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A vous le ‘‘Pouvoir, la Révision, le Conseil…’’ à nous la ‘‘parole’’ !!!

parole1.jpgPar khoukoum samy,

De Paris.

Au lendemain du «reflux» de l’adrénaline et son retour à la normale, suite à l’élection du 1er Président noir dans l’histoire des Etats-Unis, c’est tout le peuple américain qui semble remporter sa première grande épreuve dans sa reconquête du leadership moral et politique sur le plan mondial. Pendant ce temps, d’autres peuples attendent désespérément leur «Premier» Président élu démocratiquement !

L’Histoire retiendra qu’on est passé d’un «vœu» digne d’une fiction à une réalité politique bien plus tangible… Ainsi de Rabat à Damas, en passant par Alger, il est légitime de croire que jamais peut-être le «sentiment d’ambivalence» n’a été aussi aiguë et partagé par des millions d’individus. Autrement-dit, jamais nous n’avons éprouvé ou manifesté simultanément deux sentiments, deux attitudes opposés à l’égard d’une même situation historico-politique. La joie était bien mêlée de tristesse, le désir à la crainte.

La «joie» face au miracle Obama, et la «crainte» que cela ne puisse arriver qu’en Amérique !? «Désir» de voir se concrétiser l’avènement d’une nouvelle vision du monde, et «tristesse» de sentir que nos autoproclamés dirigeants demeurent encore viscéralement «insensibles» à une énième leçon de démocratie : l’adversaire républicain (J. McCain) admet sa défaite en s’inclinant devant le choix souverain du peuple d’Amérique…

En tous cas, pour peu que les impératifs géopolitiques et contraintes macroéconomiques ne plombent pas l’enthousiasme et la volonté du nouvel élu à la Maison Blanche, les possibilités d’espoir sont bien réelles pour tous ces peuples qui rêvent de «liberté».

Naturellement, nous n’avons pas encore perdu le «sens» des réalités, pour admettre que nous sommes encore à quelques années lumières de ce «miracle» Outre-atlantique. Néanmoins, nous n’inclinerons jamais devant ceux qui voudraient nous détourner d’une «évidence» aussi bien  biologique, politique, psychologique qu’historique : le ‘‘besoin de liberté est tout sauf un luxe’’ !!

Car, la «disparition» du Citoyen lui-même dans son rapport à l’Etat, est aujourd’hui un des signes les plus troublants d’une décadence qui ne cesse de repousser encore plus loin ses limites… Les diversions d’un discours politicien en marche qui vaudrait pour tous, se veut irrésistiblement l’alpha et l’oméga d’une réponse uniforme et autoritaire à la «Mélancolie sociale». Alors même qu’il «exclut» le sujet-citoyen de toute sphère de décision concernant son propre destin…! Ceci, s’ajoute aux lâches soulagements de ceux qui s’estiment ‘‘les bien-pensants’’ de la Nation.

Ainsi, nous est proposé de façon constante un quotidien avec son lot de médiocrité. Culturelle, politique, économique, et même historique : tous les moyens de la communication orientent d’une manière ou d’une autre vers l’exaltation et l’apologie de l’ordre établi. De la ‘‘Révision’’ de la constitution, au ‘‘feu vert’’ du Conseil constitutionnel, à la ‘‘sauvegarde’’ des ‘‘symboles’’ de la Révolution,…etc., rien n’arrête les manœuvres pour créer une fausse attention de l’opinion et la détourner des vrais besoins ! Et comme pour boucler la boucle, Mme Hanoune mets aussi la main à la pâte. En estimant que le projet de Bouteflika « ne porte pas atteinte à la démocratie » ! Voyons…!

