« Colombianisation » rampante en Algérie !
Les échos qui nous parviennent de l’Algérie, à tout le moins ceux qui ne relèvent pas d’une certaine propagande montée de toutes pièces contre le Maroc, suscitent commentaires et prises de positions. Le débat algéro-algérien, notamment sur le nouveau mandat présidentiel de Abdelaziz Bouteflika, semble faire rage et la refonte – car c’en est bel et bien une – de la constitution algérienne, a pour objectif de justifier un troisième mandat de cinq ans qui conduirait le pouvoir en place au-delà de 2011. Les leaders algériens, historiques comme on les appelle ou appartenant à la jeune génération, n’entendent pas cautionner ce qu’ils appellent une « imposture ». Pour sa part, le peuple algérien semble davantage préoccupé par d’autres questions, économiques, sociales et humaines que par la révision de la Constitution destinée à tailler un « habit neuf » au président sortant.
Trois constitutions ont marqué la vie politique algérienne depuis que Ahmed Ben Bella, premier président, a confectionné le texte de la première – dans une salle de cinéma d’Alger, dit-on – et qu’il l’ait proclamée en 1963. Elle avait été suspendue quelques mois seulement après, suite à des incidents en Kabylie. Cependant, la même constitution avait été maintenue contre vents et marées par le président Houari Boumediène – « tombeur de Ben Bella » en juin 1965 – pratiquement jusqu’en 1978. Outre le monopartisme, elle cautionnait, en vérité, l’option idéologique dominante et renforçait la concentration du pouvoir présidentiel ainsi que celui de la nomenklatura du FLN.
La situation politique et économique de l’Algérie , notamment sous le successeur de Boumediène, c’est-à-dire Chadli Bendjedid, avait été marquée par une revendication politique majeure de démocratisation et de pluralisme. De graves manifestations populaires avaient donné lieu à l’élaboration d’une deuxième Constitution en octobre 1988. Et le président Chadli Bendjedid, son artisan véritable, aura été en somme le réformateur éclairé qui, par sa politique d’ouverture, avait réussi le tour de force de briser la chape de plomb qui pesait sur le pays. Il avait été réélu par deux fois et avait exercé le pouvoir pendant treize ans, tout comme Houari Boumediène.
En 1996, un troisième texte de Constitution avait été élaboré et mis en œuvre par Liamine Zéroual. Il est toujours en vigueur et ambitionne de réaliser la synthèse des expériences passées. Cette dernière mouture avait été adoptée alors que l’Algérie était confrontée au terrorisme islamiste et aux provocations de forces souterraines , quatre ans aussi après la dissolution officielle de l’APN. Le même texte préconisait la limitation des mandats, favorisait l’éclosion de l’alternance politique, et surtout, dénonçait clairement le pouvoir personnel. Elle avait l’avantage après un âpre débat de proposer un mandat de quatre ans renouvelable une seule fois. On en est loin à présent .
L’Establishment algérien dénonce une « colombianisation » rampante du système politique algérien, basé sur le clientélisme, les lobbys , les passe droits et les clans. On estime que les « milieux occultes » qui se mobilisent comme un homme pour imposer le nouveau texte de réforme et , au-delà, la reconduite de Abdelaziz Bouteflika, sont les tenants de la même idéologie figée du temps de feu Houari Boumediène. C’est donc d’une régression aggravée qu’il s’agit aujourd’hui. Comparé à un « capuccino », l’effet « moussant » de l’économie algérienne – notamment avec des réserves de plus de 150 milliards de dollars – révèle une fragilité stridente. Plus de 25 milliards de dollars se sont envolés , ils ont obéré les finances publiques après les scandales de « Khalifa », « Bna », « Bcia » et autres affaires. Dont acte !
Le Matin du Maroc
Qui va mettre fin au … big bazard ? Une mobilisation massive pour les élections, en particuliers des jeunes actifs ou en mesure d’entrer en activité, peut-elle modifier la donne ?
à mon avis tant de colère à travers tous le pays ne tardera pas à s’exprimer avec le risque de dégénérer si les partis politique ne l’accompagne pas, il sera trop tard pour venir faire des discours dont chaque mot se retournera contre eux, alors vous le savez mieux que personne veulent que le FFS ET LE RCD abandonnent tous calcul pour se réconcilier pour le bien de l’Algérie et de la Kabylie, ils devraient l’un et l’autre se convaincre que le peuple n’est pas stupide mais atteints de l’impuissance des partis qui devraient agir, bouger, porter plainte contre ce pour et son mépris qui se traduit par tant d’exaction et atteinte aux droits fondamentaux des individus