Je pense que les dossiers économiques sont importants à traiter en ces temps de gesticulations politiciennes. Il faut des arguments forts pour dénoncer les mauvaises actions qui n’induisent que de déplorables perspectives pour le pays.
En ces temps modernes, cette guerre qui oppose les fervents de la légalité et de la justice et les clans mus simplement par le gain facile et l’argent. Il faut des indices forts pour démentir les fausses déclarations et montrer les menteurs.
De nos jours, la trahison c’est cela.
Démolir un homme politique, une organisation sociale, un parti ou un administrateur de deniers publics , rien n’est plus efficace que de rendre public ces agissements hors normes.
En effet, compte tenu du fait que la vie politique est enlacée dans des limites très précises. Que l’Etat d’urgence permanent est le mode de gestion choisi, parce qu’il est simple et qu’on n’a pas la volonté, la force et l’intelligence de faire comme tout le monde, en libérant les initiatives. Que les médias sont muselés et se complaisent dans cette position de “professionnels” ayant choisi d’être des “ânes” porteur de fardeaux et de dispensateurs de bonnes aventures.
Que la majorité de journalistes censés enquêter, nous informer, faire connaitre les opinions des uns et des autres pour former un tant soit peu la population sont devenus des prêtes noms volontaires et des nègres de l’écriture. Aucun journal ne se distingue. Tous les mêmes, tous nous saoulent avec les salamaleks et les éternels clichets et formules creuses. La presse compose pour avoir les faveurs de l’ANEP. Ils me font penser à une classe de gosses qui, à une proposition du maître, disent tous: moi monsieur, moi monsieur… avec des gens démunis de courage on n’ira pas loin; la preuve on fait du sur place et on recule.
En Algérie, les partis n’ont pas de programme, n’ont pas de stratégie, ils ne veulent pas d’ententes horizontales. Ils restent sur la scène politique, seuls, tels des piloris chetifs et fins qui se regardent le nombril et disent ana ouana…
Les faiseurs de “roi” ont compris. Ils se taisent sur leurs agissements délictuels pour mieux les manipuler et les orienter. A d’autres, ils donnent des facilités pour amasser de l’argent et ainsi tout est sous contrôle.
L’Algérie n’intéresse pas les hommes, les dirigeants incultes ou savants avec les livres n’aiment pas voir le peuple joyeux et heureux de vivre. Ils aiment les voir dans la désolation pour mieux jubiler de leur vie de castrés. Rien n’est plus insupportable pour un homme au vrai sens du terme, que d’être traité de nul par un chef plus que nul. Rien n’est plus intolérable pour un homme que de voir un chef traiter ses concitoyens de sales.
Que dire de plus de nos partis ? Le PT est la négation même, il critique Temmar et vénére le vrai chef. Le FNA se cherche car il sait qu’il ne représente pas une force de changement, c’est en quelque sorte un enfant illégitime qui se cherche et qui veut exister en tant que FLN bis et remodelé.
Le RCD sous des aspects extérieurs d’opposants, il a en son sein des compétences, des libéraux et des laïcs qui utilisent la querelle traditionnelle pour diminuer son emprise sur les gens. Ils cultivent également une opposition farouche au FFS qui ne s’explique que par la manipulation dont ils ont la matière d’oeuvre.
Le MSP et son chef, lequel a découvert des faramineux avantages d’être du côté des forts, se plaisent dans cette cour bénie du moment, car ils veillent à satisfaire les ”besoins”. Besoin d’exister, de parader, de palabrer. Ces gens n’apportent rien de bien à la construction du pays. Ils ne savent pas travailler, ils ne l’ont jamais fait.
Le RND, est le ¨Parti des retourneurs de veste”. Ils ont dit présents opportunément à un moment donné, quand le Président et le chef militaire (devenu milliardaire) voulait s’offrir une légitimité et un Parti. Ils renferment en son sein des hommes qui ne trouvaient pas de strapontin, alors ils se sont offerts des fauteuils, la preuve ça marche. Le RND s’est formé à un moment donné en tant de composante pour rivaliser avec le FLN qui a perdu en 1988 son prestige. Or les éléphants du FLN sont toujours présents, ils ne veulent pas partager le festin. Ils sont revenus pour nous achever.