Pire, au nom de la ‘‘lutte contre la cybercriminalité’’ nous assistons à une marche  ‘‘vers la création d’un organe de prévention’’ ! Contre quoi encore ? «L’organe en question, écrit El Moudjahid (4 novembre 2008), aura une fonction de coordination dans la lutte contre ce type de crimes et de délits, commis à l’aide de moyens informatiques. L’avant-projet de loi intervient compte tenu de la « généralisation de l’utilisation» des nouvelles TIC, qui a généré la multiplication de nouveaux types de crimes et de délits » ! Il faut dire que la ‘‘parole’’ qui ‘‘dérange’’ transitant au quotidien via Internet à une cadence infernale, n’est pas vraiment du goût de l’ordre établi !

Intéressante coïncidence, lorsque en moins de 24h, le site Algérie-politique, enregistre plus de 500 000 visiteurs en 18 mois d’existence…! Certes, cette fois-ci, Khalida Toumi, n’est plus en mesure de nous refaire un ‘‘Benchicou-Bis’’ (saisir un manuscrit) ! Encore moins d’évincer un ‘‘Zaoui’’, pour la simple raison que la vie ne s’arrête pas au verrouillage de la Bibliothèque Nationale. 

  

Inutile d’insister qu’au milieu de cette tempête d’information alternative, même le Président Benaali, non encore rassasié de son addiction au trône ne sait plus à quel Saint se vouer pour « rigidifier » (encore plus) sa chape de plomb en contrecarrant l’Internet tunisien. D’ailleurs, le Quai d’Orsay n’est pas encore au bout de ses peines. Après s’être déjà alarmé de la mainmise (du pouvoir) et la censure des sites (d’opposition) sur la Tunisie.

Par conséquent, nous devons maintenir cette « Conscience politique », qui n’est pas prête à se soustraire aux multiples coups de subterfuges et autres usages malsains de l’«Esprit ».

C’est dans ce sens que nous devons également sauvegarder notre « opposition » contre tout ce qui donne aux formes collectives de l’existence sociale son caractère psychotique. Autrement-dit, ne jamais céder aux tentations d’ « exclusion », ou de mise en berne de la ‘‘parole’’. Elle constituera toujours le vecteur sacré qui illustrera le ‘‘choix’’, le ‘’besoin’’ (réel), et ‘‘l’aspiration’’ du citoyen au ‘’bonheur’’… La « parole », ne doit plus faire l’objet de compromis. Car toute exclusion de ce genre, nourrira encore le « lit du totalitarisme ».

C’est pourquoi, nous concevons aussi l’importance de préserver et consolider les débats sincères et réels entre l’ensemble de nos concitoyens autour des «Perspectives de changement politique en Algérie», par le Centre d’Etudes de la Paix (CCPS) de la Fondation Cordoue, qui aura lieu à Genève le 14 novembre prochain.

Car, au-delà de l’étiologie de la situation actuelle (en Algérie), il devient de plus en plus urgent d’ «explorer les possibilités» d’un Etat doté d’institutions pouvant aboutir à sauvegarder la liberté des citoyens, et le droit d’aspirer à des instances juridiques capables de les protéger contre la force de l’injustice .      

Et, si l’utopie a toujours abrité l’espoir des hommes en une vie « autre », mais qui ne pouvait historiquement se réaliser (refuge du droit contre le fait accompli, du désir de liberté contestant l’ordre établi…etc.), beaucoup de possibilités semblent avoir aujourd’hui les conditions réelles d’aboutir … Le ‘‘Yes we can’’ (oui nous le pouvons), du sénateur de l’Illinois (désormais Président), n’est pas un lapsus de type freudien. Mais, bien une conviction profonde en la capacité des hommes à ne pas fausser la Marche de l’Histoire…

Paris, le 11 novembre 2008.

Commentaires

  1. justice&verité dit :

    John Perkins
    http://www.johnperkins.org/
    plusieurs mal-elus presidents dictateurs sont dans cette liste de John Perkins et ils se reconnaissent.

  2. khoukoum samy dit :

    à justice&verité,

    Merci pour le lien. Notamment, il est intéressant à cette occasion de mettre à disposition de nos chers lecteurs quelques informations sur certaines vérités étayées. Celles-ci, croisent beaucoup sur le fond à bien des égards avec notre souci commun : décrypter les « pseudo idéals », dont se servent les charognards-décideurs pour un ‘‘supplément’’ de servitude de leurs peuples. En utilisant les grosses machines de propagandes pour justifier « l’illusion », qu’ils sont au service de leurs gouvernés. Alors qu’ils ont toujours excellé dans l’art de pratiquer l’inverse!

