTINE
Algérie
A Monsieur
Ali Yahia Abdenour
Objet: Demande d’aide.
Monsieur ;
J’ai l’insigne honneur de venir très respectueusement solliciter votre aide contre une HOGRA caractérisée et un abus de pouvoir flagrant de certaines autorités locales et nationales.
Tout en vous priant d’accepter mes excuses anticipées de vous adresser cet appel à l’aide, je vous fais savoir Monsieur que j’ai utilisé toutes les voies légales et possibles pour faire entendre le cri de mon frère Med SAMlR injustement incarcéré en juin 2006 et condamné à trois (03) ans de prison ferme en novembre 2007.
Mon FRERE commissaire pricipal et Ex Directeur des RG à ANNABA est victime d’un complot ourdi par des Responsables de la police soutenus par une justice aux ordres.
Depuis son incarcération injustifiée, il n’a pas cessé de clamer son innocence et de réclamer l’ouverture d’une enquête par une commission neutre.
Deux (02) enquêtes diligentées par deux SCE de police et justice ont mis à jour l’existence d’un complot à l’encontre de mon frère dont le seul tort est d’avoir fait honnêtement son travail sans tenir compte du grade ou du lien de parenté des personnes en faute lesquelles ont usé de leur pouvoir et de leurs connaissance ou parents pour le faire taire et le briser définitivement pour protéger leurs intérêts et continuer à traire impunément la vache à lait.
Ces personnes sont coupables de blanchiment d’argent, de trafic de drogue, de détournement de fonds, d’abus de pouvoir et autres faits délictueux.
Mes nombreuses doléances aux hautes autorités du pays y compris à Monsieur le Président de la République pour la désignation d’une commission d’enquête neutre sont restées lettres mortes.
Les doléances sus citées, une grève de la faim de 26 jours du détenu et de sa famille, des menaces de liquidation physique, plus d’une centaine d’articles sur différents quotidiens et hébdomadaires nationaux durant les années 2006, 2007 et 2008 n’ont pas suffi à faire sortir de leur léthargie et de leur indifférence les autorités concernées.
Qu’on ne veuille pas poursuivre telle ou telle personne bien placée ou bien épaulée, je le conçois dans notre pauvre pays devenu célébre par ses scandales économiques mais qu’on punisse le fonctionnaire qui dénonce des faits délictueux, ça va vraiment à contresens de toute logique.
Avec une telle conscience de certaines autorités politiques et un tel mépris des droits élémentaires du citoyen, notre pauvre Algérie qui a payé un lourd tribut pour sa liberté est bien mal lotie. Puisse Dieu le Tout Puissant et à qui je m’en remets entièrement ainsi que toute ma famille fasse en sorte que de vrais nationalistes épris de justice et d’équité prennent le relais pour un avenir plus serein et plus radieux de générations montantes.
En vous priant de m’excuser encore une fois pour cette incursion dans votre quotidien, veuillez agréer, Monsieur l’expression de ma parfaite considération.