L’octroi au Maroc du « Statut avancé » dans ses relations de partenariat avec l’Union européenne, constitue un développement historique qualitatif, dans la continuité des liens traditionnels tissés entre les deux parties depuis les années soixante, a souligné Taïeb Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la coopération du Maroc.
Le ministre a rappelé, à cet égard, la volonté exprimée par S.M. le Roi Mohammed VI, le 20 mars 2000 de faire accéder le Maroc, dans ses relations avec l’UE, à un statut plus que le partenariat et moins que l’adhésion.
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Abordant le contenu du « Statut avancé » accordé au Maroc, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération a relevé que le document adopté, à cette fin, lors de la 7ème session du Conseil d’association Maroc-UE, se décline comme « une feuille de route » prévoyant des mécanismes de suivi pour la mise en œuvre d’une batterie de mesures, applicables dès à présent ou d’opérations programmées sur le moyen terme, avec des engagements clairs de la partie européenne. Au niveau du dialogue stratégique et politique, a ajouté le ministre, il a été convenu d’examiner la possibilité d’une rencontre au sommet entre le Maroc et l’Union européenne, d’intensifier à plusieurs niveaux le dialogue politique relatif aux développements et crises régionales et internationales, de créer une commission parlementaire mixte entre les Parlements marocain et européen, en plus de la coopération entre les partis et groupements politiques..Pour ce qui est du volet économique, a poursuivi M. Fassi Fihri, les deux parties ont décidé de conclure un accord approfondi et global de libre-échange et rapprocher les législations qui encouragent l’intégration économique avec pour objectif la mise en place d’un espace économique commun semblable à celui établi avec les Etats européens non membres de l’UE, tels que la Suisse et la Norvège.
Il a également été décidé de mener des opérations d’encouragement des investissements, notamment par les PME européennes, de soutenir progressivement le secteur agricole en adéquation avec la stratégie « Plan Maroc vert », de connecter le Maroc aux réseaux européens de l’énergie et du transport, de coopérer dans les domaines des technologies des télécommunications, des mines, de l’environnement et de l’eau.
Au plan de la coopération financière, et sachant que le budget de l’UE est défini et programmé jusqu’à 2013, l’accent a été mis sur la nécessité de mettre à profit toutes les opportunités additionnelles dans le cadre du budget actuel avec un engagement européen de faire bénéficier le Maroc, à partir de 2014, des possibilités et moyens financiers adaptés et qui se limitent jusqu’à aujourd’hui à un soutien aux régions européennes. M. Fassi Fihri a d’autre part rappelé qu’aux plans humain et social, il a été convenu de renforcer les acquis de la communauté marocaine établie en Europe et garantir ses droits professionnels et sociaux, de coopérer en matière d’immigration légale, de lutte contre l’immigration clandestine et d’organisation de la circulation des personnes, d’encourager les réseaux d’échange et de concertation entre les acteurs de la société civile, de développer la coopération pour accroître les capacités marocaines dans les domaines de la recherche scientifique, technologique et industrielle et favoriser une plus large coopération des collectivités territoriales, des opérateurs économiques et des partenaires sociaux.
Le ministre a conclu que le statut avancé constitue une étape importante dans le processus de partenariat qui insufflera une grande impulsion au processus de rapprochement permanent entre le Maroc et l’UE et une concrétisation réelle de la volonté des deux parties de passer à une vitesse supérieure dans leurs relations de partenariat et d’intégration, de manière à baliser le chemin devant la conclusion d’un nouvel accord de partenariat d’avant-garde sur le moyen terme.
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Le Matin.ma