21 octobre, 2008
L’Algérie interdit l’importation des médicaments déjà produits localement
Le gouvernement algérien a décidé d’interdire l’importation des médicaments qui sont déjà produits en Algérie, a annoncé mardi le ministre de la Communication Abderrachid Boukerzaza.
« Le Conseil de gouvernement a décidé mardi d’interdire l’importation des médicaments qui sont déjà produits en Algérie », a déclaré M. Boukerzaza au cours d’une conférence de presse à l’issue de ce conseil de gouvernement. Le gouvernement a décidé également de « faire obligation » aux opérateurs et laboratoires pharmaceutiques étrangers, souhaitant distribuer leurs produits en Algérie, « d’investir dans le pays », a-t-il ajouté, cité par l’APS.
L’Algérie va par ailleurs encourager davantage la production locale des médicaments, notamment génériques, selon M. Boukerzaza.
Ces décisions interviennent à la suite de l’ »augmentation croissante » de la facture d’importation des médicaments et de la « baisse » de la production nationale dans le domaine de l’industrie pharmaceutique, a ajouté le ministre.
L’Algérie a importé pour 1,8 milliard de dollars de médicaments en 2007 contre 500 millions de dollars en 2000, selon les chiffres officiels. « La facture d’importation du médicament augmente de 20 à 30% par an », selon le directeur général du groupe public Saidal (médicaments), Rachid Zaouani.
M. Boukerzaza a indiqué également que la facture des remboursements au niveau de la Caisse nationale d’assurance sociale (CNAS) est passée de 230 millions d’euros en 2001 à 700 millions d’euros en 2008.