Mohamed Ziane Hasseni lâché par Alger ?

hasni1.jpgMohamed Ziane Hasseni a subi les tests ADN et les analyses graphologiques le 12 novembre courant, a-t-on appris auprès de son frère. Ce chef du protocole du ministère des Affaires étrangères, arrêté le 14 août à l’aéroport de Marseille ensuite placé sous contrôle judiciaire pour « complicité » présumée dans l’assassinat de l’avocat André Ali Mecili, attend que la justice le reconvoque.

L’enquête suit son cours. La chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris, qui a déjà rejeté la demande d’annulation de l’inculpation de M. Hasseni, exige de la défense d’apporter des preuves irréfutables de de son innocence. Selon le frère du mis en cause, tous les documents d’état civil (livret de famille, extrait de naissance, livret militaire…) ont été remis à la justice française. L’affaire semble avancer en titubant mais soulève au passage de nombreux questionnements. Il est nécessaire d’abord de souligner que Mohamed Ziane Hasseni a été interpellé puis mis en examen au prétexte que son nom présentait des «similitudes» avec le patronyme de «Hassani», objet d’un mandat d’arrêt international.

Les autorités algériennes ont, vingt-quatre heures plus tard, exclu qu’il était impliqué dans l’affaire Mecili, arguant en fait une confusion homonymique. Le mandat d’arrêt international a été, en effet, lancé en 2007 contre un certain Rachid Hassani, dont on ne sait presque rien mis à part qu’il avait été capitaine dans les services de renseignement (ex-sécurité militaire – SM). Même la photo identifiée comme étant celle de ce présumé commanditaire du meurtre de Mecili s’est avérée être celle d’un ambassadeur en poste à Belgrade (Serbie). Hicham Aboud, ancien officier de la SM, qui disait connaître parfaitement Rachid Hassani, a exclu qu’il soit Mohamed Ziane Hasseni. Face à cette cacophonie, les autorités algériennes se sont retranchées dans un silence assourdissant.

Après le déplacement «en urgence» du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, à Paris, où il a eu à rencontrer le 16 août dernier son homologue français, Bernard Kouchner, aucune action ni réaction n’a été notée du côté d’Alger. Autrement dit, il n’y a jusque-là rien qui reflète «la grande préoccupation» du gouvernement algérien dont a fait part Medelci à Kouchner. La «réprobation» exprimée par la partie algérienne quant à la décision de la chambre d’accusation de la cour de Paris confirmant la mise en examen et le maintien sous contrôle judiciaire ne se traduit pas dans les faits.

M. Hasseni semble ainsi livrer bataille en solo. Des citoyens ont tenu à dénoncer, dans une lettre ouverte au président de la République, «les carences des Affaires étrangères» et à faire part de sa «frustration face à l’inqualifiable abandon d’un haut cadre de l’Etat livré pieds et poings liés en victime expiatoire». C’est le cas de Houari El Ghouti, qui a interpellé, par le biais d’une lettre, le président Bouteflika pour qu’il fasse «quelque chose». «Alors qu’il est notoire que le diplomate algérien n’est en rien concerné par l’affaire dans laquelle il a été mis en examen en France, sa tutelle, d’abord par une absence patente de réaction puis par une gestion singulièrement frappée du sceau de l’incompétence qui aurait dû, dans une affaire aussi grave, induire d’exemplaires sanctions, a permis à la France de perpétuer la forfaiture que l’on sait», écrit-il à Bouteflika, relevant au passage «la déliquescence de l’appareil diplomatique algérien».

Ce citoyen, qui n’a pas jugé utile de révéler sa profession, déplore que la diplomatie algérienne « n’est jamais sortie de sa comateuse léthargie », ne pouvant ainsi se prévaloir d’aucun fait d’armes en la matière. La cellule de crise installée au ministère des AE n’est, selon lui, qu’une «coquille vide». Si elles sont réellement convaincues de son innocence, pourquoi les autorités algériennes ne fournissent-elles pas toutes les preuves palpables à même d’obtenir un non-lieu ? Où est donc le véritable Rachid Hassani, considéré comme l’agent sous-traitant de Abdelmalek Amellou, l’assassin de Ali Mecili, le 7 avril 1987 ? Abdelmalek Amellou pourrait avoir la réponse. Et il se trouve en Algérie. Après avoir été interpellé à Paris deux mois après l’assassinat de Mecili et avoir reconnu qu’il travaillait pour le compte de la Sécurité militaire algérienne, il a été « expédié » à Alger à l’issue de sa garde à vue en France. Arrivé à destination, il a été laissé en liberté.