    Ainsi, dans son récent ouvrage Confessions of an Economic Hitman, (traduit en français par Les Confessions) d’un assassin financier, Perkins soutient qu’une certaine élite aux États-Unis souhaite construire un empire global, défini par les présidents Lyndon Johnson et Richard Nixon. Pour ce faire ils ont constitué un groupe de consultants qui utilisent les organisations financières internationales pour créer les conditions permettant d’assujettir des nations à cet empire par l’endettement économique auprès d’organismes comme le FMI et la Banque mondiale.

    La tâche de ces consultants est de justifier et d’argumenter la conclusion par des États d’énormes prêts internationaux dont l’argent finira, déduction faite des sommes destinées à la corruption des élites locales…

    Seulement, l’État se révèle incapable de payer sa dette et en sujétion vis-à-vis du créancier. Cette position de pouvoir permettant ensuite d’exiger à l’état sujet l’établissement de bases militaires, un vote favorable aux Nations unies ainsi qu’une loyauté politique en général ou l’accès à d’éventuelles richesses pétrolières et autres ressources naturelles.

    Ces méthodes « mafieuses », constituent selon nous, les nouveaux substrats politico-financiers qui nourrissent par ricochets le « festin », des Etats totalitaires post-Guerre froide.

    Puisque, ces prêts prennent la forme pernicieuse d’une aide au développement, ce que critique Perkins comme étant motivée par la cupidité.

    Enfin, il dénonce par exemple Robert McNamara comme étant l’homme qui a permis de transformer la Banque mondiale en un moyen d’asservissement du Tiers-monde à l’empire global… !

    Bref, voici une citation qui illustre parfaitement ces nouveaux Malaises à l’échelle des nations : ‘‘La subtilité des moyens utilisés pour créer cet empire moderne ferait rougir de honte les centurions romains, les conquistadors espagnols et les puissances coloniales européennes (…) Aujourd’hui on ne porte plus l’épée. On ne porte ni armure ni costume distinctif (…) c’est ainsi que le système fonctionne. Ils commettent rarement des actes illégaux, car le système lui-même repose sur le subterfuge et est légitime par définition ».*

    Espérant que Ceci, comme nous l’avons souligné : ne plombera pas la volonté de Mr Obama à mener jusqu’au bout le « rêve » du ‘‘Yes we can’’ !!

    * John Perkins, Les confessions d’un assassin financier, éditions alterre, p.XXIV.
    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Perkins

  3. mohand dit :

    31 Congressistes sur 531 ont dit non, une majorité pour ne pas dire la totalité sont d’accords pour les changements,importants, demandés par le Président en exercice. Le Conseil constitutionnel a dans son arrêt dit que les changements étaient mineures. Le FFS, le RCD et le FNA pensent qu’il y a au contraire atteinte majeure à cette loi fondamentale, et que les souhaits du Président, du Gouvernement, de deux Assemblées et des partis au pouvoir ne peuvent justifier de passer outre un choix et une décision sans équivoque du peuple.
    Le peuple lui est absent au sens propre comme au sens figuré.
    La situation kafkaienne dans sa forme et son fond, m’amène à penser que tous les efforts d’ouverture sont désormais anéantis. Ce qui me permet de penser que notre pays est véritablement l’otage d’une génération vieillote qui l’age aidant au lieu de passer le relais intelligemment à la génération qui n’a pas connu la guerre afin de moderniser le pays, a agi avec l’inconscience qui caractérise les égoistes et les égocentriques.Après eux c’est le déluge et pour qui TAKHTI RASSI de Jeha est la seule politique payante. L’histoire retiendra ces actes déshonorants et les inconsistances qui les caractérisent. Il retiendra que nos Senateurs et députés sont comme les soldats d’un régiment qui pour une meilleure popotte dans la gamelle se détournent de leurs devoirs. Que pour 33 millions par mois ils brisent l’élan populaire de 33 millions d’âmes. Pour cette faveur matérielle ils renient tout et oublient d’où ils viennent, qui ils sont et ce que ceux qui les ont honoré attendent d’eux.
    Un peuple dirigé par une telle meute ne saurait se sortir de la misère. Une telle junte civile ne saurait s’élever au rang des nations.
    Sans parler des intellectuels qui au moindre fait sont glaces d’effroi et de peur. Ils se taisent et se renferment sur eux mêmes. Ils ne sont pas mieux que les acteurs fougueux et gauches qui ménent le pays à la dérive.
    Ils sont forts à l’aise de lever les bras, ils léveraient même les jambes si on leur demandait, et si ils voient un moyen d’accumuler encore plus de richesses; la seule cause qui les fait marcher.

