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Archive pour le 9 novembre, 2008

Révision de la constitution: la commission parlementaire mixte installée

bouhara20abderrazak.jpgLe président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a installé samedi la commission parlementaire mixte conformément à l’article 100 de la loi organique régissant les relations entre les deux chambres du parlement et le gouvernement, a indiqué un communiqué du Conseil. La commission a entamé ses travaux en désignant Abderrezak Bouhara président et Messaoud Chihoub rapporteur. La commission élaborera le projet de règlement intérieur relatif aux séances du parlement et le rapport concernant la révision de la constitution initiée par le président de la République. Les deux chambres du parlement se réuniront mercredi prochain à 10h au Palais des Nations (Club des pins), indique encore le communiqué du Conseil de la nation. (APS)

Photo: Abderrazak Bouhara

Les phrases du jour…

rire.jpg« En attendant les lièvres, Bouteflika convoque les parlementaires au Club des lapins »

Par El mouhtarem

« La différence entre Obama et Bouteflika: le premier est âgé de 47 ans, le second est depuis 47 ans au pouvoir ».

Par Jeunesse brisée

On ne peut permettre à quiconque de livrer le pays aux prédateurs du monde

logopredateursmontreal.jpgJe pense que les dossiers économiques sont importants à traiter en ces temps de gesticulations politiciennes. Il faut des arguments forts pour dénoncer les mauvaises actions qui n’induisent que de déplorables perspectives pour le pays.

En ces temps modernes, cette guerre qui oppose les fervents de la légalité et de la justice et les clans mus simplement par le gain facile et l’argent. Il faut des indices forts pour démentir les fausses déclarations et montrer les menteurs.
De nos jours, la trahison c’est cela.
Démolir un homme politique, une organisation sociale, un parti ou un administrateur de deniers publics , rien n’est plus efficace que de rendre public ces agissements hors normes.

En effet, compte tenu du fait que la vie politique est enlacée dans des limites très précises. Que l’Etat d’urgence permanent est le mode de gestion choisi, parce qu’il est simple et qu’on n’a pas la volonté, la force et l’intelligence de faire comme tout le monde, en libérant les initiatives. Que les médias sont muselés et se complaisent dans cette position de “professionnels” ayant choisi d’être des “ânes” porteur de fardeaux et de dispensateurs de bonnes aventures.

Que la majorité de journalistes censés enquêter, nous informer, faire connaitre les opinions des uns et des autres pour former un tant soit peu la population sont devenus des prêtes noms volontaires et des nègres de l’écriture. Aucun journal ne se distingue. Tous les mêmes, tous nous saoulent avec les salamaleks et les éternels clichets et formules creuses. La presse compose pour avoir les faveurs de l’ANEP. Ils me font penser à une classe de gosses qui, à une proposition du maître, disent tous: moi monsieur, moi monsieur… avec des gens démunis de courage on n’ira pas loin; la preuve on fait du sur place et on recule.

En Algérie, les partis n’ont pas de programme, n’ont pas de stratégie, ils ne veulent pas d’ententes horizontales. Ils restent sur la scène politique, seuls, tels des piloris chetifs et fins qui se regardent le nombril et disent ana ouana…

Les faiseurs de “roi” ont compris. Ils se taisent sur leurs agissements délictuels pour mieux les manipuler et les orienter. A d’autres, ils donnent des facilités pour amasser de l’argent et ainsi tout est sous contrôle.

L’Algérie n’intéresse pas les hommes, les dirigeants incultes ou savants avec les livres n’aiment pas voir le peuple joyeux et heureux de vivre. Ils aiment les voir dans la désolation pour mieux jubiler de leur vie de castrés. Rien n’est plus insupportable pour un homme au vrai sens du terme, que d’être traité de nul par un chef plus que nul. Rien n’est plus intolérable pour un homme que de voir un chef traiter ses concitoyens de sales.