Par M. A. O. EL Watan

Commentaires

  1. davidlemac dit :

    Amellou est bien à Alger
    Si vous vous promenez à Messonier ou près de Mustapha il est facile de le retrouver
    Mais attention DANGER ! Poisson trop gros !

  2. discret dit :

    ben oui un grand (chikour)désoler pour l’expression mr. davidlemac on tout cas la justice française elle est pas dupe

  3. yazid dit :

    l gars qui a fait les papiers de hassani c est pas le maire ffs ? ! :)

  4. jazairia dit :

    bonjour à tous,

    ^j’ai raté la lecture de la lettre ouverte publiée par El Watan, qq’un pourrait-il avoir la gentillesse de me dire où je pourrai la trouver sur l’internet ou bien la publier ici afin que je puisse la lire. sinon d’après les extraits je suis entièrement d’accord avec le citoyen qui a écrit cette lettre. le moins qu’on pusse dire c’est qu’Alger ne semble pas pressée du tout de sortir ce diplomate des griffes de ses tortionnaires. c’est qund même aberrant cette situation qu’il est tout à fait permis dequalifier d’ubuesque. comment peut-on accepter les oukazes du juge? depuis quand un mis en examen doit-il fournir les preuves de son innocence? c’est vraiment un cas de violation du Droit pénal et de toutes les procédures. A mon humble avis, si la justice française se montre si  »oublieuse » des pincipes cardinaux du droit c’est que le subjectif a largement pris l’ascendant dans cette affaire. ce n’est pas du tout normal q’avec toute la bonne volonté qu’il a démontré et avec toutes les preuves qu’il a produites qu’on continue à dire à HAsseni ce n’est pas suffisant. je pense que l’erreur est là il fallait laisser la justice française apporter la preuve de ce qu’elle avance. et non le contraire d’autant plus que le témoignage de l’ex colonel Semraoui est frappé du sceau de nullité tellement ss déclarations sont contradictoires ou carrément fausses. bien sûr certains vont crier au scandale et me vouer aux gémonies mais très franchement y’en a marre de cet immobilisme indigne. notre fierté légendaire semble avoir déserté Alger tant et si bien que nous sommes devenus la risée de ceux là même que nous tenions pour des femmelettes.

    cher tous, est-ce que c’est normal qu’on demande à un mis en examen par erreur de prouver que la personne que recherche la police française existe bien et en définitive de l’amener à la Cour. parcequ’en fait maintenant il est clair que HAsseni est un otage. le juge semble attendre q’on lui remette le vrai Rachid HAssani. c’est donc qu’il est convaincu que ce n’est pas Hasseni qu’il recherche. cela s’appelle de la séquestration.

    ya nass fikou!! est-ce que la France a livré les commanditaires du rainbow Warrior?

    non. alors pourquoi exige -t-elle d’autres pays qu’ils fassent ce qu’elle ne fait pas. évidemment que beaucoup de choses nous dépassent mais le simple bon sens veut qu’avec tous les documents qu’il a produit Hasseni aurait dû être à Alger depuis longtemps déjà. et on dit que la justice est indépendante. mon oeil. comment ça se fait que le ministère des affaires étrangères ne publie pas de communiqué par lequel il s’insurge qu’un juge français puisse considérer irrecevables des papiers algériens car ils seraient faux. cette décision est insultante car elle est clairement méprisante et humiliantes.
    en tant que citoyenne je ne comprends abslument pas l’absence de réaction. il faut à mon avis que le MAE par un communiqué, se montre au moins solidaire des qques déclarations outrées du Ministre de ce département. sinon cela équivaut à des paroles en l’air et signifierait que le MAE tente juste d’amadouer ses propres fonctionnaires. yarham babakoum comme dirait Lâallam, dites moi simplement si oui ou non, les preuves de la culpabilité, doivent être apportées par le juge, dans le droit français?

  5. Djillali dit :

    pourquoi m’avez vous censuré ? je vous disais hier que amellou a une société privée de sécurité basée à baba hassen.

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