    Quelle différence y a t il , entre un autochtone qui ne pense qu’à son bien être et un colon qui réduit les indigences à une masse inutile sans grandeur et sans ambition.
    Je m’interroge si un parallèle n’est à faire entre les priviligiès d’hier (durant le colonisation) et ceux de maintenant.
    Quelle prestige nous avons d’agir comme les années 60, alors que le monde et les hommes ont pris 40 ans d’âge. Pourquoi le nombre d’années ne fait il plus des sages et des exemples pour les plus jeunes? Pourquoi nous sommes différents ?
    Nos aimons beaucoup mettre en évidence nos hypothètiques réalisations en les qualifiant de première d’Afrique et ou du monde. En politique et en démocratie nous ne disons rien, nous ne voulons pas être les meilleurs.
    Car si tel était l’ambition nationale , tous les illétrés invétérés ne seraient plus là. Et ça ils l’appréhendent c’est pourquoi ils sont plus que jamais en Etat de guerre passionnée contre tous ceux qui leur disent les vérités qu’ils ne veulent pas entendre.
    Dans les pays respectueux du genre humain à 70 ans et plus, on songe à tout autre chose qu’à faire des stratégèmes pour le plaisir de faire chier son monde. L’age c’est sur ne fait que de beaux cadavres. Gageons que tout ce machiavelisme ne servira en définitif qu’à exacerber les gens car le destin et les gènes ne peuvent eux être changés comme ce papier devenu torchon.

  4. khoukoum samy dit :

    Absolument cher Mohand !

    J’ai eu l’occasion de m’en exprimer longuement là-dessus… En estimant qu’avec la ‘’révision’’ dictée par les « impératifs » contingents du régime allait justement ajourner l’établissement d’institutions – fussent-elles de façade – démocratiques.

    Désormais, la logique prospective dans laquelle se projette les décideurs sera encore plus horrible. D’ailleurs, nous avons du mal à saisir les ressorts de leurs théories politico-génocidaires. Car, il s’agit tout de même d’une abolition manifeste de tout ce qui reste (au peuple) comme dimension anthropologique : sa dignité.

    Ce qui me fait penser que la « servitude » qui se prépare dans les « laboratoires de destruction massive », va être « rééchelonnée ». Je veux dire par là, au lieu de solder une « dette » au sens financier du terme, on préfère encore reporter l’échéance… ! Encore que, s’il s’agissait des Milliards qu’ils ont dilapidé… Mais rééchelonner la servitude, voilà de quoi bâtir une futur « Conscience malheureuse » pour les futurs générations…Une façon de se tirer une balle dans les pieds ! Ou Rabbi yester !

    Bien à vous !

  5. jazairia dit :

    @ Mohand,

    Amen.

  6. Ahmed_91 dit :

    Salem !

    Tout à fait d’accord cher frère Samy. Très bonne analyse. Et surtout il ne faut rien leur lâcher à ces dirigeants qui nous ont sucé le sang et celui de toute une génération.

    Merci à tous les défenseurs d’une algérie meilleure…

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