Tant qu’on ne parle pas de Mecili, le noeud cordien de l’affaire, nous ne faisons que bavarder. Bavarder c’est tuer le temps. Bavarder n’est pas faire oeuvre utile ni participer à la manifestation de la vérité. Cette vérité connue de tous, que les uns tentent de sanctionner mais que d’autres s’évertuent à transformer en une querelle banale entre les antagonistes des parties en présence.
La justice est le bras droit du peuple, des faibles dirions-nous. Le peuple ne dispose que ces codes multiples pour être protégé, il n’a ni millions, ni amis puissants. Il n’a que ce quelque chose qui bouge en nous et qui nous pousse à refuser le silence qu’observe consciemment les acteurs malveillants sur des actes condamnables.
M. MECILI ne mérite pas la mort. Il n’est pas traitre à son pays, il ne collaborait pas avec la DST ou SDECE ou les ex. RG de Charles Pasqua. Ceux qui ont tissé des liens contre nature avec les services étrangers pour asseoir leur puissance sur leur peuple ce sont eux les vrais responsables de la déliquescence de notre image en tant que peuple épris de justice. Ce sont eux qui sont à plaindre d’avoir trahi leurs missions. D’avoir utiliser les liens conjoncturels pour tuer leurs frères de sang et de terre. Aucun homme ne mérite la mort pour ses opinions, aucun argument ne peut justifier la couverture des délinquants, aucun gouvernant sincère et honnête ne devrait courir le risque de cautionner ce que la loi punit.
Tous les Etats ne livrent pas leurs nationaux aux tribunaux étrangers, mais les Etats de droit, instruisent les dossiers pour des crimes et actes commis sur d’autres territoires et les leur, prononcent des sanctions contre les leurs, les égarés et les personnes manipulées. Les Etats de droit participent au plan international à la traque des mafiosis pour en diminuer l’impact sur les sociétés. Les Etats de droit respectent leurs signatures des conventions internationales. Les Etats de droit ne couvrent pas les malfrats.
Tant que les Etats de non-droit se préoccupent davantage de faire taire leurs opposants même s’ils ont raison, par n’importe quel procédé, et laissent courrir les criminels de droit commun. Nous continuons à être de ces pays extraordinairement mal vus. Nous continuerons à n’interesser les autres nations que par les aspects mercantiles de notre petrole et notre gaz.
Nous continuerons à être en marge des nations sur les tous les sujets et les droits humains. D’ailleurs ceux qui représentent notre peuple en d’autres lieux comment sont-ils désignés ? Quelle image donnent-ils de leur pays ? Elle est singulèrement négative, elle ne se distingue que par un non sens. La raison se retrouve dans cette facheuse technique longuement usitée mais qui perdure. Les choix des hommes se fait en application de critères irrationnels et injustes ? Lorsqu’on veut éloigner un cadre on l’envoie aux fins fonds du monde et on le noie de dollars; et lorsqu’on veut gratifier un partisan pour n’importe quel acte interne on le glorifie et on l’éloigne un moment du théatre de son désastre on le remercie en le faisant chef, loin des yeux loins des hommes.
Ils restent tous affiliés à leurs maîtres à qui ils doivent tous leurs carrières, leurs avoirs, leur position. L’impunité dont ils jouissent les pousse à être encore plus vils à l’extérieur après avoir commis tous les sacrilèges à l’intérieur. Chacun se rattache non au pays tout entier et aux Algériens dans leur ensemble, mais à quelques invétérés tapis dans des situations de pouvoir qui forment des “sectes” qui lui sont soumises et dont ils dépendent.
Il y a quelques années l’Algérie était la mecque des révolutionnaires, ceux qui combattaient les injustices dans leurs pays respectifs. L’Algérie était un phare au plan international pour les questions justes, elle revendiquait haut et fort sans complaisance le droit des peuples, on en était fier. On était pauvre mais fier et respecté. Aujourd’hui l’Algérien dans le civil est un escroc et dans le pouvoir et un mafiosi qui ne respecte ni les lois de son pays ni les lois universelles.
On veut innover et on tente par mille subterfuges de rendre compliquées les situations les plus claires, on est des adèptes de la combine et on croit que nous sommes les meilleurs. Les étrangers nous appellent des combinards, c’est cette image que de toute la force des forces vives encore saines que nous devons transformer si on veut que le nom d’Algérien redevienne simplement humain c’est-à-dire comme tous les autres. Imposer notre vue, le désordre juridique qui nous caractérise est une vue de l’esprit, elle ne fera que nous enfoncer encore plus dans la situation de l’homme infréquentable. Personne ne nous suivra dans cette voie. Pour être entendu et écouté, il n’y a pas plusieurs solutions: ou bien on est fort et riche et on s’impose, ou alors on est juste et alors il y aura toujours des voix pour nous soutenir.
Enfin à djazairia qui a déduit que je suis loin du pays, je la rassure, je suis tout près, dans les hauts plateaux ces hauts lieux de la révolution algérienne. Ces lieux qui m’inspirent et qui me permettent d’espérer.
Par Mohand