Affaire d’atteinte au coran:Samia S. acquittée

coran.bmpSamia S., accusée d’avoir souillé le Coran et condamnée au mois de septembre dernier à 10 ans de prison ferme, a été acquittée hier par le juge près la chambre pénale de la cour de Biskra.

Pour rappel, l’affaire de cette femme d’une trentaine d’années qui est détenue dans un établissement pénitentiaire de Biskra pour une affaire civile, avait malencontreusement fait tomber un exemplaire du Coran dans un récipient d’eau au cours d’une altercation avec ses codétenues. C’est sur la base de témoignages de ces dernières qui avaient affirmé l’avoir vue déchirer le Livre saint qu’elle sera condamnée sans l’assistance d’un avocat par le tribunal de première instance près la cour de Biskra.

Commentaires

  1. Ali ou mouh dit :

    Heureusement que le ridicule ne tue pas

  2. wi yilan' dit :

    Si le ridicule ne tue pas, le sérieux le fait sûrement. Il prend tout son temps mais il tue, le sérieux. Il commence par atrophier le cerveau puis il cloisonne le cœur ; enfin il réduit la personne à un sac ambiant de chair et d’os sans perspective autre que le rétrécissement de la vision, jusqu’à ne plus voir ni sentir ni ce qui lui arrive à elle-même ni ce qui se produit sous ses yeux.
    C’était bien la peine d’accéder à l’indépendance (âkl salim fi gism salim, vous souvenez-vous ?) !

    Ce genre de procès, ajouté à ceux des convertis et des candidats à l’émigration clandestine, rappelle trop l’état d’esprit en Allemagne pré-nazie et en Italie fasciste entre autre, partout ailleurs en général en situation de dictature.
    Je ne sais pas si l’on peut encore en appeler à la clémence d’Allah. Allah nous a doté d’un cerveau et d’une conscience. Si nous ne savons pas en faire usage, nous en sommes seuls responsables. Il ne faut pas confondre la direction du pays et celle de l’univers et attendre d’Allah qu’il règle les inconduites, les tyrannies et les silences de tous. Cette tâche revient aux gouvernements et aux gouvernés, ici et maintenant.

    La question qui se pose pourrait être : est-ce que les algériens ont encore suffisamment de « coeur » pour faire les bons choix ? Parfois, à lire ce blog, j’ai l’impression de regarder à travers les barreaux d’une cage dans laquelle les locataires ne peuvent rien voir d’autre que les barreaux entre lesquels ils tournent en rond … Comme dans un état de déprime où, tout en sachant que l’on n’est pas bien, on ne sait pas de quoi on n’est pas bien et comment en sortir …

    Je ne veux pas terminer sur cette note terriblement noire. Des peuples ont souffert des drames identiques et plus insupportables encore ; les algériens l’oublient-ils ? Ils sont tout de même parvenus à en sortir, d’une façon ou d’une autre ; cela aussi, les algériens le savent. La façon la plus sûre étant à mon avis celle qui ne recourt pas à la violence. Pour la raison que la violence ne se maîtrise pas et laisse toujours des rancunes profondes.

    Il serait trop facile d’exprimer le souhait de voir les choses s’arranger. Je choisis d’inviter certains participants à ce blog à faire un effort de non violence dans leurs contributions, à en exclure les accusations, l’esprit de clan, les informations incomplètes donc insidieuses, les attaques personnelles ….

    Il me semble que si les échanges sur ce blog, et d’autres sans doute, parviennent à se faire dans cet esprit-là, ce serait une première étape vers une prise de conscience partagée de ce qui est bon pour tous.

  3. Sniper dit :

    Chère Wi Yilan

    Je ne suis pas toujours d’accord avec ce que vous dites mais je suis très content de vous relire. Ça fait un bail.

  4. wi yilan' dit :

    Merci pour ce propos cordial, cher Sniper ; soyez assuré que je partage votre plaisir.

    Je crois savoir pourquoi vous n’êtes pas « toujours » d’accord avec moi : je parle un langage d’un autre temps, dont le rythme est tellement lent qu’il vous est difficile de le suivre. Mais si votre impatience est légitime étant donné les circonstances, je crois qu’elle ne rend pas service. Cela ne signifie pas que les uns font mieux que les autres ; seulement qu’il nous faut en prendre conscient et faire un effort volontaire pour parvenir à faire quelque chose ensemble

    Je précise que je ne fais pas la morale : j’appelle à une véritable stratégie de survie. Or, on ne peut pas survivre les uns CONTRE les autres.

    A bientôt

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