Que dire de plus de nos partis ? Le PT est la négation même, il critique Temmar et vénére le vrai chef. Le FNA se cherche car il sait qu’il ne représente pas une force de changement, c’est en quelque sorte un enfant illégitime qui se cherche et qui veut exister en tant que FLN bis et remodelé.
Le RCD sous des aspects extérieurs d’opposants, il a en son sein des compétences, des libéraux et des laïcs qui utilisent la querelle traditionnelle pour diminuer son emprise sur les gens. Ils cultivent également une opposition farouche au FFS qui ne s’explique que par la manipulation dont ils ont la matière d’oeuvre.

Le MSP et son chef, lequel a découvert des faramineux avantages d’être du côté des forts, se plaisent dans cette cour bénie du moment, car ils veillent à satisfaire les ”besoins”. Besoin d’exister, de parader, de palabrer. Ces gens n’apportent rien de bien à la construction du pays. Ils ne savent pas travailler, ils ne l’ont jamais fait.

Le RND, est le ¨Parti des retourneurs de veste”. Ils ont dit présents opportunément à un moment donné, quand le Président et le chef militaire (devenu milliardaire) voulait s’offrir une légitimité et un Parti. Ils renferment en son sein des hommes qui ne trouvaient pas de strapontin, alors ils se sont offerts des fauteuils, la preuve ça marche. Le RND s’est formé à un moment donné en tant de composante pour rivaliser avec le FLN qui a perdu en 1988 son prestige. Or les éléphants du FLN sont toujours présents, ils ne veulent pas partager le festin. Ils sont revenus pour nous achever.

Le FLN un parti historique, usé et vieilli car il a pas su se transformer en un parti qui perpétue les principes et les idéaux de ceux qui sont morts pour que l’on vive en paix. Le parti est devenu un ramassi d’hommes et de femmes qui n’ont plus les mêmes principes et les mêmes idéaux. Le pouvoir corrompt et il change les hommes surtout quand les acteurs sont des arrivistes ignares. Les grandes révolutions du monde et les grandes réalisations des nations ne sont jamais des oeuvres d’arrivistes et d’ignares mais toujours de têtes pensantes, quand bien même l’histoire nous a appris également que les grandes réalisations ont souvent été récupérées et utilisées à leurs profits par des opportunistes ignares qui savent applaudir et lever les mains. Ce sont ces hommes qui sont dans les différentes institutions et organismes algériens. Beaucoup de gens bien et capables ont été déclarés hors jeu.

Enfin, si je dis tout cas c’est pour arriver à dire qu’il faut reconnaitre aux enquêtes honnêtes la faculté de briser les tabous et de dévoiler les forces incultes qui minent les rouages de l’ Etat et tant qu’on ne le fait pas, rien ne permet de dire que les choses vont changer dans le bon sens.

Les services spécialisés, les compétences internes sont muselés et des dossiers scabreux enterrés. La Cour des comptes ne fonctionne pas, les services secrets algériens sont téléguidés sur des questions de politique; l’Agence contre la corruption inopérante dans les faits, certains se partagent les butins et tout continuera ainsi si rien n’est fait.

Comme dans tous les pays, il y a des cadres intégres et compétents qui oeuvrent dans l’ombre et qui limitent chaque fois que possible la dépravation des rouages économiques, mais ces gens ont besoin de résultats de fait qui puissent les pousser à faire plus pour assainir le milieu.
Du plus petit délinquant en col blanc au plus gros dans les hautes sphèrs, tous sont fragiles. Pour les rendre encore plus fragiles, il faut dire clairement les choses, divulguer leurs actes mafieux, leurs vols, leurs dissimulations, leurs passe droits. Il ne faut pas diffamer pour régler des comptes, il faut combattre sereinement les situations qui remettent en cause le sérieux de l’Algérie et son avenir.

