Un mandat de trop
“Dans quelques jours, le président Abdelaziz Bouteflika, 71 ans, sera formellement autorisé à briguer en avril 2009 un troisième mandat à la tête de l’Etat algérien. Le Conseil constitutionnel a donné son feu vert, le 7 novembre, à une révision de la Constitution. Bientôt, le Parlement se réunira pour “débattre” de l’utilité de faire sauter le verrou de la Loi fondamentale limitant à deux le nombre de mandats présidentiels.
Car on y met les formes, à Alger. Personne n’est dupe, pourtant. L’issue d’un vote dans un Parlement sous contrôle ne fait pas le moindre doute. Voilà deux ans que les partis politiques autorisés militent pour un nouveau quinquennat de l’actuel président, affirmant qu’il s’agit là d’une “revendication nationale”. L’opposition est quasiment sans voix ou marginalisée.
M. Bouteflika, quant à lui, a longtemps fait mine d’hésiter, avant de se laisser convaincre. Son plus proche voisin, le président tunisien Ben Ali, ne s’apprête-t-il pas, à 72 ans, à briguer le cinquième mandat d’un règne sans partage ? Le président algérien est diminué par la maladie depuis qu’il a été opéré il y a deux ans, à Paris, officiellement d’un ulcère hémorragique. Mais sa santé n’est pas le fond du problème. Serait-il en pleine forme que la question de son maintien au pouvoir se poserait de la même façon.
L’Algérie est dans une situation catastrophique – chômage, pauvreté, émeutes, persistance du terrorisme, corruption à une large échelle -, alors que les caisses de l’Etat sont pleines. Ce n’est pas un troisième mandat de M. Bouteflika qui remettra le pays debout. La Constitution n’a pas besoin d’être révisée. Elle a besoin d’être respectée, tout comme l’intelligence des Algériens. Comment un système qui affiche si ouvertement son immobilisme peut-il rendre un minimum d’espoir à ses administrés ? Dans ce pays où 70 % de la population a moins de 30 ans, le désespoir est inquiétant : le phénomène des harragas (ces jeunes prêts à tout pour émigrer clandestinement) et les attentats-kamikazes relèvent de la même logique suicidaire. Pourtant, dans certains cercles, à Alger, on persiste à dire que M. Bouteflika est “un moindre mal” et que lui seul peut “sauver” le pays. Vision à courte vue, qui ne rend service ni à l’Algérie ni à M. Bouteflika lui-même”.
Edito Le Monde du 8 novembre 2008
« … Les Algériens ressemblent à cet animal mythique qu’est le Catoblépas.Il était si stupide qu’il finissait par se manger complètement en commençant par sa queue…
…Ce pays,malgré toute sa richesse,envoie ses 34 millions de mendiants en Europe… » (Une réflexion d’un certain Briard sur un autre blog)
« …Chekib Khéllil estime au minimum à 77 milliard de recettes pétrolières pour l’année 2008… » (In le Soir d’Algérie du 09/11/2008)
« …Si la crise persiste pendant 03 ans,l’Algérie « DEVRA » s’endetter… » (propos de C.Khellil repris par le Soir du 09/11/2008)
« …Il faut cesser de penser que nous somme un pays riche… »(Dixit Hmimed Ouyahia lors de sa visite aux sinistrés de Ghardaia)
Le débat est ouvert!
complétement en phase avec le speech de mon compatriote ! le plus dramatique est que le contexte socio-eco dans lequel le pays se se trouve enlisé depuis ces dernières décennies ne cessent de créer le ferment et le terreau de désolation que savent bien exploiter les extrémistes radicaux comme dans les années 80. Ils prônent déjà l’ordre social, dénoncent la corruption institutionnalisée, la justice sociale, et serpentent sans difficulté les bidonvilles qui ornent nos villes.
Je suis tout bonnement écoeuré de ces soit-disant parti politique à qui le Roi Bouteflica a offert une prime mensuelle équivalente à près de 300 % de leur salaire de parlementaire ! Quelle désolation, la scène politique est verrouillée, seuls quelques uns ont le courage ouvertement de dénoncer ces pratiques au prix de bien des souffrances….
une concitoyenne exaspérée, je voterai contre au printemps prochain même si par avance je me doute que le taux d’abstention aura encore atteint un record ! Comment redonner confiance au peuple ? Comment nous faire prendre conscience que notre force ce sont les urnes ? Convoquons des observateurs internationaux neutres pour vérifier ce scrutin et redonner le courage aux individus de saisir pleinement leur droit de disposer d’eux même en faisant le choix de l’alternance!