Le FLN un parti historique, usé et vieilli car il a pas su se transformer en un parti qui perpétue les principes et les idéaux de ceux qui sont morts pour que l’on vive en paix. Le parti est devenu un ramassi d’hommes et de femmes qui n’ont plus les mêmes principes et les mêmes idéaux. Le pouvoir corrompt et il change les hommes surtout quand les acteurs sont des arrivistes ignares. Les grandes révolutions du monde et les grandes réalisations des nations ne sont jamais des oeuvres d’arrivistes et d’ignares mais toujours de têtes pensantes, quand bien même l’histoire nous a appris également que les grandes réalisations ont souvent été récupérées et utilisées à leurs profits par des opportunistes ignares qui savent applaudir et lever les mains. Ce sont ces hommes qui sont dans les différentes institutions et organismes algériens. Beaucoup de gens bien et capables ont été déclarés hors jeu.
Enfin, si je dis tout cas c’est pour arriver à dire qu’il faut reconnaitre aux enquêtes honnêtes la faculté de briser les tabous et de dévoiler les forces incultes qui minent les rouages de l’ Etat et tant qu’on ne le fait pas, rien ne permet de dire que les choses vont changer dans le bon sens.
Les services spécialisés, les compétences internes sont muselés et des dossiers scabreux enterrés. La Cour des comptes ne fonctionne pas, les services secrets algériens sont téléguidés sur des questions de politique; l’Agence contre la corruption inopérante dans les faits, certains se partagent les butins et tout continuera ainsi si rien n’est fait.
Comme dans tous les pays, il y a des cadres intégres et compétents qui oeuvrent dans l’ombre et qui limitent chaque fois que possible la dépravation des rouages économiques, mais ces gens ont besoin de résultats de fait qui puissent les pousser à faire plus pour assainir le milieu.
Du plus petit délinquant en col blanc au plus gros dans les hautes sphèrs, tous sont fragiles. Pour les rendre encore plus fragiles, il faut dire clairement les choses, divulguer leurs actes mafieux, leurs vols, leurs dissimulations, leurs passe droits. Il ne faut pas diffamer pour régler des comptes, il faut combattre sereinement les situations qui remettent en cause le sérieux de l’Algérie et son avenir.
On ne peut permettre à quiconque de livrer le pays aux prédateurs du monde. On ne peut permettre à des Algériens de trahir et de composer impunément avec nos pires ennemis de demain ceux qui veulent nous enlever notre dignité. Car le jour où tous les moyens de production et de services sont entre les mains des étrangers et des multinationales, nous redeviendrons des colonisés d’un nouveau genre. Des colonisés où le syndicat n’existera plus, où le droit du travail sera réduit à sa plus simple expression, où le travail se monnayera et notre honneur prendra un coup. Nos moyens du sol et du sous-sol ainsi que nos intelligences serviront à augmenter la puissance de la honte (multinationales).
Il faut en Algerie une cellule de traitement de toutes les données qui circulent sur le net et dans les organisations internationales pour tracer notre charte, pour choisir nos hommes et remettre sur le rail l’Algérie.
On ne peut pas imaginer tout le bien qu’une telle affaire par exemple fera pour le moral des Algériens, car connaitre c’est se reconnaitre enfin des qualités d’hommes et ne pas continuer à être berner. Rien n’est au dessus de nos possibilités présentes de retracer de bout en bout le déroulement d’une affaire aussi négative et scabreuse soit-elle. On peut connaitre, délimiter les responsabilités des acteurs et des hommes qui ont bénéficié des faveurs qui s’élevent en millions de dollars. Si nous le faisons si seulement pour montrer et dire que nous savons et ainsi éviter que d’autres affaires semblables ne se préparent. Oui, en effet Algerie Télecom est une cible toute prête des vautours et ce qui s’est passé à l’endroit de cette société n’est pas neutre.
Le procédé est le même ! Depuis 1984, on restructure pour casser les entreprises, on les rend fragiles et non fiables puis on les vend et le tour est joué. On examine plus les alternatives, on fait des statistiques. Les seules statistiques qui vaillent, c’est le nombre de sociétés vendues. C’est comme Hortefeux, il faut faire du chiffre.
Qui des hommes politiques, et des dirigeants économiques en Algérie pensent à redynamiser les moyens de production construits à la sueur du front des travailleurs ? Personne … tous pensent comment se frayer un chemin pour devenir ce dont ils rêvent, riches et autant que possible dans l’arène des profiteurs, les nouveaux notables.
Mais tout n’est pas perdu, une chaîne innombrable d’hommes et de femmes n’attendent que l’occasion pour participer à faire de ce pays ce dont nous rêvons tous mais que nos ainés et nos gouvernants sont incapables de nous offrir.
Faire des modèles de démocraties..
Désolé pour la longueur de ce commentaire.
Par Mohand