On ne peut permettre à quiconque de livrer le pays aux prédateurs du monde. On ne peut permettre à des Algériens de trahir et de composer impunément avec nos pires ennemis de demain ceux qui veulent nous enlever notre dignité. Car le jour où tous les moyens de production et de services sont entre les mains des étrangers et des multinationales, nous redeviendrons des colonisés d’un nouveau genre. Des colonisés où le syndicat n’existera plus, où le droit du travail sera réduit à sa plus simple expression, où le travail se monnayera et notre honneur prendra un coup. Nos moyens du sol et du sous-sol ainsi que nos intelligences serviront à augmenter la puissance de la honte (multinationales).

Il faut en Algerie une cellule de traitement de toutes les données qui circulent sur le net et dans les organisations internationales pour tracer notre charte, pour choisir nos hommes et remettre sur le rail l’Algérie.

On ne peut pas imaginer tout le bien qu’une telle affaire par exemple fera pour le moral des Algériens, car connaitre c’est se reconnaitre enfin des qualités d’hommes et ne pas continuer à être berner. Rien n’est au dessus de nos possibilités présentes de retracer de bout en bout le déroulement d’une affaire aussi négative et scabreuse soit-elle. On peut connaitre, délimiter les responsabilités des acteurs et des hommes qui ont bénéficié des faveurs qui s’élevent en millions de dollars. Si nous le faisons si seulement pour montrer et dire que nous savons et ainsi éviter que d’autres affaires semblables ne se préparent. Oui, en effet Algerie Télecom est une cible toute prête des vautours et ce qui s’est passé à l’endroit de cette société n’est pas neutre.

Le procédé est le même ! Depuis 1984, on restructure pour casser les entreprises, on les rend fragiles et non fiables puis on les vend et le tour est joué. On examine plus les alternatives, on fait des statistiques. Les seules statistiques qui vaillent, c’est le nombre de sociétés vendues. C’est comme Hortefeux, il faut faire du chiffre.

Qui des hommes politiques, et des dirigeants économiques en Algérie pensent à redynamiser les moyens de production construits à la sueur du front des travailleurs ? Personne … tous pensent comment se frayer un chemin pour devenir ce dont ils rêvent, riches et autant que possible dans l’arène des profiteurs, les nouveaux notables.
Mais tout n’est pas perdu, une chaîne innombrable d’hommes et de femmes n’attendent que l’occasion pour participer à faire de ce pays ce dont nous rêvons tous mais que nos ainés et nos gouvernants sont incapables de nous offrir.
Faire des modèles de démocraties..
Désolé pour la longueur de ce commentaire.

Par Mohand

Corruption: Algérie occupe la 92ème place sur 180 pays

corruption1.jpgL’ONG de lutte contre la corruption « Transparency International » vient de rendre public son Indice de perceptions de la corruption (IPC) pour 2008 – indice créé en 1995-, Indice qui donne une estimation assez fidèle sur l’étendue de la corruption au niveau de 180 pays.

L’Algérie  obtient de nouveau, et ce, pour la 6e année consécutive, une très mauvaise note — 3,2 sur 10, et un très mauvais classement, la 92ème place sur 180 pays classés ! Quels étaient les scores de l’Algérie les 5 années précédentes ? En 2007: 3 sur 10, et la 99 ème place. En 2006 : 3,1 sur 10 et 84ème place (sur 163 pays) ; en 2005 : 2,8 et 97ème place (sur 159 pays) ; en 2004 : 2,7 et 97ème place (146 pays) ; en 2003 : 2,6 et 88ème place (sur 133 pays).
 
L’Algérie est en 10ème position sur 18 pays arabes classés, après la Tunisie et le Maroc qui obtiennent de meilleurs scores (respectivement 4,4 et 3,4), le Qatar étant en tête de sous-classement régional  avec une note de 6,5, l’Irak fermant la marche avec la note désastreuse de 1,8 sur 10 !

Assassinat du Maire de Timezrit: témoignage du chef de parc

fatah.jpg(…) Diabétique, le conducteur (Fatah Saadaoui) éprouve une pressante envie d’aller au petit coin. Il tombe nez-à-nez avec ce qu’il croit être un policier. Confiant, il décline son identité et sa profession. Le défunt (Fatah Chbane), qui croit aussi avoir affaire à des policiers réguliers, se déclare aussi être maire. (…) Le chef de parc est soupçonneux, lui, qui décèle des effluves de musc et d’ambres, ces parfums  tant affectionnés par les islamistes. Mais c’est déjà trop trad… (…) « J’ai dû même leur mentir en prétendant qu’il avait six jeunes enfants alors qu’il n’en avait qu’un seul en réalité. « Comme les cœurs ne répondent pas, les accompagnateurs ont tenté de faire valoir un argument politique:  » Il n’est pas un représentant du pouvoir  mais un élu, c’est le peuple qui l’a placé maire. » Rien n’y fit ! (…)

« Nous sommes du GSPC-El-Qaïda-Maghreb et nous tuons tout ceux qui représentent l’autorité quels qu’ils soient. Pour nous, maire ou chef de daïra, c’est du pareil au même ! Partez si vous ne voulez pas connaître un  triste sort ! » rétorque-t-on fermement aux deux compagnons  d’infortune. Dos tournés, ils abdiquent enfin en dépit de leurs chimériques tentatives  d’obtenir la vie sauve au maire. En partant, le chef de parc et le chauffeur, qui ont tout de suite alerté l’APC de Timezrit, entendent deux coups de feu. En fait, c’était sans doute les deux décharges  de chevrotine avec lesquelles les terroristes ont achevé le maire de Timezrit.

Extrait La DDK

Photo: Chibane Fatah, Maire de Timezrit

Blida: destinées aux sinistrés de Ghardaïa des denrées alimentaires stockées depuis un mois !

denr.jpgInimaginable ! Des vivres destinés aux sinistrés de Ghardaïa se détériorent depuis plus d’un mois dans la salle Benomar, sise au centre- ville de Blida. Des familles touchées par les inondations sont ainsi privées de l’aide devant leur être envoyée par la wilaya de Blida en guise de solidarité. Cette situation s’est aussi négativement répercutée sur les jeunes sportifs de la ville. Le stockage de ces tonnes de marchandises entreposées interdit aux jeunes volleyeurs de pratiquer leur sport. Nous avons tenté de joindre le Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (Ceimi) afin de nous donner son avis sur cette anarchie. En vain. Le Ceimi qui avait organisé une quête au niveau de ses membres, ne pourrait ignorer cet abandon. Les responsables de la commune de Blida pensent déménager maintenant ces cartons et sacs non pas en les adressant à la wilaya de Ghardaïa qui en a pourtant encore bien besoin, mais juste pour permettre l’organisation de la fête de la police en ces lieux. Des témoins affirment que nombre d’employés de la commune et de la salle Benomar se servent de ces denrées en fin d’après-midi, ce qui ne peut être qualifié que de vol déguisé. La commission de wilaya formée d’élus et de représentants de la communauté ibadite ainsi que du Croissant-Rouge algérien brillent par leur absence et nul ne semble être inquiété par ce grand gâchis.

A. Mekfouldji

« Nous sommes de ceux qui pensent que l’Algérie est pleine de talents »

djez.jpgJe n’avais pas fini mon commentaire, désolé. Même mon PC me joue des tours. Je voulais dire également Merci à Benderouiche d’avoir pris le temps de reprendre le commentaire et de le mettre en exergue. Je m’excuse en passant auprès des blogueurs pour les multiples oublis. Ma tête va plus vite que mes doigts. J’aurais bien voulu que le modérateur en corrige quelques unes car je ne peux pas le faire. J’ai la facheuse habitude de ne pas me relire.. or après coup en me relisant j’avoue que parfois il est difficile de comprendre ce que je voulais exprimer, parfois des mots manquent etc… mais l’essentiel je crois y est. Si des gens veulent plus d’explications je n’hésiterai a leur en fournir sur ce dossier en particulier.

Je n’ai pas de compte à rendre, ni à régler. Il faut que les gens le sachent. Je veux seulement suciter le diaolgue sur ces questions économiques car elles sont aussi politiques. Ce sont des arguments forts pour démontrer que notre but est fondamentalement de défendre le bien public et que nos dirigeants ne le font pas.

Nous ne sommes pas méchants vis à vis de ceux dont nous critiquons l’action .Nous voulons dire cependant à certains malins (dont Siwaris) que nous ne sommes pas dupes et qu’ils doivent modifier leur attitude condescendante vis-à-vis des Algériens.

Cette politique remplit leur poche, c’est sûr et nous la refusons non pas parcequ’elle les enrechit en tant qu’individus mais parcequ’ils s’approprient aussi tous les pouvoirs, tous les droits et abandonnent les gens dans la désolation. Leur rôle c’est d’élever le niveau de vie des gens, de donner des espérances aux jeunes c’est comme cela qu’ils s’accompliront et qu’ils gagneront notre estime et notre appui.

Quant à nous, nous ne voulons rien, nous ne demandons rien, nous voulons seulement donner de l’espoir à ceux qui demain prendront la relève pour mieux agir, nous voulons donner des exemples simplement. Nous sommes de ceux qui pensent que l’Algérie est pleine de talents et qu’il faut qu’ils se réveillent de leurs long sommeils.

Il est temps que les jeunes disent assez aux aînés qui sont la cause première de nos déboires. Nous ne devons pas être reconnaissants à quiconque. Ceux qui ont ramené la liberté sont morts, les quelques individus restants ont oublié le noble devoir. Ils se comptent par milliers mais hélas ils ont changé, ils les ont fait changé, ils ne pensent plus, ils dévissent. Ce sont les jeunes qui comptent , et nous avons besoin de dire YES WE CAN … il suffit que ceux qui pensent avoir les coudées franches et des compétences nous disent allons y … Yallah comme disait soeur Emmanuelle et nous y serons inchallah.

Par Mohand

Un mandat de trop

vomir.jpg“Dans quelques jours, le président Abdelaziz Bouteflika, 71 ans, sera formellement autorisé à briguer en avril 2009 un troisième mandat à la tête de l’Etat algérien. Le Conseil constitutionnel a donné son feu vert, le 7 novembre, à une révision de la Constitution. Bientôt, le Parlement se réunira pour “débattre” de l’utilité de faire sauter le verrou de la Loi fondamentale limitant à deux le nombre de mandats présidentiels.

Car on y met les formes, à Alger. Personne n’est dupe, pourtant. L’issue d’un vote dans un Parlement sous contrôle ne fait pas le moindre doute. Voilà deux ans que les partis politiques autorisés militent pour un nouveau quinquennat de l’actuel président, affirmant qu’il s’agit là d’une “revendication nationale”. L’opposition est quasiment sans voix ou marginalisée.

M. Bouteflika, quant à lui, a longtemps fait mine d’hésiter, avant de se laisser convaincre. Son plus proche voisin, le président tunisien Ben Ali, ne s’apprête-t-il pas, à 72 ans, à briguer le cinquième mandat d’un règne sans partage ? Le président algérien est diminué par la maladie depuis qu’il a été opéré il y a deux ans, à Paris, officiellement d’un ulcère hémorragique. Mais sa santé n’est pas le fond du problème. Serait-il en pleine forme que la question de son maintien au pouvoir se poserait de la même façon.

L’Algérie est dans une situation catastrophique – chômage, pauvreté, émeutes, persistance du terrorisme, corruption à une large échelle -, alors que les caisses de l’Etat sont pleines. Ce n’est pas un troisième mandat de M. Bouteflika qui remettra le pays debout. La Constitution n’a pas besoin d’être révisée. Elle a besoin d’être respectée, tout comme l’intelligence des Algériens. Comment un système qui affiche si ouvertement son immobilisme peut-il rendre un minimum d’espoir à ses administrés ? Dans ce pays où 70 % de la population a moins de 30 ans, le désespoir est inquiétant : le phénomène des harragas (ces jeunes prêts à tout pour émigrer clandestinement) et les attentats-kamikazes relèvent de la même logique suicidaire. Pourtant, dans certains cercles, à Alger, on persiste à dire que M. Bouteflika est “un moindre mal” et que lui seul peut “sauver” le pays. Vision à courte vue, qui ne rend service ni à l’Algérie ni à M. Bouteflika lui-même”.

Edito Le Monde du 8 novembre 2008

C’est écrit ?

djab.jpg«La grande Révolution dans l’Histoire de l’homme passée, présente et future est la Révolution de ceux qui sont résolus à être libres. » John F. Kennedy à Khrouchtev

Jean Paul Mari, du Nouvel Observateur écrivait, en 1999 «Le coup de bélier des «six» se veut une rupture pacifique avec le pouvoir, une façon de lui démontrer qu’il ne peut plus faire cavalier seul et que son époque est révolue» Il y a presque dix ans…2008, un autre coup. De «force»

L’on se souvient comme si cela datait d’hier de ce moment historique, lorsque, désarçonné par le retrait des «six» à la veille de cette énième farce électorale d’un système rouillé – il y en qui disent pourri – jusqu’aux écrous, un ex-vizir, déguisé en candidat tentait de minimiser la portée de cet acte, salué par ceux, fort nombreux, qui en ont marre d’être embarqués à bord d’une épave. « Les candidats qui ont décidé de se retirer, clamait-il à la foule, ne sont que des cavaliers en abandon de course ! »

En fait, il n‘avait pas tout à fait tort, lui qui avait décidé de toujours avoir raison. Avait-il besoin de faire partie de la « course » pour arriver au trône ? C’était une question de forme. C’est écrit…

Vieux réflexe. Nostalgie de «l’âge d’or». Une manière comme une autre de toujours s’agripper aux jupons de l’ère stalinienne et de … l’atteler au IIIe millénaire. Celui, nous casse-ton les tympans, «de la mondialisation, des ensembles géostratégique, du GSM, d’un monde bipolaire, des autoroutes de l’information »…. De ceci, de cela et taratata !

On en est encore très loin. Trop loin. A des années lumière. Le IIIe millénaire peut attendre. Il peut nous attendre, dos au mur, près d’un rond-point. A la croisée des chemins. Il a encore du boulot : un troisième mandat à trainer tel un boulet. Il peut attendre au coin d’une rue où, parce qu’ils ne pensent pas la même chose que ceux qui les gouvernent, des êtres humains  se font traquer, braquer, embarquer et matraquer en aller retour sur les autoroutes… de la répression. C’est écrit…

Revenons sur terre. A notre ère. A notre « millénaire. » Un cavalier ? Ca sert à semer la terreur et à faire la zerda. Le dada de toute dictature qui se respecte. La traversée du désert doré d’un marchand de dignité à la criée n’a en rien entamé de sa détermination à revenir. A revenir et à revenir et à revenir encore et encore pour diriger le royaume en deuxième main et d’une main de fer. Il y aura toujours de nouvelles mains pour applaudir… C’est écrit

Discours à profusion pour le petit peuple, accusé au passage de tous « ses » malheurs. Sérénades pour ceux qui l’ont parachuté sur le damier où chacun joue son petit coup, fait sa grosse « affaire », se retire et attend… Les consignes du « souffleur ». Théâtre de toutes les dérives, les drames,  les manœuvres et les intrigues d’un régime qui continue à s’autopréscrire au peuple par l’éclat de la voix, la force des poumons, celle « du visage. » Par la force tout court ! Un régime pour qui, une tragédie n’est qu’une page qu’il va falloir déchirer, plier et expédier aux oubliettes. Un régime pour qui, une  Constitution est révisable à loisir. Comme il le veut et comme il ne le veut pas. Quand il le veut et quand il ne le veut pas. Avec qui il le veut et avec qui il ne le veut pas. Le peuple ne doit pas y fourrer son nez. Et puis, de toute façon, un nez ça se casse ou ça s’achète. Il n’y comprend rien. « Eddoustour nass mlah, a sidi ! »

Peut-il comprendre quelque chose quand tout est bradé « légalement » ? Peut-il encore comprendre quelque chose quand tout rime avec « prendre », « se rendre », « vendre », « suspendre », « se rendre ». Reste-t-il quelque chose à comprendre quand tout est clair, très clair ?

Peut-être, comme dirait l’autre qu’on domine plus facilement les peuples en excitant leurs passions [plutôt] qu’en s’occupant de leurs intérêts ? Qu’est-ce qu’on n’a pas excité et surexcité les passions en ce royaume !

Les rôles sont partagés. Les « servi-teurs » s’occupent d’eux-mêmes. Le peuple s’occupe du peuple. Après et en plus de la guerre – le seul véritable investisseur du moment – la misère, le suicide,  injectent leurs capitaux. C’est gratuit. Ca ne coûte rien à l’Etat qui « n’a plus rien à donner ! » Un « Etat » qui ne se préoccupe que de la « santé » de son baril de pétrole. Il faut bien redonner un coup de peinture aux écrous rouillés d’un système pourri.

Peut-être que certains peuples sont tout juste bons à élire les hommes qu’ils n’ont pas élus dans les isoloirs. A les applaudir une fois élus… quand même. A parcourir des kilomètres de marches « spontanées »  jusqu’au rond-point de l’incertitude pour soutenir l’insoutenable…

C’est utile un rond point. Ca permet aux peuples en quête de liberté qu’ils ont arrachée il y a des décennies, à tourner en  rond, en attendant… Et quand ils n’auront rien trouvé, ils s’arrêteront pour servir de décor sur les trottoirs aux côtés des lampadaires éteints, en position de « garde-a-vous ». Ils acclameront les cortèges officiels. Quelqu’un, toujours le même, viendra leur infliger de longs discours où il sera question du IIIe millénaire. Ne supportant pas les longs discours  au triple mandat, le IIIe millénaire prendra ses cliques et ses claques. Il préfère la liberté. Paul Eluard n’a pas écrit son nom sur les ronds-points. C’est écrit…

En plus du pétrole, le royaume restera un gros producteur de discours, de courtisans, de courtisanes, de sérénades et d’oraisons. Après tout cela, le peuple retournera tourner en rond. A l’horizon, rien de nouveau. Rien qui vaille le moindre espoir… Les mêmes ronds-points. Les mêmes « manœuvriers. » Faute de « cavaliers », ils serviront de « fous » et de « pions » aux côtés du roi. Derrière leurs lunettes, le seul artifice qui leur laisse encore un semblant d’ « humanité », ils continuent et continueront à se gargariser,  à parler de démocratie, de patrie, de nation, de « leurs »  symboles, de ceci, de cela… Ils continueront à se laisser aller à leur « grenouillage. » Le « tournebride » leur est désormais ouvert.

De nouveaux « gènes » pour une dictature génétiquement modifiée. Quant au peuple, finira-t-il par s’arrêter de tourner en rond pour tourner court et changer de direction ? Produire la liberté ? L’on se souvient comme si cela datait d’hier de notre entrée à l’école de la dictature. L’on se souviendra comme si cela n’a jamais existé… C’est écrit… Quelle misère… politique !

R. Zenati

Photo Corbis: Abdellah Djaballah, le jour du retrait des SIX

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